Forum RPG médiéval-fantastique inspiré de la série Les Chevaliers d'Émeraude d'Anne Robillard |
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| Première classe [Pour les élèves de l'Ordre] | |
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Douhbée Apprenti(e) magicien(ne)
Messages : 148 Date d'inscription : 09/02/2016
Feuille de personnage Âge: 23 ans (Fév) Race: Pardusse (lynx) Âme soeur: Lachëln (DCD)
| Sujet: Première classe [Pour les élèves de l'Ordre] Mar 7 Fév - 17:19 | |
| -Rose chérie, pourrais-tu vérifier que j’ai mis des langes supplémentaires dans le sac pour Altaïr? Non, l’autre sac, celui-là c’est le mien. Oui je sais que ça fait beaucoup de sacs ma grande, mais on ne rentrera pas à la maison de la semaine. Je te l’ai déjà dis, pourquoi! Étant Chevaliers, papa et maman ont une chambre pour eux au château, et ce sera beaucoup moins compliqué pour tout le monde qu’on y reste les jours où nous avons cours, plutôt que de rentrer à chaque fois, car j’aurai beaucoup de travail à faire. Quand papa est là, c’est différent, mais toute seule avec maman, ce sera comme ça. Alors le compte est bon? Montre à maman comme le jardinage t’a rendu forte et apporte les dehors, je te rejoins dès que j’ai fini de changer ton frère…
Il fallut encore au moins cinq minutes à Douhbée pour finir de nettoyer et attacher la lange de son fils agité, bien plus intéressé à essayer de voir si la gravité fonctionnait aussi sur les bébés se jetant en bas de la table. Et ça, c’était sans compter le temps de l’habiller (ou de le convaincre de se laisser habiller) et l’enrouler dans son châle, où elle l’attachait solidement contre son corps, question d’avoir les mains libres pour manœuvrer son cheval. Sa belle grande Primrose l’attendait dehors, tirant à grands efforts les bagages hors de leur maison de campagne, et aidant (ou étant dans les pattes de) sa mère à les attacher sur la selle du troisième cheval. Déjà bonne cavalière, la gamine monta seule son poney, sous l’œil attendrit de sa mère, qui s’assura d’abord de n’avoir rien oublié avant de se hisser à son tour sur sa jument.
C’était bien beau, posséder une maison à la campagne, faire profiter les enfants du grand air, leur permettre de découvrir l’agriculture et l’élevage d’animaux… mais ce n’était pas trop pratique! Heureusement, leur voisinage était plutôt compréhensif à l’égard de la famille de Chevaliers (enfin, si on considère toujours Douhbée comme telle, ce qui est son cas) et les aide à entretenir le terrain et les bêtes lorsqu’ils sont absents… c’est-à-dire plutôt souvent.
Dans les premières années de son apprentissage auprès de Nata, la nouvelle-apprentie magicienne ne passait que quelques jours par semaine au château, et avait donc beaucoup de temps à consacrer à ses bambins. Toutefois, la magicienne enseignante lui léguait désormais complètement sa classe, même si elle était toujours techniquement une apprentie, car elle se débrouillait assez bien. En plus, comme Primrose commençait maintenant les classes, à la plus grande fierté de ses parents, c’était le moment où jamais de devenir enseignante à plein temps. Donc, elles ne retourneraient à la maison que deux jours par semaine, ceux où il n’y aurait pas de cours, du moins lorsque Vigie serait en mission.
-Prête? demanda Douhbée en regardant sa fille qui, malgré tout, avait encore l’air un peu endormie.
Normal, le soleil se levait à peine. Debout bien avant les aurores, le Clan des Lynx devait prendre la route rapidement pour arriver à temps au début des cours. Tous les autres élèves étaient déjà au château, ce serait bien le comble qu’elles ne soient pas à l’heure. Autre avantage à rester vivre dans l’aile de chevalerie pendant la semaine : Primrose fréquenterait ses collègues de génération, puisqu’elle dormirait dans les dortoirs, contrairement à Altaïr qui n’y était pas admis et utiliserait la chambre, petite mais confortable, du couple de Chevaliers. Après tout, ils ne manqueraient pas de place pour eux deux, en l’absence de Vigie, parti en mission avec Miya.
-Tu n’as même pas encore rencontré tes collègues de classe, sauf ceux qui étaient déjà là l’année dernière, ce sera une très belle journée je t’assure. Aller, colle-moi donc une bonne humeur sur ce visage, ma Rose, on va passer toutes nos semaines ensemble maintenant, c’est super non?
