Forum RPG médiéval-fantastique inspiré de la série Les Chevaliers d'Émeraude d'Anne Robillard
 
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 Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]

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Vigie
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MessageSujet: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyMer 4 Mai - 17:38

Un battement d’ailes furtif. Un bruissement de feuilles. Était-ce le vent? Du moins, Vigie s’efforçait de le faire croire à quiconque pourrait l’entendre. Il était en mission, pour l’ordre d’Alombria. C’était la première fois qu’il mettait les pieds à Shola, du moins, du plus loin qu’il se rappelait. Ce n’était pas sa première mission. Néanmoins, la tâche était un peu plus élevée que les autres fois. Il devait faire le décompte des forces armées situées dans la capitale. Pourquoi? Il n’en savait rien, il n’était pas payé pour réfléchir ou même pour élaborer quelconque tactique. Normalement, il se contentait de rester loin et d’observer. Toutefois, aujourd’hui, ce serait différent : il allait se mélanger à la foule et passer inaperçu pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Sa couverture? Il allait simplement se faire passer pour le fils d’un marchand, ce qui justifierait sa présence dans la cité. En même temps… son père était réellement marchand, donc c’était simplement un demi-mensonge, pas vrai? Voilà qui était plus simple et il y aurait moins de risques qu’il ne s’empêtre dans son propre canular.

Il plissant des yeux pour mieux voir, le chevalier d’Alombria repéra deux gardes plus loin qui semblaient discuter et rire de bon cœur. Ces derniers ne pouvaient le voir, le pheryxian s’étant perché dans un conifère aux branches particulièrement denses. Si ses calculs étaient bons, ces derniers quitteraient leur poste dans quelques instants et seraient remplacés par de nouveau dans les minutes qui suivaient. Ça lui donnerait suffisamment de temps pour s’introduire dans la cité sans être vu. Les minutes s’écoulèrent et les gardes quittèrent enfin leur poste. Dès qu’ils eurent le dos tourné, le volatile se lança dans le vide et passa par les grandes portes sans un bruit. Une fois cette étape passée, il se posa tout simplement au sol et alla rejoindre la foule qui se dirigeait vers la place publique où se trouvait visiblement le marché.

Levant le regard, l’ancien écuyer de Lyslo admira l’architecture des lieux. La capitale de Shola était impressionnante, il devait bien l’admettre! Chaque bâtiment possédait une architecture riche en détail et d’une beauté surprenante. La cité était ancienne, c’était plus qu’évident! Dire que tout ceci revenait d’office à la reine Marian Hope d’Alombria… Du moins, selon les propos de Colombe, son chef. Pendant un bref instant, il songea au fait que, dans d’autres temps, il aurait aimé visiter la cité en compagnie de Douhbée. Ils marcheraient, main dans la main, admirant le paysage, puis mangeant et s’embrassant dans l’auberge où ils résideraient et… BREF! Il réalisait alors que l’écuyère lui manquait terriblement. Merdouille, ce n’était pas le moment de penser à elle! Être distrait était la pire des idées en ce moment. Ils étaient en temps de guerre! Ni plus, ni moins.

Heureusement pour lui, il ne portait aucun signe distinct de son appartenance à Alombria. Enfin, presque aucun. Le seul truc qu’il arborait était une marque qu’il s’était bêtement fait faire le soir de son adoubement avec ses potes, alors qu’il était un peu trop ivre. Comme une brûlure représentant le sceau de sa patrie. Cette dernière était située sur son pectoral droit et était dissimulée sous la tunique couleur argile qui trônait sur son torse. Chacun de ses amis avait accepté de porter cet insigne sur sa peau, histoire d’avoir un lien qui les unissait tous. Et puis, il n’avait absolument aucune raison pour retirer ce morceau de vêtement, alors personne ne saurait. En plus de sa tunique couleur argile, un simple pantalon marron en toile enserrait ses jambes et, à son cou, trônait fièrement une amulette en bronze représentant un hibou prenant son envol – cadeau de sa tendre moitié. Ses pieds de volatiles n’étaient pas encadrés dans des bottes, puisqu’aucune ne lui faisait. Toutefois, puisque la peau y était beaucoup plus épaisse (et d’un noir d’ébène), ça ne le gênait en rien.

