Forum RPG médiéval-fantastique inspiré de la série Les Chevaliers d'Émeraude d'Anne Robillard
 
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 Empoisonnement involontaire

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Elias
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Elias


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MessageSujet: Empoisonnement involontaire   Empoisonnement involontaire EmptyVen 10 Fév - 15:05

Dans les jardins de Magnolia, une petite bourrasque de vent faisait danser les feuilles. Toutefois, cette rafale ne pouvait pas être attribuée à un quelconque phénomène météorologique. Non, en fait, cela était dû à un petit être de trois ans, prénommé Elias, dont la principale occupation consistait à chasser des vampires invisible dans le domaine entretenu par ses parents. En effet, depuis qu’il avait appris à marcher, et quelques jours plus tard à courir – au grand dam de ses parents – le petit bébé mauve ne tenait plus en place, cherchant à explorer chaque parcelle de son terrain de jeu coloré. Après tout, les créatures immortelles parvenaient sans cesse à se cacher dans les endroits les plus inusités du domaine et Elijah se faisait un devoir de toutes les éliminer à l’aide de son épée de bois, jouet dont il ne se séparait jamais. Parfois les vampires prenaient vie, lorsque son père, Zackeriel, se décidait à incarner ces viles créatures pour faire plaisir au jeune métisse. Père et fils se livraient alors une bataille sans merci (aux yeux de l’enfant) et le gamin, ô surprise, finissait toujours grand victorieux. Parfois, même Capucine, sa mère qu’il aimant tant, s’adonnait aux jeux de la chasse aux vampires, mais elle incarnait le plus souvent l’allié du jeune chasseur, bien heureuse de l’aider à triompher de son ennemi. Souvent, elle utilisait son pouvoir sur les plantes pour tendre un piège au méchant, stratagème qui plaisait particulièrement au petit, puisque son père finissait souvent ligoté au milieu des racines.

Cependant, en cette merveilleuse matinée, Elias chassait tout seul. Non pas que ses parents ne voulaient pas jouer avec lui, mais ils se trouvaient encore au lit, paresseux. Et lorsqu’il avait voulu entrer dans leur chambre pour se jeter sur leur lit, il s’était confronté à une porte verrouillée. Ne comprenant pas la situation, il avait d’abord tenté de débarrer la porte à l’aide de son épée – après tout c’était une épée magique tueuse de vampires, elle pouvait certainement ouvrir les portes – puis lorsqu’il comprit qu’il n’y arriverait pas, une réflexion germa dans son esprit. Papa lui avait parlé des vampires-magiciens. Et si l’un de ces suceurs de sang magique avait jeté un sort à la porte de papa et maman pour qu’elle ne s’ouvre pas. Il ne lui restait qu’une solution : il devait tuer le responsable et libérer ses parents. C’est ainsi qu’il s’était retrouvé à courir parmi les nombreuses plantes du jardin de sa mère, vérifiant dans chaque recoin à la recherche de l’ennemi. Il fut confronté à de nombreux périples, car le méchant avait apporté avec lui des créatures pour le défendre. Bébé mauve dut donc vaincre un griffon, un serpent géant et même un dragon avant d’arriver à trouver son adversaire. Au bout d’un combat acharné, Elijah triompha de la bête et sut qu’il avait eu raison lorsqu’il entendit la voit de sa mère appeler son nom.

Pratiquement infatigable, le gamin détala comme un lapin en direction de la maison. Si maman l’appelait, cela voulait dire que c’était bientôt l’heure de manger! Son estomac grondait très fort depuis son très dur combat et comme tout guerrier, il avait besoin de refaire ses forces. Capucine l’attendait près de la porte qui donnait accès aux jardins et lorsqu’il fut près d’elle, il se jeta dans ses bras. « Maman! » L’enfant passa ses bras autour du cou de sa mère et l’étreignit très fort. « Vous z’ai sauvé maman. Z’ai tué le méchant vampire qui bloquait la porte! » Fier comme son père, il sourit aux félicitations de sa mère qui profita du fait qu’elle l’avait dans les bras pour le forcer à se laver les mains et la figure. En effet, son combat contre le dragon l’avait obligé à se rouler par terre, plus précisément dans une flaque de boue. Il continua à bavasser pendant que sa mère le débarrassait de toute cette boue, racontant une histoire sans queue ni tête à propos d’un vampire-magicien qui bloquait les portes. Puis lorsqu’il fut tout propre, il fut autorisé à se rendre à la cuisine où se trouvait Zackeriel. À la vue de son père, il fonça comme un boulet. « Papa! » Il réservait toujours un tel accueil à ses parents à chaque fois qu’il les voyait, comme si cela faisait une éternité qu’il ne les avait pas vu. Le petit adorait ses parents et il se considérait souvent comme l’enfant le plus chanceux et aimé du monde... même s’il n’avait jamais vraiment quitté Magnolia.