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| | | Primrose Élève
Messages : 6 Date d'inscription : 23/10/2016
| Sujet: Re: Première classe [Pour les élèves de l'Ordre] Lun 20 Fév - 19:49 | |
| Le petit oisillon bâilla tout grand, puis se frotta un œil. Dur, dur de se lever aussi tôt le matin! Mais si maman disait qu’il fallait sortir du lit, qui était Prim pour la contredire? Elle suivit lentement, mais docilement, les consignes qui lui furent données. Elle se pencha maladroitement par-dessus un sac, le premier du bord en fait, avant de se faire dire que ce n’était pas le bon. Elle jeta un regard inquisiteur à l’apprentie-magicienne, précisant qu’il y avait énormément de sacs, avant de fouiller dans un autre. Elle ne tarda pas à trouver les langes qu’elle devait compter. Une explication de la pardusse amenait inévitablement une autre question à sa progéniture, qui se demandait quelle était la raison pour laquelle leur petit clan devait faire un séjour au château. Ce n’était pas leur maison, alors elle ne comprenait pas pourquoi ils ne revenaient pas à la fin de la journée comme ils le faisaient habituellement. Par chance, elle avait la mémoire courte; elle perdit le fil de toutes ses interrogations quand elle eut à confirmer qu’il y avait bel et bien des langes supplémentaires pour son petit frère.
- Oui, forte comme papa! s’enthousiasma-t-elle.
L’élève prit un premier sac de ses deux mains et le souleva de quelques centimètres du sol. Elle se dodelina tranquillement jusqu’à la porte. Elle dût déposer son chargement pour ouvrir la porte et ensuite reprendre son chemin jusqu’au cheval de sa maman. Elle revint en trottinant à l’intérieur afin de continuer à voyager tous les effets de sa petite famille. Le dernier bagage lui donna un peu plus de fil à retordre. Elle dut le traîner sur le sol et tirer de toutes ses forces en reculant pour l’amener à bon port. Elle tomba sur les fesses quand elle relâcha enfin la tension, mais ne se mit pas à pleurer puisque Douhbée fit son apparition à l’extérieur avec Altaïr, ce qui lui redonna sa bonne humeur. Cela voulait dire que l’heure du départ était arrivé!
Elle s’étira en levant les bras, bâilla à nouveau, puis se mit à tourner autour de sa génitrice en croyant l’aider. Elle touchait à tout et essayait de répéter les mouvements qu’elle avait si souvent vu ses parents faire. Malheureusement, elle était un peu balourde vu son état d’éveil peu avancé. Enfin, bon, c’est l’intention qui compte?
- Moui… répondit-elle lâchement à l’enseignante de l’Ordre, après être montée sur son poney.
Par chance, elle avait énormément eu de pratique et pouvait presque diriger sa monture même dans son sommeil. Ce ne fut donc pas trop difficile pour l’oiseau-chat de suivre son clan et leur troisième cheval.
Elle changea néanmoins de ton quand elle fut arrivée sur les lieux du château. Elle était enchantée de faire un tour dans la chambre des chevaliers et y laisser des choses… mais lorsque vint le moment de faire un arrêt au dortoir, elle comprit enfin ce qui se passait. Le sac contenant ses effets personnels était le dernier à être amené et Douhbée le laissait près d’un lit. On ne pouvait pas être en train de lui faire ça! Elle ne voulait pas être abandonnée parmi plein de gens qu’elle ne connaissait pas.
- M-M-Maman… Je ne veux pas faire dodo ici. Elle ne voulait rien entendre à propos de ses collègues de classes qui seraient supposément sympathiques. Non! s’affirma-t-elle. Elle ne voulait pas sourire. Pourquoi Altaïr a le droit de dormir avec toi et pas moi? Papa n’est pas là… le lit est assez grand pour moi aussi! S-S’il-te-plaît! Les larmes coulaient sur le visage de l’enfant. Elle voulut retourner prendre son bagage et le ramener, mais elle se fit éloigner par l’apprentie-magicienne. Noooon! Je ne veux pas! se plaignit-elle.
Elle refusa alors de marcher, s’assoyant sur le sol du corridor, tapant le plancher avec ses mains. Elle se mit à demander son père, qui ne lui infligerait certainement pas un tel supplice s’il était là. Les passants ne manquèrent pas de dévisager mère et enfants, avant de continuer leur chemin. Au bout d’un moment, Prim se fit remettre à sa place. Ce n’était pas l’endroit pour ce genre de scène et ça ne changerait pas la façon dont se dérouleraient les choses en l’absence de Soren.