Les mains dans les poches, un air désinvolte au visage, il se promena parmi les étalages et regarda les différents produits en vente. Du coin de l’œil, il repéra plusieurs soldats et comptabilisa leur nombre mentalement. Vigie avait l’intention de faire le tour de la ville et même de s’approcher de l’entrée qui menait au palais, histoire d’avoir le nombre le plus exact possible. Ramenant son attention sur le kiosque qu’il avait devant lui, il nota les riches bijoux qui y étaient exhibés, passant des boucles d’oreilles d’émeraude à un collier d’or et de rubis. Évidemment, il n’aurait jamais les moyens, dans toute sa vie, de payer des trucs du genre à Douhbée, et ce, malgré son excellent salaire de chevalier!

Se retournant pour se diriger vers un autre kiosque, Vigie ne remarqua pas la silhouette qui s’approchait de lui. Ainsi, il buta de plein fouet dans une jeune femme à la chevelure rousse et s’étala au sol sous l’impact. Il grogna légèrement d’insatisfaction puis leva la tête pour voir la jeune femme qui s’était également affalée au sol. Elle était toute jeune… elle devait avoir son âge, tout au plus.

- Ah! Pardon! S’écria-t-il en se relevant, un air confus au visage. Je ne vous avais pas vu! Vous allez bien?

Il tendit son bras pour l’aider à se relever. C’était une chance que sa liaison avec Douhbée l’ait aidé à combattre sa timidité! Certes, les nouvelles jeunes femmes qu’il croisait l’intimidaient toujours, mais c’était tout à fait gérable.

- Je suis vraiment navré! Que pourrais-je faire pour me faire pardonner?
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Philomena
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyJeu 5 Mai - 21:17

Comme à chaque jour de la semaine depuis maintenant deux semaines, Philomena se préparait à se rendre à la foire marchande qui séjournait dans le royaume de Shola. À chaque nouvelle journée, se présentaient dans le royaume divers marchands de partout sur le continent qui offraient des produits régionaux. Des étoffes soyeuses, des pierres qui brillaient plus que le soleil, de l’orfèvrerie tellement belle qu’elle en devenait décadente. Enfin, tout ce qui pouvait plaire à la jeune princesse. Ceci sans compter les spécialités régionales gourmandes des quatre coins du continent. Gula goûtait à tout, payait pour tout. À elle seule, elle était le revenu majoritaire de tous les commerçants présents. Elle s’arrêtait à chaque kiosque, regardait absolument tous les produits et se faisait un devoir d’en acheter un par marchand. Après tout, ces petites merveilles étaient exhibées pour être vendues, n’est-ce pas? Un jour, on se rendrait compte que toutes ses dépenses assuraient la prospérité, non pas seulement du royaume de Shola, mais du continent en entier. Tout le monde ne voyait que ses dépenses, mais ne comprenaient-ils pas qu’elle s’acharnaient à faire tourner la roue de l’économie? En achetant aux commerçants, elle leur permettait de bien vivre et ainsi ils pouvaient alors créer des produits de meilleure qualité et aussi améliorer leur condition de vie. Ainsi, ils s’élevaient dans la société et pouvaient payer plus de taxe au royaume. Tout s’équilibrait d’une certaine façon et grâce à elle. Mais personne ne semblait s’en apercevoir. On ne faisait que juger et réprimander ses dépenses excessives et son goût pour le luxe. Comme si elle était la seule avec un péché vicieux? Mais le sien était tangible et de cette façon, plus aisément condamnable et, dans la pratique, plus facile à corriger. En effet, on pouvait simplement l’enfermer et elle ne pourrait plus acheter. Ce n’était pas comme ses frères et sœurs où le vice était beaucoup plus profond, beaucoup plus difficile à stopper. Mais on ne semblait voir que le sien, on faisait abstraction de celui des autres. Après tout, elle était la plus jeune, la plus fragile, celle qu’on devait préserver du péché. Et on se servait de cette excuse pour éviter de se faire un propre examen de confiance, pour nier que l’on était aussi plongé dans le vice que la cadette de la famille.