En petite boule d’énergie qu’il était, il sauta dans les bras du semi-elfe qui l’attrapa de justesse et se mit à lui raconter la même histoire qu’il avait racontée à sa mère. Il accompagnait son récit de grands mouvements si bien que, sans le vouloir, il égratigna son père au cou avec l’un de ses griffes. Aussitôt, le visage du métis devint triste à la vue de l’éraflure qu’il avait causée. « M’excuse papa. Elias pas fait exprès. Papa a mal? » Les griffes d’Elias, héritée du sang insecte de Capucine, poussaient à une vitesse folle, si bien qu’il fallait souvent les tailler. Il arrivait donc souvent au gamin de s’égratigner lui-même et souvent les autres, sans que ce soit intentionnel. Son papa lui assura que ce n’était rien et il entreprit de soigner sa propre plaie, après avoir déposé Elijah par terre. Ce dernier était encore triste, puisque cela faisait plusieurs fois qu’il griffait ses parents en quelques jours, toujours sans le vouloir. Il voulait bien arrêter, mais il n’avait pas encore complètement conscience de ses distances et c’est ce qui causait souvent les accidents.

Il prit ensuite place à la table de la cuisine, pendant que sa mère déposait devant lui une galette d’avoine qui semblait très appétissante, accompagnée d’un jus fait à partir de différents fruits que l’on pouvait trouver à Magnolia. Lorsqu’il eut terminé son repas, il se leva et se mit à la recherche de son épée en bois, mais Capucine avait pris soin de la lui enlever lorsqu’il était entré dans la maison. Debout sur sa chaise, il regardait partout. Où était son épée? « Maman? Où mon épée? Papa et maman jouer avec Elias z’ourd’hui? »
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Capucine
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MessageSujet: Re: Empoisonnement involontaire   Empoisonnement involontaire EmptyJeu 2 Mar - 18:46

Aujourd’hui était un de ces matins où Capucine se demandait comment sa vie avait pu devenir ce qu’elle était, comment elle pouvait être aussi heureuse. C’était une notion qu’elle avait parfois de la difficulté à assimiler. Par quel concours de circonstances était-elle tombée sur le chemin de Zackeriel de Shola? Qui avait-il chez elle qui avait poussé un homme aussi merveilleux, et ce, malgré toutes les erreurs de son passé, à tomber amoureux au point de vouloir unir sa vie à la sienne? Par quel hasard son corps était-il parvenu à créer un petit être aussi parfait qu’Elias? Magnolia était passé d’un refuge où la magicienne pouvait s’isoler du monde à un paradis qu’elle adorait partager avec ses proches.

Le moment qu’elle fut le plus heureuse de partager avec ses êtres chers au cours des trois dernières années fut, sans conteste, celui où elle put épouser sa douce moitié. Elle n’aurait pu rêver à une cérémonie plus féérique. Le printemps était bien entamé par le temps que le couple radieux fut de retour du domaine du seigneur Henly. On avait choisi de tenir la cérémonie au centre de l’allée de wistérias menant à la demeure principale. Tout le monde avait revêtu leurs plus beaux habits, la mariée ayant opté pour une élégante robe de dentelle blanche avec une jupe en tulle. Ses cheveux, remontés en chignon pour l’occasion, avaient été couronnés de fleurs blanches, roses et pêche. Son bouquet de pivoines arborait la même palette de couleurs. Capucine avait versé quelques larmes en prononçant son discours, puis tout un déluge en entendant les vœux de son futur époux. La soirée s’était terminée en famille, savourant simplement la présence du petit Elias Elijah de Shola.

Certes, le départ de Saros peu de temps après le mariage était venu assombrir l’humeur de la semi-insecte, mais cela n’avait été que passager. Elle lui avait souhaité le plus grand bonheur et l’avait remercié pour ses loyaux services. Elle avait appris beaucoup de ce pardusse et lui en serait éternellement reconnaissante. Elle fit éventuellement la paix avec ce vide et ramena son attention sur ses activités quotidiennes. Entre le travail et son enfant, ce n’était pas les tâches qui manquaient pour la tenir occupée.

Le bruit du loquet ramena la mère de famille au moment présent. Elle envoya un sourire charmeur en direction de son amoureux, qui lui renvoyait la même expression entendue. Les deux adultes n’avaient pas eu de moment intime depuis quelque temps et ils comptaient bien en profiter pendant que leur progéniture roupillait toujours. Les caresses se firent lentes et savoureuses, avant de passer aux choses sérieuses. Les parents se firent aussi silencieux que possibles dans leurs ébats… ce qui fut une excellente précaution à prendre. Leur bébé mauve choisit le meilleur – lire ici le pire – moment pour tester ses talents à déverrouiller une porte.

**[Zackeriel] Ne dis rien, il partira de lui-même. **

Malheureusement, le petit prit un moment avant d’abandonner et ce fut assez pour étouffer la passion entre les deux adultes. Capucine soupira, tout en ramenant ses cheveux vers l’arrière. Elle lança un regard désolé à son mari, qu’elle embrassa sur la joue, et décida de se lever. Elle ne pouvait pas laisser son chasseur de vampires à lui-même trop longtemps. Qui sait dans quel pétrin il pouvait se mettre quand il décidait de se lancer dans une aventure farfelue?