La crise diminua, mais le sourire ne revint pas sur le visage de l’oisillon. L’élève suivit l’enseignante en rechignant, toujours mécontente de son sort. Elle hésita sur le seuil de la porte, puis essaya de faire demi-tour assez vite pour que sa mère ne puisse pas l’attraper. De toute évidence, ce petit truc ne fonctionna pas et elle se fit attraper par le bras. Elle voulut ancrer ses talons au sol pour ne pas reculer, mais comme elle faisait un poids plume, ça ne changea pas grand-chose. Elle fut forcée d’entrer dans la classe et ne se résout à son sort qu’à ce moment. Elle traina ses pieds jusqu’à sa place et baissa la tête, n’osant pas regarder sa maman droit dans les yeux. | |
| | | Douhbée Apprenti(e) magicien(ne)
Messages : 148 Date d'inscription : 09/02/2016
Feuille de personnage Âge: 23 ans (Fév) Race: Pardusse (lynx) Âme soeur: Lachëln (DCD)
| Sujet: Re: Première classe [Pour les élèves de l'Ordre] Ven 24 Fév - 19:49 | |
| Bien que sa fille soit plutôt endormie, Douhbée était certaine que Primrose commencerait à montrer plus d’entrain lorsque débuterait la classe, et que l’air frais de leur route jusqu’au château l’aiderait à retrouver sa vigueur. Toutefois, elle eut une véritable mauvaise surprise lorsque la gamine décida qu’elle n’avait pas envie de dormir dans les dortoirs avec sa cohorte et voulait continuer à vivre avec sa mère. Bien sur, lui expliquer que c’était le règlement, et qu’il aurait été injuste qu’elle ait une privilège différent des autres enfants, ça ne pouvait pas suffire à une enfant de quatre ans. La pardusse soupira, balançant douloureusement entre l’enseignante strict qu’elle devait être et la mère tendre qui avait encore bien du mal à refuser les caprices de ses enfants, car les voir pleurer lui arrachait le cœur. Mais elles ne pouvaient tout de même pas commencer leur première journée de cette façon, ça ne l’aiderait certainement pas à contrôler le reste du groupe si sa fille pouvait faire à sa tête.
-Mais Altaïr est un bébé, Rose. Toi, tu es une grande fille, et je t’ai déjà expliqué comment c’était important que tu te rapproches de tes frères et sœurs d’armes, ils font parti de ta famille maintenant, de la grande famille de l’Ordre! Essaya de rassurer la mère exaspérée. Tu verras tu vas te faire plein d’amis, et puis on se voit quand même toute la journée, plus les fins de semaine, c’est beaucoup plus que bien d’autres enfants de l’Ordre, qui ne voient pas leur maman du tout, essaya-t-elle en priant pour que sa fille se sente choyée, sans succès… elle n’était même pas certaine que la petite l’eut écouté, entre les larmes et la crise, mais elle finit néanmoins par suivre Douhbée, de plus en plus embarrassée alors que tout le monde les regardait, lorsque la mère dut user son ton sévère d’enseignante pour cesser la scène. C’est comme ça, un point c’est tout, et ton père ne sera pas content si je lui raconte comment sa fille se comporte au château! Tu es une future Chevalier, Primrose, pas un bébé, gronda-t-elle-même si ça lui arrachait le cœur.Alors, si tu n’as plus envie de devenir Chevalier comme papa et maman, alors continue de pleurer, moi j’ai une classe à donner.
Et la petite la suivit, bien que sans parler à sa mère jusqu’à ce qu’elles arrivent dans la classe et essayant de résister au moment d’entrer dans la classe, sans succès. Douhbée déposa enfin Altaïr dans un petit lit à son intention, soupira d’être allégée de son fardeau. Heureusement, les élèves entraient déjà, si bien qu’elle n’eut pas non plus à supporter longtemps l’attitude de Primrose. Ils étaient très nombreux, car l’enseignante avait réuni tous les niveaux ensemble pour que les élèves plus anciens rencontrent les nouveaux. Il y allait toujours avoir des classes mixtes, mais parfois elle ne prendrait que les plus jeunes, puisque les grands étaient capable d’exercer leurs pouvoirs seuls et étudier à la bibliothèque, étant beaucoup plus autonomes.