Comme à chaque matin, elle avait fait la requête à son grand frère le roi Edgar d’aller au village sans escorte armée. Sa requête avait été refusée d’un revers de main, alors qu’on lui avait, en fait, portée pratiquement aucune attention. À quoi cela servait-il qu’elle soit accompagnée d’une escorte armée? Tout le monde dans le village la connaissait et l’adorait. Elle était gentille avec tout le monde, traitait la population avec respect et donnait souvent de l’argent aux plus pauvres. Sa lignée de serviteurs aurait très bien servie. De plus, les gardes passaient plus de temps à regarder les jupons des femmes qu’à la surveiller. Et pour encore plus justifier l’impertinence de son escorte armée, la princesse connaissait la ville comme le fond de sa poche, toutes les cachettes, tous les passages, tous les détours. Elle serait pratiquement insaisissable en cas de danger. Résignée à l’ordre de son royal et orgueilleux grand frère, c’est entourée d’une bande de six gardes que Philomena franchit les portes du château pour se rendre à la ville. Elle n’y allait pas à cheval, ni en carrosse. Elle préférait marcher, puisque l’exercice physique était bon pour sa santé. C’était sans doute toute cette marche, entre autre, qui la gardait si svelte, après tout ce qu’elle pouvait dévorer en une journée.

Fidèle à sa routine, Gula passa d’abord les portes de la ville. Elle donna deux pièces d’or à tous les mendiants qu’elle rencontra puis continua sa route jusqu’aux rangées de petits kiosques. Elle s’arrêta à chacun d’entre eux, regardant chaque produit, même si pour la plupart, c’était les mêmes que la veille. Aujourd’hui, Philo se sentait particulièrement arrogante, désirant faire payer aux gardes le manque de confiance de son frère aîné. Pour cette raison, la jeune princesse prenait encore plus son temps que d’habitude, scrutant chaque détail de chaque produit. Elle pouvait les voir soupirer, rouler des yeux et se parler entre eux. Quel dommage. N’aimaient-ils pas leur emploi? Bien souvent, elle avait tenté de les soudoyer pour qu’ils la laissent seule pendant une heure ou deux, mais ils avaient toujours refusé. Et bien, ils en payaient le prix maintenant. Au milieu de tous ces gens qui l’accompagnaient, Philomena se sentait incroyablement seule. La présence de sa famille lui tapait plus sur les nerfs qu’autre chose, sauf Mikhael bien entendu, mais encore là, elle pouvait avoir ses moments où elle ne voulait pas le voir. Oh, bien sûr, Méira était revenue en ville, à son grand bonheur, mais elle ne la voyait pas aussi souvent qu’elle l’aurait souhaité. Elle était donc entourée par une mer de gens, mais elle se sentait seule. La royauté n’était pas chose facile.

Alors qu’elle s’apprêtait à traverser la rue pour se rendre à une autre série de pavillons, la princesse de Shola fut violemment renversée par terre. Elle vit noire pendant un instant, la chute avait été plus violente qu’elle avait pensé, puis elle entendit la voix d’un homme qui s’excusait. Lorsque sa vue lui fut rendue, elle vit un jeune phéryxian. Le jeune homme, qui devait avoir son âge environ se confondit en excuse et lui demanda ensuite si elle allait bien. « Je vais bien n’ayez crainte. Cette bousculade m’a simplement prise par surprise. » Il lui tendit son bras, qu’elle prit sans aucune hésitation et il l’aida à se remettre sur pieds. Aussitôt, son escorte, qui n’avait pas réagi à sa chute, se regroupa autour d’elle pour la séparer du jeune inconnu. « N’en faites rien » ordonna-t-elle « Et laissez-nous un peu d’espace. » La garde se recula de trois pieds et la Philomena se retourner vers celui qui l’avait malencontreusement bousculée. Il s’excusa encore et lui demanda ce qu’il pouvait faire pour se faire pardonner. Sans savoir pourquoi, Philo lui faisait confiance. Il ne semblait pas être une menace. Mais elle avait bel et bien une idée qui pourrait lui permettre de se faire pardonner. Elle lui fit signe de l’accompagner à un petit pavillon où l’on vendait des capes soyeuses. « Peut-être pourrez-vous me servir de modèle alors? J’aimerais bien acheter une cape pour mon frère et vous êtes de la même taille. » Le jeune homme semblait perplexe, mais Gula savait qu’elle devait être rusée si elle voulait parvenir à ses fins.