La magicienne considéra une robe de coton blanc un moment, jusqu’à ce qu’elle se ravise : son bébé mauve ne ferait qu’une bouchée d’un vêtement aussi facile à tâcher! Elle opta plutôt pour une robe longue d’un gris-bleu foncé, dont une ceinture s’attachait en boucle à l’arrière. Pour ce qui est de ses cheveux, elle se contenta d’une queue de cheval basse.

Elle descendit alors au rez-de-chaussée. Elle avisa son fils qui jouait dans les jardins et elle esquissa un sourire. C’était toujours un vrai délice de le voir aller avec autant d’énergie. Elle se dirigea ensuite vers la cuisine afin de placer les galettes d’avoines qu’elle avait préparées la veille dans des assiettes. Puis elle s’affaira à presser des pommes, des ananas et des mangues afin de concocter un délicieux jus de fruits pour sa famille. Elle ferma tendrement les yeux lorsque Zackeriel passa près d’elle pour l’embrasser, tandis qu’il faisait son chemin vers la table à manger. Son amour pour lui ne faisait qu’augmenter de jour en jour.

La semi-insecte fit son chemin jusqu’à la porte donnant sur le jardin, en faisant un détour pour cueillir une serviette et un bol d’eau. Une maman n’arrivait jamais sans être préparée! Elle porta ses mains à sa bouche, puis cria : « Elias! Elias, mon chaton, c’est l’heure de rentrer à la maison! » Une petite tête mauve ne tarda pas à faire son apparition d’entre deux plantes. La mère s’accroupit pour accueillir sa progéniture à bras grands ouverts. Elle lui rendit son étreinte avec toute l’affection dont elle était capable. Elle était déterminée de profiter de ces moments pendant qu’elle le pouvait, car elle savait trop bien que ce n’était pas éternel. « Oh, tu es mon héros! Tu es si brave et si fort! » l’encouragea-t-elle, l’attirant subtilement vers son bol d’eau. D’une main fort habile, elle parvint à retenir l’enfant tout en lavant cette quantité impressionnante de boue dont il avait réussi à enduire son corps. Elle lâcha quelques exclamations de surprise et d’admiration en écoutant l’histoire que lui servait Elijah… même si, en réalité, elle n’en comprenait pas grand-chose. En tout cas, le gamin ne manquait pas d’imagination, ça, c’était évident! « Allez, va raconter à ton père comment tu nous as sauvé du vampire bloquant notre porte! Il sera fier de toi. » souffla-t-elle à son fils, l’embrassant vite-fait sur la tête avant qu’il ne déguerpisse.

Elle observa son enfant filer à toute vitesse vers son père avec un air attendri au visage. Elle disposa ensuite de l’eau désormais sale dans le jardin et revint à l’intérieur. Elle se rendit jusqu’à la cuisine, où elle échangea le linge et le bol contre le déjeuner de ses hommes. Elle s’arrêta un instant face à l’accident causé par son fils, mais ne pipa mot. Zackeriel rassurait déjà Elijah que tout allait bien… mais la mère de famille s’inquiétait quand même. Elle savait que ce n’était pas évident d’apprendre à maîtriser ses griffes à un si jeune âge. Elle se demandait bien ce qu’elle pouvait faire de plus pour aider à régler la situation. Pour l’instant, il n’y avait rien d’autre à faire que de répéter à son bébé mauve de faire attention, alors qu’elle lui amenait son déjeuner.

Elle fit un dernier aller-retour à la cuisine pour récupérer les portions des parents. Elle en profita pour serrer l’épaule du semi-elfe, tout en inspectant son cou. Elle porta également attention à ses yeux airains, qui étaient un excellent moyen de savoir s’il allait bien. Elle avait appris dernièrement à se fier à son regard pour savoir s’il était victime de nausée ou d’étourdissement, choses qui semblaient le prendre d’assaut plus souvent qu’à la normale et sans crier gare. C’est pourquoi elle préférait évaluer son état de temps à autre, simplement pour s’assurer qu’il n’était pas sur le point d’avoir un malaise quelconque. Elle fut soulagée de constater qu’il n’y avait rien d’anormal ce matin. Elle l’embrassa sur la tête avant de prendre sa place et manger son repas.

Capucine était à boire une gorgée de jus quand elle remarqua Elias qui tournait la tête de tous les côtés. Elle savait pertinemment ce que son fils cherchait du regard. Elle fit mine de ne pas savoir de quoi il parlait lorsqu’il lui demanda où était son épée, bien que celle-ci était simplement cachée dans une petite armoire dans le salon, près de la porte. « Je ne sais pas, Elias. » Elle prit une mine faussement inquiète. « Crois-tu que les vampires cherchent à se venger de leur défaite de ce matin? » Elle plaça une main devant sa bouche. « Qu’allons-nous faire? » Elle jeta un coup d’œil complice à Zackeriel, qui était toujours partant pour s’amuser avec sa progéniture. Elle attendit qu’il lui fasse un signe qu’il était d’accord avant de ramener son attention sur son bébé mauve. Elle se pencha sur la table, comme pour inviter ses compagnons à la confidence. « J’ai entendu des rumeurs… Je crois qu’il y a un tout nouveau clan de vampires qui se cache dans des territoires inconnus. Es-tu assez brave pour m’y accompagner, Elijah? Maman a trop peur par elle-même… »

Évidemment, courageux comme pas deux, l’enfant était plus que prêt à aller explorer ces fameux territoires inconnus. Il ne laisserait aucun mal arriver à sa mère, oh non! Le semi-elfe, quant à lui, frappa son poing sur la table et affirma que lui aussi protégerait sa douce. C’était donc décidé, la famille partirait à l’aventure ensemble afin de récupérer l’épée « perdue »! La jardinière chargea son époux d’aller changer leur fils pour l’expédition tandis qu’elle s’occupait de leur préparer un panier de nourriture… ainsi que de cacher l’épée au fond dudit panier. Elle en avisa son amoureux, afin qu’il sache où se trouvait l’arme en bois.