-Bonjour classe! essaya-t-elle de s’enjouer, songeant que ses élèves ne méritaient pas la mauvaise humeur que Primrose lui imposait pour la première journée. Je sais que la plupart me connaissent déjà, mais je vais me présenter quand même. Je suis la chevalier Douhbée de Shola, apprentie de la magicienne Renata Charity depuis trois ans, et cette année, je serai votre enseignante attitrée à temps plein, et non plus seulement l’assistante de Sifu Nata, puisqu’elle prendra plus de temps pour s’occuper de son hopital. Parce que c’est la guerre et plein de gens se blessent… Ouais non, peut-être pas préciser ça. Je vous connais tous, mais vous ne vous connaissez pas les uns les autres, alors j’aimerais que chacun se présente à la classe, oui même vous les anciens, parce que, je ne le répéterai jamais assez… gronda-t-elle sur un ton qu’elle ne réussi pas à rendre moins sévère en regardant sa fille, c’est important que vous liez tous des liens serrés les uns avec les autres, plus que des amis, l’Ordre est une famille. Les élèves qui se tiennent à l’écart ont du mal à travailler en équipe une fois Chevalier, et c’est très handicapant pour l’harmonie de l’Ordre.
Et ça… Douhbée était bien placée pour le savoir, car elle était de celles qui avait eu du mal à s’intégrer, craignant trop les autres pour oser se lier avec qui que ce soit, et elle l’avait lourdement ressenti lorsqu’elle était écuyer. Certes, elle s’était rattrapée depuis le temps, mais ça avait été difficile, et elle n’était toujours pas aussi proche des autres Chevaliers qu’elle ne devrait l’être, sauf quelques exceptions telles qu’Adelyn et Vigie. Elle voulait éviter que ses élèves… surtout sa fille… fassent les mêmes erreurs qu’elle.
-Allez y, je vous écoute, qui veux commencer? Votre nom, d’où vous venez, ou alors ce que vous aimez et détestez, peut-être votre pouvoir aussi… Dites ce que vous avez envie de dire!
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| | | Kenrel Élève
Messages : 4 Date d'inscription : 10/02/2017
Feuille de personnage Âge: 7 Race: Humain Âme soeur:
| Sujet: Re: Première classe [Pour les élèves de l'Ordre] Mer 19 Avr - 13:46 | |
| I HAVE TO TALK? Cela faisait quelques temps que Kenrel trainait ici, dans cet endroit. Peut-être deux semaines? Kenrel avait un peu perdu la notion du temps depuis qu’il vivait dans cet endroit qui lui faisait office de paradis. Tout était si différent du désert… il n’y reconnaissait rien. Au début, ces étrangers l’avaient mis dans la direction opposée de cet endroit, mais récemment, ils l’avaient mis dans une section du bâtiment où il y avait beaucoup d’enfants. Ils parlaient la même langue que ces grands gens, mais il arrivait néanmoins à jouer avec eux. Il semblait que la plupart d’entre eux avaient des pouvoirs magiques, comme lui. Kenrel avait réussi à impressionner une fille avec son contrôle du sable, créant une rose en sable, mais lorsque la rose s’était détruite après que le jeune bandit du désert avait relâché son contrôle, la jeune fille avait eu une crise de larmes. Il s’en était senti mal, mais il ne savait pas vraiment pourquoi… du coup, il avait commencé à éviter la fille. Les autres garçons ne pleuraient pas quand il faisait des sculptures en sable. Au contraire, ils avaient l’air de trouver ça fantastique et ils avaient commencé tous à jouer à la balle, les filles se tenant à part. Kenrel n’y comprenait rien, mais comme il s’amusait, il ne se posait pas trop de questions.
Aujourd’hui semblait être une journée différente. Les enfants ne voulaient pas jouer. Kenrel n’y comprenait rien. Les enfants avaient l’air sérieux, ils s’habillaient proprement, et la fille qui avait fait une crise de larmes semblait insister pour qu’il ait l’air propre. Il ne comprenait pas pourquoi il le fallait, mais comme il ne voulait pas qu’elle pleure, il obéit. Ou du moins, il essaya, il ne comprenait toujours pas ce que ces gens disaient.
Les enfants déjeunèrent, puis retournèrent dans ces espèces de chambres communes. Les plus vieux s’affairaient tout le temps vers cette heure, mais c’était la première fois que Kenrel voyait les plus jeunes être aussi sérieux, ce qui le rendait un peu anxieux. D’ailleurs, la plupart des jeunes avaient aussi l’air anxieux… mais que se passait-il? Soudainement, des cris attirèrent son attention vers le sol, où une fillette plus jeune que lui, avec une queue de lynx, qui pleurait à terre. Le jeune garçon du désert se sentit mal pour un moment, comme par réflexe, mais réalisa vite qu’il n’avait rien à y voir. Une jeune adulte, qui semblait être la mère de cette fillette, dû s’occuper d’elle, probablement en la chicanant, et Kenrel resta planter là bêtement à observer la scènette.