La jeune femme fit mine de choisir une cape, alors qu’elle n’en fit rien et en prit une au hasard. Elle la passa autour des épaules du jeune homme, et alors qu’elle faisait semblant d’attacher les cordons au niveau du cou elle se pencha vers l’oreille de son nouveau partenaire de crime – même s’il n’était pas au courant. « En réalité, je vous serais extrêmement reconnaissante si vous m’aidiez à me débarrasser de mon escorte et de ma suite de serviteurs. Puis-je compter sur vous? » Elle s’adressa ensuite à lui à voix haute « Pouvez-vous tenir ces lacets pendant que j’époussette vos épaules? » Une fois de plus, tout en faisant mine de retirer la poussière de la cape, elle continua de chuchoter « Je serais capable de les aveugler pendant cinq secondes après quoi nous devrons être partis. Puis-je compter sur vous pour m’escorter jusqu’à la rivière? »


Sans attendre sa réponse, Philomena retira la cape des épaules de son nouvel ami en décrétant à voix haute. « Cette cape est malheureusement trop grande, quel dommage. » Elle la redonna au marchand puis utilisa son pouvoir d’illusion pour faire croire à son escorte de garde ainsi qu’à sa suite qu’ils étaient aveuglés. Ainsi, ils verraient noir pendent les cinq secondes qui suivraient. « Courrez », intima-t-elle au jeune homme. Et tous les deux s’aventurèrent dans la ville pour échapper à l’escorte, ce dont elle rêvait depuis tellement longtemps déjà.
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Vigie
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyLun 16 Mai - 11:32

Un air soucieux au visage, le chevalier aida la jeune femme à se relever et fut soulagé de constater qu’elle n’avait rien. Bien sûr, il était en mission pour Alombria, toutefois, bousculer sauvagement les jeunes femmes pour aucune raison ne faisait pas partie de son mandat! Puis, tel un même bloc de ciment, les sbires de la damoiselle s’avancèrent et les entourèrent avec un air mauvais au visage. En fin observateur qu’il était, Vigie remarqua l’insigne de Shola qui ornait leur armure. Il ajouta ces gorilles à son compte mental puis regarda la jeune femme rousse un instant. Elle était surement importante puisqu’elle était accompagnée par des soldats royaux. Une princesse ou même la conjointe d’un membre de la famille royale. Sinon, ces derniers ne se donneraient pas la peine d’être aussi pointus quant à sa protection. Avant de venir en ces lieux, Vigie avait fait ses devoirs : il avait étudié l’arbre généalogique de la famille royale de Shola. Ainsi, il savait que les conseillers, les négociateurs et autres titres importants du genre étaient également personnifiés par des individus de sang royal, un peu comme à Alombria. Toutefois, aucune peinture n’avait été rattachée à ces noms, ainsi, ce serait un peu dur pour lui de reconnaître l’un des cousins de la royauté d’Alombria s’il venait à en croiser un.

Alors que les soldats les entouraient, la jeune femme ordonna à sa cavalerie de prendre leur distance. Rapidement, ces derniers s’exécutèrent, ce qui confirma les doutes du chevalier d’Alombria : cette fille était vraiment importante. Cette dernière lui fit signe de la suivre et le jeune homme s’exécuta sans broncher. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle lui demanda – en guise de pardon – de faire le mannequin pour elle! Et bien et bien… voilà qui était un drôle de changement de situation! Hochant de la tête, le pheryxian s’installa devant elle et attendit patiemment alors qu’elle semblait choisir une cape parmi tant d’autres. Une fois le tissu de son choix en main, elle revint vers Soren et le glissa autour de ses épaules. Elle s’affaira à attacher le tout, puis se pencha subtilement vers lui, histoire d’être plus près de son oreille. Sa nouvelle requête était encore plus surprenante que son envie de le voir faire la patère de remplacement. Elle voulait se débarrasser de son escorte? Voilà qui était foutrement ironique : une dame de la haute société de Shola qui demandait à un chevalier alombrien de l’aider à échapper à la surveillance de ceux qui assuraient sa sécurité! Vraiment, il avait un don pour se mettre dans des situations inusitées! Elle continua ensuite son manège, lui demandant de tenir les lacets alors qu’elle époussetait ses épaules puis profita à nouveau de leur proximité pour lui exposer son plan. L’idée n’était pas mauvaise en soi, mais que voulait-elle dire par « aveugler »? Elle voulait se rendre à la rivière? Avait-elle la moindre idée de ce qui s’y déroulait?