Le trio se rendit à l’écurie, au plus grand plaisir du gamin… ainsi qu’à la plus grande surprise de l’ex-contrebandier. Ce dernier ne s’était pas attendu à ce qu’on ait besoin de montures pour se rendre aux supposés territoires inconnus. Sa belle se contenta de lui envoyer un sourire mystérieux. Elle aussi était capable de lui faire des surprises! Elle laissa son fils monter devant elle, car c’était le cheval de son mari qui trainait leurs choses. Mari qui se demandait d’ailleurs pourquoi il y avait autant de sac. Il n’avait vraiment aucune idée de ce qui les attendait! La magicienne les mena à l’extérieur de Magnolia, ce qui n’était pas pour déplaire au petit. Leur balade dura plus d’une heure, durant laquelle les parents purent écouter diverses théories de leur enfant concernant ce nouveau clan de vampires. La famille s’arrêta au sommet d’une petite montagne surplombant le territoire environnant.

Capucine se pencha sur son fils et pointa en direction d’une immense vallée fluviale en bordure de la mer, bien qu’on ne pouvait pas le voir très bien d’où ils se trouvaient. « Tu vois la bordure de Magnolia vers le nord? Oui, hein. Maintenant, tu vois cette montagne beaucoup plus au sud? C’est large, oui. Oh, et tu vois ce lac plus près de nous? Eh bien, c’est ça, le territoire du nouveau clan des vampires… » Elle se redressa sur sa scelle, puis tourna la tête en direction de Zackeriel. « C’est aussi la nouvelle addition de Magnolia. » À ce moment, père et fils se retournèrent vivement en sa direction. Elle bomba le torse, fière, puis leur annonça : « Nous avons travaillé fort ces dernières années, alors maman a pu acheter ces terres. Malheureusement, il y a plein de vampires à chasser avant de pouvoir les exploiter… Que diriez-vous de commencer par essayer de récupérer l’épée d’Elias? Vous êtes prêts? »

**[Zackeriel] Je sais que nous avions parlé d’agrandir peut-être un jour… mais je voulais te faire la surprise. Je suis désolée de ne pas t’en avoir glissé un mot avant. Ça n’aurait jamais été possible sans ton aide, tu sais. J’espère que tu ne m’en veux pas. Cependant, tu seras impliqué à toutes les étapes à partir de maintenant. Cette partie de Magnolia, elle aura ton empreinte aussi, mon amour.** envoya-t-elle télépathiquement à son époux.
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Zackeriel
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MessageSujet: Re: Empoisonnement involontaire   Empoisonnement involontaire EmptyLun 20 Mar - 12:51


Ses yeux airains s’ouvrirent sur le plafond de la chambre des maîtres. Le soleil se levait à peine au loin et une douce brise matinale s’engouffra dans les rideaux diaphanes qui voguèrent dans un mouvement paresseux. Zackeriel bâilla à s’en décrocher la mâchoire, puis s’étira langoureusement dans un geste quasi-félin. Un éclat brillant attira son attention sur sa main et l’ancien brigand esquissa un sourire en coin en observant son jonc de mariage. Un souvenir incroyable qu’il chérirait toute sa vie. Il ne se rappelle pas avoir déjà été aussi nerveux que le jour où il a décidé d’unir son existence à la femme de sa vie, Capucine. Une parfaite journée intime, des vœux difficilement articulés par l’émotion et la présence des quelques êtres qui leur étaient chers. Il n’aurait jamais pu rien demander de mieux! Malgré lui, Zackeriel avait eu une pensée pour Uriel, son frère jumeau, ainsi que pour ses parents qui avaient été absents de cette journée si spéciale. Non pas qu’il les avait invité de toute façon, mais ceux-ci avaient partie de sa vie si longtemps… Ça avait été plus fort que lui.

Ensuite était survenu le départ de Saros. Si Zackeriel s’en doutait fortement (vu la discussion qu’ils avaient eu tous les deux par le passé), il devait admettre avoir été ébranlé de voir que son meilleur ami avait finalement prit sa décision. Certes, il n’était pas obligé de rester avec eux, surtout pas contre son gré, mais malgré tout, il devait admettre que la présence du grand gaillard allait franchement lui manquer. Après tout, les véritables amis de l’ancien brigand se faisaient rares… Et Saros occupait une place toute particulière aux yeux du semi-elfe. N’était-il pas celui qui lui avait sauvé la vie, aux côtés d’Agrias, le jour où il s’était réveillé près du lac, aux prises avec une amnésie persistante? C’est donc avec le cœur gros que Zack avait laissé son compagnon pardusse quitter les terres de Magnolia en direction d’une destination inconnue.