― « Non mais allez, Kenrel, on doit y aller! » s’exprima soudainement la fille à laquelle il avait donné une rose de sable, tirant sur son collet pour le traîner dans une autre pièce. Kenrel jeta un dernier regard sur la fillette au sol, puis dû prêter attention à où il allait, au cas où il trébucherait sur sa compagne. Il ne manquerait plus qu’elle aussi fasse une nouvelle crise de larmes!
Il fut conduit parmi les autres enfants dans une pièce qui semblait très sérieuse. Il y voyait plein de livres, des parchemins, et tout le monde était assis de façon ordonnée, en direction d’un bureau. La fille lui pointa une place, et Kenrel s’y assit, la fille prenant place à sa droite pour ensuite lui jeter un regard noir. Le jeune garçon eut l’impression qu’il avait fait quelque chose de mal, sans trop savoir pourquoi, et il baissa un peu la tête, se sentant coupable. Il y eut à nouveau une scène qui attira l’attention de Kenrel vers la porte, où il revit cette jeune femme avec la fillette. La fillette ne voulait vraiment pas être ici… pourquoi donc? Il n’y comprenait rien. Après un moment, la fillette semblait avoir abandonnée et se plaça à la gauche du bandit du désert, avec un air complètement défait. Kenrel se sentait un peu mal pour elle, mais il ne savait vraiment pas quoi faire.
La jeune adulte se plaça devant les enfants, puis se mit à parler, mais Kenrel n’y comprit rien. Il arrêta d’écouter après le mot « bonjour », le seul qu’il arrivait à reconnaître, et reporta son attention sur la jeune fillette du couloir. En la dévisageant ainsi, il sembla avoir attiré son attention, et le jeune garçon en profita pour un tour de magie. Il sortit du sable de sa poche, puis forma un tout petit oiseau en sable, qui battait des ailes, sans toutefois voler. Cela sembla amuser la fillette à la queue de lynx, mais la fille à sa droite lui donna un coup au flanc, ce qui lui fit perdre sa concentration. Le sable s’écroula à terre et Kenrel tourna la tête vers la fille d’un coup sec, lui jetant un air noir.
― « Ton NOM » lui ordonna la fille, en pointant vers la jeune adulte. Kenrel porta enfin attention à ce qui se passait, voyant un silence et que tout le monde le regardait. La fille insista à nouveau qu’il disse son nom, avec un air bête.
― « Kenrel, » répondit-il, sans trop savoir pourquoi.
― « TU viens D’OÙ » reprit la jeune fille, insistant sur les mots que Kenrel connaissait. Il y eut un petit moment de silence.
― « La Désert, » répondit Kenrel, encore plus confus qu’elle lui fasse répéter ces réponses qu’il apprenait par cœur. La fille le corrigea, puis pointa la jeune adulte, comme pour lui faire dire que c’était à elle qu’il devait répondre.
― « Le désert. » La fille qui l’aidait poussa un long soupir, ce qui rendit Kenrel encore plus confus. Avait-il fait quelque chose de mal?
― « Qu’est-ce que TU… AIMES, » demanda alors la fille, ayant une hésitation sur le dernier mot, n’était pas certaine que le jeune garçon le connaissait. Kenrel la dévisagea avec de grands yeux, et la fille eut l’idée de mimer l’action de manger.
― « Pommes! Pommes! » devina Kenrel, espérant qu’on allait lui offrir son fruit préféré. Depuis qu’il était arrivé dans ce paradis, il prenait toutes les pommes qu’il trouvait. Il regarda autour de lui, personne ne réagissant, personne ne lui offrant de pommes, ce qui ajouta à sa confusion. Il n’y allait pas y avoir de pommes? Pourquoi on lui demandait ce qu’il aimait manger alors?
― « Oiseau! Oiseau! » s’écria-t-il, en voyant en effet un oiseau sur le rebord de la fenêtre. Le jeune garçon s’élança vers la fenêtre, voulant attraper l’oiseau, qui, bien évidemment, s’envola.
― « (Ah mais non, il est parti!) » dit-il dans son dialecte du désert, avec un air déçu. Il fronça des sourcils, puis vit que l’oiseau était maintenant sur le toit d’un de ces corridors, pas trop loin de la fenêtre. Kenrel entreprit alors de grimper la fenêtre pour aller chercher l’oiseau, tandis que la fille expliqua à l’adulte que Kenrel ne comprenait pas vraiment leur langue.
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