Soren aurait voulu dire quelque chose, mais était sans mot. La situation était trop absurde pour qu’il puisse trouver les propos justes. De toute façon, il n’avait pas besoin d’ajouter quoi que ce soit, puisque la damoiselle décida de son propre chef d’agir immédiatement. Ainsi, elle retira la cape de ses épaules, tendit cette dernière et dans un mouvement rapide, elle « aveugla » ses hommes pour ensuite lui intimer de courir! Et merde! Sans plus attendre, le guerrier alombrien prit ses jambes à son cou et courut aux côtés de l’inconnue. Les cris des soldats affolés montèrent à ses oreilles fines. Visiblement, ils étaient plus qu’irrités de l’attitude de leur maîtresse. Mais pourquoi voulait-elle les fuir à tout prix?! Il lui poserait la question lorsque le moment serait plus approprié. Bifurquant vers la droite, Vigie se dirigea vers une allée adjacente, bousculant par le fait même les citoyens qui se trouvaient sur leur passage. Il agrippa ensuite la main de la noble rouquine et l’attira à sa suite au moment où il ouvrit la porte d’une auberge qui se trouvait à sa gauche. Il traversa rapidement l’établissement et sortit par la porte des employés qui se trouvait totalement à l’arrière du bâtiment. Ils s’arrêtèrent donc dans une petite ruelle tranquille, le temps de reprendre leur souffle.

- Vos hommes risquent d’alerter d’autres soldats pour vous retrouver, fit-il le souffle court en plantant son regard doré dans les yeux de l’inconnue. Pouvez-vous au moins m’expliquer pourquoi vous voulez vous rendre à la rivière? Les hostilités y font rage, vous savez… Des amis à moi se sont fait enrôler pour assurer la protection de la rive… ces saletés d’alombriens sont partout, selon ce qu’on m’a dit. Ça ne vous fait pas peur? Demanda-t-il avec un air à la fois curieux et surpris. Oh j’en oublie mes bonnes manières… je m’appelle Adam.

Il tendit la main à l’inconnue quand soudain, un homme portant une armure se pointa au bout de l’allée. Déjà?! Ils s’étaient remis rapidement de leur aveuglement! Vif comme l’éclair, Vigie se saisit de son amie improvisée, puis glissa son bras droit sous ses aisselles et son bras gauche sous ses genoux. Il la souleva avec aisance, puis ouvrit ses ailes toutes grandes. En un battement, ils prirent la voie des airs pour atteindre le toit de l’établissement. Néanmoins, malgré la distance grandissante entre eux, Soren put capter facilement les propos de ses adversaires :


- Sonnez l’alerte! Un pheryxian tente de kidnapper la princesse Philomena! Vite! Il ne doit pas quitter les murs de la capitale!

MERDE!! Il s’éloignait de sa mission! Il ne pouvait pas perdre son temps avec une situation comme celle-ci et pour la subtilité, c’était maintenant raté. Comble du malheur, il avait eu raison! Cette damoiselle n’était nulle autre que la plus jeune princesse du royaume et une fine négociatrice. Il avait entendu parler d’elle et avait lu sur elle lors de ses recherches. « Adam » changea d’idée et ne s’arrêta pas sur le toit de l’auberge. Il continua à filer au-dessus des maisons, tenant toujours Philomena dans ses bras puis se dirigea vers les quartiers plus sombres de la capitale. Ceux-ci étaient davantage près des grandes portes, ce qui faciliterait le départ de la princesse. Au passage, il nota mentalement tous les soldats qu’il put observer. Son altitude diminua tranquillement alors qu’il se fatiguait. Non pas que la princesse était particulièrement lourde, mais la gravité pesait sur eux deux. Il se posa finalement au sol, parmi de ce qui semblait être un endroit de sépultures. Bon… c’était lugubre de se retrouver si près d’un lieu pareil, mais au moins, ça garantissait qu’ils seraient tranquilles pour un moment. Les gens, en général, faisaient peu de grabuge en des lieux saints. Les pierres tombales étaient nombreuses, mais la plupart d’entre elles semblaient dater de plusieurs années. Heureusement, les rangs des morts n’avaient pas encore été gonflés par les décès récents de soldats, signe que les pertes étaient encore moindres à ce stade-ci des hostilités.