Toujours allongé dans son lit, le fils du duc de Shola tourna lentement la tête en direction de son épouse qui était étendue à ses côtés, dos à lui. Un sourire s’afficha tout naturellement sur ses lèvres fines et, lentement, il se leva pour ensuite marcher en direction de la porte de la chambre. Sans plus attendre, l’homme blond posa le loquet, puis tourna la tête vers Capucine qui s’était retournée pour le regarder. Un sourire charmeur aux lèvres, le semi-elfe revint vers sa tendre épouse qui, visiblement, avait la même idée que lui en tête! Zack grimpa à quatre pattes sur le lit, puis vint se positionner au-dessus de la magicienne avec, au fond du regard, une étincelle de désir plus qu’évidente. Après tout, leurs moments de rapprochements se faisaient si rares depuis la venue du petit… Il fallait dire que l’éducation d’Elias leur prenait toute leur énergie et tout leur temps!

Penchant la tête vers l’avant, le père de famille vint apposer des baisers langoureusement le long de la gorge de sa belle, se délectant de la peau frissonnante et léchant les parcelles d’épiderme avec envie. Des caresses à la fois tendres et fiévreuses furent échangées d’un côté et de l’autre des deux amants. Zack ne se fit pas prier pour retirer la robe de nuit de sa belle, admirant son corps superbe en se mordant la lèvre inférieure. Ses mains se firent baladeuses et Capucine sembla en redemander non sans un soupir de satisfaction. Leurs rapprochements se firent le plus silencieusement possible et, alors qu’ils s’apprêtaient enfin à passer aux choses sérieuses, un grattement étrange se fit entendre en provenance de la porte. Les sourcils froncés, Zack jeta un regard par-dessus son épaule et comprit rapidement – et pratiquement avec horreur – que son très cher fils était réveillé et souhaitait ardemment venir leur tenir compagnie. Enfin… plutôt « venir les protéger des terribles vampires mangeurs d’hommes ». Oh non… mais… mais ils y étaient presque! Ça faisait si longtemps! Sans trop s’en rendre compte, l’homme blond ramena son attention chargé de désir sur la jeune femme mauve parme, puis poussa un léger soupir. La voix de sa femme se fit rapidement entendre dans son esprit et le semi-elfe hocha de la tête sans oser bouger davantage. Il espérait honnêtement que sa progéniture – aussi adorable soit-elle – décide enfin d’aller jouer un peu plus loin, au moins le temps que ses parents terminent leurs ébats tant attendus. Malheureusement pour le couple, l’enfant était tenace et prit un bon moment avant de finalement décider d’abandonner sa tâche laborieuse.

Si Zack était prêt à reprendre les ébats là où il les avait laissé, il comprit rapidement, en voyant l’expression de Capucine, que cette dernière n’en avait plus vraiment envie. L’ancien brigand poussa un nouveau soupir résigné, puis roula sur le dos en se passant une main lasse au visage. Bon… Ce serait pour une autre fois, pas vrai? Du coin de l’œil, il perçut l’expression désolée de la magicienne, puis se contenta de fixer le plafond alors qu’elle venait apposer un baiser sur sa joue où pointait une barbe de quelques jours. Oh il adorait son fils, il ne fallait pas s’y méprendre! Il était sa fierté et l’une des principales raisons qui le poussait à se lever chaque matin. Toutefois… aujourd’hui, il aurait aimé quelques minutes de congé supplémentaires simplement pour se permettre quelques rapprochements avec sa douce moitié qui, somme toute, était bien souvent trop occupée entre l’éducation du gamin et les affaires de Magnolia pour passer du temps de qualité avec son mari. Bref, Capu lui manquait un peu, et ce matin était l’un de ces moments qui le rendait un peu maussade. Bah! Ça allait lui passer.

La magicienne se leva donc, enfila une jolie robe gris-bleu très foncé qui lui allait à merveille et se contenta de nouer sa magnifique tignasse lavande derrière sa tête. Zack se passe une main au visage, tentant de dissiper les brumes du matin, puis se releva en position assise sur les rebords du grand lit à baldaquin. Il ramena ses longs cheveux blonds sur sa nuque, puis se secoua la tête, espérant ainsi pouvoir mieux se réveiller. Pourquoi se sentait-il encore si fatigué malgré la longue nuit de sommeil qu’il avait passé? Ça faisait quelques matins qu’il avait du mal à se sortir du lit… Il couvrait peut-être un truc? Lentement, il tourna la tête en direction de la porte de la chambre et réalisa enfin que sa femme avait disparu de son champ de vision. Elle était surement descendue pour partir à la suite de leur fils.