- Heu… pardon… fit-il d’un air embarrassé. Je cherchais simplement un endroit tranquille et éloigné… je ne pensais pas fouler un lieu sacré… Mais l’avantage, c’est que nous ne sommes pas loin des grandes portes, pas vrai? Votre majestée, êtes-vous certaine de vouloir quitter le palais? La sécurité des murs du château ne risque-t-elle pas de vous manquer? Et puis… si vous pouviez rebrousser chemin… vous pourriez peut-être convaincre vos hommes que je ne suis pas un kidnappeur… Vous savez… je préférerais éviter la potence, mes pauvres parents ne s’en remettraient jamais.

En fait, il avait davantage une pensée pour Douhbée. Si sa mission venait à échouer, les chances qu’il puisse la revoir s’en retrouveraient terriblement diminuées et il était hors de question que ça arrive. Le jour où il se ferait pincer n’était pas encore venu!!
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Philomena
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptySam 11 Juin - 13:42

Philomena n’avait pas vraiment laissé le choix à l’étranger. Ayant tout de suite vu en lui une porte de sortie pour échapper à son escorte plus qu’envahissante, elle avait tout de suite sauté sur l’occasion. Après tout, elle ferait n’importe quoi pour un peu de liberté, même si la réaction n’était pas si mature en soi. S’enfuir était une réaction assez adolescente, mais puisqu’on la traitait comme tel même si elle avait maintenant atteint l’âge adulte, pourquoi se borner à essayer de leur prouver qu’elle avait vraiment grandi et pris de la maturité. Tous ses efforts précédents avaient été vains après tout. Et puis, le jeune homme qui l’avait bousculée au marché ne semblait pas méchant du tout. À vrai dire, il semblait plutôt incarner une douce gentillesse qui plaisait à la princesse de Shola. Bien qu’on l’entourait de petites attentions pour éviter qu’elle souffre, c’était plutôt pour la garder en cage; ces intentions étaient vides pour elle.

Ainsi, avant même que le jeune homme n’approuve son plan, elle l’avait mis à exécution. Elle lui avait ensuite intimé de courir et elle partit dans la direction opposée des gardes. Elle savait bien qu’elle n’avait pratiquement aucune chance de les semer, mais simplement le fait d’essayer lui procurait un certain amusement. Gula pouvait déjà s’imaginer la tête de Pride lorsque les gardes l’amèneraient devant lui pour lui raconter sa bêtise. Son discours de manipulation était déjà presque complètement écrit dans sa tête. Elle savait pertinemment qu’elle s’en tirerait sans aucune conséquence. Toutefois, peut-être que son compagnon de fortune écoperait de quelques répercussions, mais elle s’arrangerait pour que ce ne soit pas le cas. Après tout, elle gagnait presque toujours ses causes, elle n’était pas la négociatrice officielle du royaume pour rien. Le jeune homme se mit alors à courir plus vite qu’elle, ce qui était normale, Philo était encombrée par toutes ses jupes et lui prit la main pour ne pas la perdre de vue. Rapidement, ils traversèrent une auberge et sortirent par la porte arrière destinée aux employés. Ils s’arrêtèrent alors dans une petite ruelle. La jeune femme chercha pendant un petit moment à reprendre son souffle. Elle s’entraînait quelques fois par semaine certes, mais les courses à travers le marché ne faisaient pas partie de ses entraînements hebdomadaires. Son compagnon prit alors la parole. Bien sûr que ses hommes allaient la retrouver, ils la retrouvaient toujours. Pourquoi voulait-elle aller à la rivière? Parce qu’elle y connaissait un petit coin secret que personne ne connaissait, même pas ses gardes, ni même ses frères et sœurs. C’était en quelque sorte son jardin secret. Toutefois, l’idée de la rivière semblait bien loin maintenant. Jamais ils n’arriveraient à se rendre. « Que serait la vie sans quelques risques? De toute façon, je connais très bien notre côté de la rivière. Les Alombriens pourraient passer devant moi et ils ne me verraient même pas. Dommage qu’on ne puisse s’y rendre… » Le jeune homme se présenta ensuite. Adam. Mais quel joli nom! Il lui tendit la main. Elle allait la serrer et se présenter à son tour lorsque l’un de ses gardes apparût au bout de la ruelle. Diantre! N’abandonnaient-ils jamais ces hommes! Combien d’argent leur donnait Pride pour qu’ils la suivent comme ça à la trace.