Zack se força à se lever, s’étira à nouveau, puis agrippa une lanière de cuir qu’il utilisa afin d’attacher sa tignasse en chignon lâche derrière sa tête. Il se dirigea ensuite vers la commode de bois massif où étaient rangés ses effets, puis sortit un pantalon de cuir brun très foncé, une tunique rouge écarlate et une ceinture toute simple surmontée d’une boucle dorée. Il enfila le tout d’un air un peu absent, puis glissa ses pieds dans ses bottes noires. Il se retourna ensuite sur lui-même pour aviser le lit défait et entreprit de replacer les couvertures en place. Il rangea également la robe de nuit de sa belle dans un panier conçu à cet effet, puis sortit de la pièce pour s’engager dans l’escalier qui menait au rez-de-chaussée. Une fois à l’étage inférieur, le semi-elfe s’engagea dans la cuisine où Capucine s’affairait déjà à préparer le petit déjeuner. Doucement, le père de famille s’approcha de son épouse par l’arrière, glissa ses bras autour de sa taille et étira son cou pour poser un baiser sur ces lèvres qu’il aimait tant.

- Promets-moi que nous remettrons ça bientôt, ma belle, lui susurra-t-il à l’oreille non sans goûter à nouveau la peau de sa nuque en un seul contact buccal.

La propriétaire du jardin lui demanda alors gentiment de s’asseoir à table, ordre auquel l’homme de 31 ans décida d’obéir sagement. Elle s’éloigna ensuite de lui, puis ouvrit la porte qui menait vers l’extérieur pour appeler haut et fort leur fils qui, visiblement, pourchassait des vilains vampires quelque part dans l’immense jardin. Au bout d’un court moment, un petit garçon violet haut comme trois pommes accourut et se jeta dans les bras de sa mère qui le serra contre elle avec tellement d’amour! Le gamin babilla quelques propos avec son élocution « zozotante » et déclara haut et fort qu’il les avait tous deux sauvés de l’attaque de terribles suceurs de sang, ce qui fit sourire un peu le paternel. Décidément, Elias avait une imagination débordante! Le garçonnet continua de raconter son épopée avec énormément d’entrain pendant que sa maman nettoyait habilement d’une main son visage et ses petites mains couvertes de boue. Une fois la besogne terminée, Elias eut enfin l’autorisation de Capucine de pouvoir venir rejoindre son père, chose à laquelle il s’empressa d’obtempérer. Le petit bout de garçon accourut en sa direction telle une flèche et Zack eut tout juste le temps de l’attraper alors qu’il se jetait allègrement sur lui. Se faisant, le semi-elfe s’était levé d’un bond, avait agrippé l’enfant au vol et l’avait fait tournoyer autour de lui avant de l’asseoir sur ses genoux, près de la table.

Le père de famille écouta les récits de sa progéniture avec un sourire amusé, puis serra son fils contre son large poitrail, apposant par le fait même un baiser sur sa petite tête ronde. Dans toute son excitation, Elias gesticula et fit de grands mouvements avec les bras. Se faisant, il égratigna la peau de du cou de son papa qui grimaça sous l’impact. Les petites griffes de son rejeton étaient aussi coupantes que des lames de rasoir, bon sang! Un filet de sang roula sur l’épiderme pâle du semi-elfe, mais une douce lumière blanche enroba rapidement l’entaille qui se referma aussi vite qu’elle était apparue. Visiblement, le petit garçon remarqua rapidement sa bévue et demanda rapidement à son papa s’il allait bien.

- Ce n’est rien, Eli, fit-il en déposant Elias au sol et en prenant un mouchoir de tissu qu’il utilisa pour éponger son cou. Tu sais bien que papa ne reste jamais blessé bien longtemps. Mais tu te rappelles ce qu’on a déjà dit? Il faut être prudent avec tes griffes. Il faut aussi qu’on les taille souvent, alors tu risques de t’y coltiner aujourd’hui, jeune homme.

Le petit garçon insecte n’aimait pas particulièrement se faire tailler les griffes, Zackeriel le savait, mais ils n’avaient pas le choix de le faire régulièrement, car il n’était pas rare qu’Elias blesse les gens qui l’entouraient, sans compter lui-même. Le grand gaillard blond poussa un soupir un peu las alors qu’un nouvel élan de fatigue le prenait d’assaut, puis se força à reprendre ses esprits. Bon sang! Pourquoi se sentait-il si épuisé, ces derniers temps? Une poigne douce se fit sentir sur ses épaules et l’ancien brigand tourna instinctivement son regard vers son épouse qui, visiblement, inspectait son cou. La marque avait déjà complètement disparue grâce à son autoguérison, alors elle n’y verrait pas grand-chose. Malgré tout, la magicienne planta son regard dans le sien et Zack se contenta d’esquisser un sourire. Il avait envie de l’embrasser, là, tout de suite. Toutefois, il n’eut pas le temps d’agir que, déjà, elle s’éloignait (non sans embrasser le haut de sa tête au préalable) pour venir s’installer à sa place, à table.

Sans plus attendre, Capucine vint déposer une appétissante galette d’avoine accompagnée d’un grand verre de jus frais devant leur progéniture, repas que le garçonnet ne se fit pas prier d’ingurgiter goulument. Une fois que le tout fut avalé, Elias se leva sur son tabouret et sembla chercher quelque chose autour de lui. Ce ne fut pas très long qu’il interrogea sa génitrice au sujet de son épée de bois qui semblait disparue. Le guerrier blond porta son verre de jus à ses lèvres, puis esquissa un sourire, voyant que sa compagne de vie était prête à partir à l’aventure avec son fils dans l’unique but de le voir s’exciter devant une possible quête. Cette dernière s’était penchée vers l’avant, prenant un ton incitant à la confidence et prétextant qu’un nouveau groupe de vampires avaient élu domicile dans un territoire jusqu’alors inexploré! Elle demandait à Elias de l’y accompagner afin de la protéger des terribles dangers que représentaient ces suceurs de sang! Évidemment, il n’en fut pas plus pour stimuler le garçonnet qui, déjà, sautait en bas de son tabouret pour montrer à sa maman qu’il était prêt à se battre! Zack décida de jouer le jeu également et frappa la table de son poing.

- Qu’à cela ne tienne, je vous accompagnerai! Il n’est pas dit que moi, Zackeriel de Shola, vais rester derrière pendant que Capucine risque de se faire capturer par les vampires! Acceptes-tu mon aide, Elias?

Évidemment, le bambin cria une réponse affirmative bien sentie! La jardinière demanda à son époux de préparer leur fils pour l’aventure de leur vie pendant qu’elle-même s’affairait à préparer des provisions pour la route. Sans l’ombre d’une hésitation, le grand homme blond agrippa son bambin qui couinait déjà de bonheur et le chatouilla allègrement avant de le jeter sur son épaule comme un vulgaire sac de patates! Il se dirigea ensuite vers l’escalier et grimpa les marches quatre à quatre en direction de la chambre de l’enfant. En cours de route, un message télépathique fusa dans son esprit et la voix de sa belle précisa qu’elle avait planqué l’épée d’Élias tout au fond du panier de provisions. Parfait! Une fois dans la chambre désignée, Zack aida le bambin à se vêtir convenablement, puis, pendant que ce dernier enfilait une tunique couleur émeraude, le grand homme dut s’appuyer au mur tout près. Il lui sembla, l’espace d’un instant, que le la maison au complet tournait autour de lui. Ses jambes menaçaient de flancher, mais le semi-elfe se força à rester debout et se contenta de secouer la tête pour retrouver contenance. Le regard interrogateur d’Eli était porté sur lui, ce dernier ayant visiblement remarqué que quelque chose clochait avec son géniteur. L’ancien sous-chef des Lames Pourpres se contenta d’esquisser un sourire, puis ébouriffa les cheveux violets de son fils.

- Ça va aller, Eli, je t’assure! Allez, viens! On retourne voir maman! Le dernier arrivé est un gros raisin sec!

Quoi de mieux pour changer les idées d’un enfant que tourner une situation gênante en simple jeu? Au final, l’homme blond avait fait exprès de prendre son temps et le garçon lavande fut le grand gagnant de cette « course effrénée ». La petite famille se dirigea vers les écuries, au plus grand bonheur d’Elias et à la plus grande stupéfaction du contrebandier qui afficha un air interrogateur. Les territoires inconnus étaient si loin que ça? Pour toute réponse, Capucine se contenta d’esquisser un sourire mystérieux, puis grimpa en selle en s’assurant que le bambin s’installait convenablement devant elle. La monture de Zack servait de mule et le guerrier se demanda bien où ils se rendaient et pourquoi ils avaient besoin d’autant de provisions! Le trio quitta les terres de Magnolia pour s’élancer sur les routes qui les menaient vers un endroit inconnu. Au bout d’une heure au cours de laquelle l’enfant émit plusieurs hypothèses sur le nouveau clan de vampires, ils arrivèrent enfin à destination, au sommet d’une petite montagne qui surplombait les environs.

Le paysage qui s’étalait sous leurs yeux était tout simplement sublime. Zack y jeta un regard admirateur et écouta les propos que Capucine prononça à l’intention de leur fils. Cette dernière se tourna enfin vers lui et déclara que ces terres étaient les nouvelles additions qu’elle avait acquises afin d’agrandir Magnolia. Le semi-elfe lui jeta un regard surpris, puis esquissa finalement un sourire. Elle était visiblement ravie de leur annoncer cette merveilleuse nouvelle et il ne put s’empêcher de lui lancer un regard rempli de fierté qu’elle détecta aussitôt. La voix de Capucine résonna rapidement dans son esprit, désireuse de s’assurer qu’il approuvait bien cette initiative de sa part. Zack opina du chef, déclarant ainsi silencieusement qu’il était ravi qu’elle ait prit cette initiative. Il était d’ailleurs également honoré de voir qu’elle désirait qu’il s’implique davantage dans ce sublime projet.

- Moi je dis que le clan de vampires doit assurément se terrer près du lac… fit-il finalement d’un air songeur. Tu en penses quoi Elias? Crois-tu que je sois sur une bonne piste?

Le semi-elfe jeta un regard à son garçonnet qui gesticula rapidement, visiblement heureux à l’idée de se rapprocher de l’immense étendue d’eau. Le paternel agrippa rapidement les rennes de son étalon et lança la bête au galop dans un grand éclat de rire. Le destrier dévala la colline, rapidement suivit par le cheval de Capucine, qui n’était pas loin derrière. La douce brise estivale soufflait dans leurs cheveux et les fleurs dansaient au gré du vent, tout autour d’eux. Appréciant ce relâchement dans leur horaire, le guerrier talonna sa monture jusqu’au lac. Une fois à destination, il se jeta au sol, puis s’affaira à défaire les sacs que supportait l’étalon alezan. Capucine et Elias arrivèrent enfin à sa hauteur et il les gratifia d’un immense sourire. Une fois tous les sacs au sol, il laissa son destrier paître tranquillement dans l’immense champ de fleurs et s’approcha ensuite du lac à l’eau claire qui s’étalait devant eux. Zack porta une main à son menton barbu, puis afficha un air pensif. Soudainement, il se retourna vers son fils.

- Je crois avoir entendu quelque chose, là, sur la gauche! Dans les herbes hautes! Des vampires, tu crois? Je vais voir!!

Tel un grand gamin, le semi-elfe détala aux pas de course sous l’air stupéfait de son fils. Il se jeta dans les herbes hautes afin de disparaître complètement de la vue de sa petite famille, puis agrippa la cape grise et légère qu’il avait glissée sur ses épaules avant de partir. De son poing, il ramena le bout de tissu vers l’avant de sa tête afin de masquer le bas de son visage, puis se leva dans un bond, un faux air sournois trônant au fond de ses prunelles de bronze.

- Yé soui lé chéf des vampirrres dou lac à l’eau claiiiirrre, s’écria-t-il en improvisant un accent complètement bidon. Qui ooooses vénirrr dérrranger mon rrrépos? Voyant l’expression de défi que lui jeta sa progéniture (et le sourire amusé de son épouse), Zack dût se retenir à deux mains pour ne pas éclater de rire. Yé vais vous attrrraper et vous fairrre prrrisonnier! Et dès qué cé sérra fait, je boirrrai votrrre sang!!

Soudainement, Zack écarta les bras comme s’il était un énorme monstre, puis chargea en direction de sa femme et de son fils. Il attrapa rapidement le bambin et le chatouilla pendant que ce dernier appelait à l’aide. Dans sa gesticulation, Elias grafigna les bras de son paternel à quelques reprises, mais le semi-elfe n’en avait cure. Il laissa aller son rejeton, jetant un regard circonspect à ses blessures, puis haussa les épaules en réalisant que ces dernières se refermaient déjà. Ils allaient vraiment devoir faire quelque chose pour ces petites griffes… Au bout d’un moment, il poussa un cri monstrueux et jeta un regard à sa femme et son fils qui ne se firent pas prier pour détaler devant lui. Le guerrier continuait de pousser des rugissements terrifiants et s’arrêta un instant – histoire de leur laisser une petite longueur d’avance – avant de se remettre à courir en fou. L’image qui s’étalait devant lui était littéralement sublime : un petit garçon excité qui traînait sa maman par la main et une femme dont la robe virevoltait au vent au même rythme que sa magnifique chevelure. Cette image idyllique aux yeux du papa était entourée d’immenses fleurs sauvages variant du rouge au blanc. Il les aimait. Tellement.

- Vous né pourrrrez pas m’échapper!! Cria-t-il, sa voix se cassant tant il avait envie de rire.

Sa petite famille dévala une petite colline et il s’apprêta à faire de même quand le décor se remit à tourner de façon beaucoup plus intense, cette fois. Oh bon sang, pas maintenant! Zack s’arrêta, portant une main à son visage pour essayer de retrouver contenance… puis s’effondra au sol, dans les herbes hautes. Oh il n’avait pas perdu connaissance! Seulement, ses jambes étaient soudainement molles et n’avaient plus la faculté de le retenir. Il se roula sur le dos, son corps s’étant rapidement couvert de sueur… il avait chaud!! Si chaud! Instinctivement, le semi-elfe détacha sa cape et s’affaira à défaire l’encolure de sa tunique sur son poitrail couvert de sueur. Il roula sur le dos et ses pupilles, complètement dilatées, lui donnait l’impression d’être aveuglé par la simple lumière du soleil. Il entendait des bruits, des voix qui n’étaient pas là un peu plus tôt. Il voyait des visages qu’il n’avait pas vus depuis si longtemps. Qu’est-ce qui se passait à la fin? Il ressentait des émotions tellement contradictoires!

- Uriel? Demanda-t-il dans son soudain délire fiévreux. Uriel… Ça faisait si longtemps. Uriel qu’est-ce que tu fais? Pourquoi tu agis comme ça? Tu pourrais venir avec nous, il ne manque que toi, tu le sais pas vrai? Uriel, tu as un neveu… Han? Une voix claire surmonta toutes les autres. Celle-là, il la connaissait! Elle l’appelait, par son nom. Capucine? Capu, ne t’inquiète pas. Je suis tiré d’affaires, ça va… J’ai envie de bleuets… là, maintenant. C’est étrange, pas vrai?

Il leva une main tremblante qu’il referma sur un pan de tissu. Il ne savait plus trop à qui il appartenait… Uriel? Capucine? Elias?

Attendez, il était où là?
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