Philomena poussa un soupir agacé. Cependant, avant même qu’elle puisse songer à prendre ses jambes à son cou, Adam la prit en berceau et s’envola dans les airs! Gula ne put s’empêcher d’esquisser un très grand sourire sincère! Bien sûr, il appartenait à la race des Phéryxians! Il pouvait voler! La jeune princesse sentait le vent dans ses cheveux. Quelle sensation extraordinaire! Et dire que son ami de fortune pouvait avoir accès à cette sensation autant qu’il voulait! Pendant un moment, elle ressentit un bref sentiment de jalousie, puis il fut balayé par la sensation de liberté qui s’emparait d’elle au fur et à mesure qu’ils prenaient de l’altitude. Elle entendit le garde sonner l’alarme déclarant qu’elle était en train de se faire kidnapper par un phéryxian. Elle soupira encore. Elle devrait utiliser toutes les armes de son arsenal rhétorique pour sortir Adam de ce pétrin. Mais elle n’était pas si inquiète. Elle réussirait. La jeune femme tourna la tête vers le garde qui la regardait s’envoler dans les bras de l’homme-oiseau. Elle lui adressa un sourire en lui faisant un signe de la main, ce qui provoqua aussitôt le courroux de celui qui faisait partie de son escorte.

Philo profita de son moment dans les airs pour fermer les yeux et laisser le vent caresser tout son corps. Quelle sensation magnifique. Lorsqu’elle ouvrit finalement les yeux, elle se rendit compte qu’ils perdaient de l’altitude. Bien sûr c’était logique. En plus de supporter son propre poids, Adam devait également supporter le sien. Sans compter que la robe qu’elle portait comptait plusieurs couches de tissu, ce qui ne s’avérait pas léger du tout. Lorsqu’ils touchèrent le sol, la princesse se rendit compte qu’ils étaient dans un endroit sacré dans les quartiers appauvris de la capitale. Cela ne ternit cependant pas son humeur, puisque son nouvel ami les avait approchés le plus qu’ils pouvaient des portes de la ville. Ainsi, ils étaient plus près de la rivière qu’elle n’aurait osé espérer. Philomena connaissait un moyen de se rendre à son jardin secret à partir de cet endroit, ils pourraient donc s’y rendre. De plus, elle pourrait toujours donner l’illusion aux gardes qu’ils n’étaient pas eux-mêmes s’ils venaient à en croiser. La jeune femme s’avança quelque peu parmi les pierres tombales. Elle observa pendant quelques instants un moment de silence par respect pour les morts puis la voix d’Adam retentit derrière elle, la ramenant à la réalité. Il commença par s’excuser de l’avoir amenée en de tels lieux. À vrai dire, elle ne lui en tenait pas vraiment rigueur. Il la questionna quant à ses motivations de vouloir ainsi quitter la sécurité de palais. Il venait, en posant la question, d’y répondre en quelque sorte. Elle en avait plus qu’assez de la sécurité! Avant qu’elle ne puisse répondre à sa question, il énonça la possibilité pour lui de finir à la potence. Gula lui offrit un sourire rassurant et s’approcha de lui. Elle posa sa main droite sur la joue de son nouvel ami et le regarda dans les yeux. « N’ayez pas peur Adam. Vous n’irez pas à la potence, croyez-moi. Je ne laisserai pas une telle chose se produire. » Elle retira ensuite sa main et tourna le dos au jeune homme. « Quant à la sécurité de ces murs, je veux à tout prix la quitter. Quand vous êtes élevés dans une cage, votre plus grand désir et de vous enfuir. » Elle se retourna vers lui et lui offrit un autre sourire. Prenant la main d’Adam, elle le guida à travers les pierres tombales. « Venez, je connais le chemin de la rivière. Elle est tout près. »

Le drôle de couple quitta l’endroit sacré pour se diriger dans la forêt qui bordait les lieux. Philomena connaissait le chemin puisqu’elle y avait souvent été avec sa nourrice lorsqu’elle était plus jeune. C’était leur secret à elles. En fait, c’était sa nourrice qui avait découvert le jardin secret. Après quelques instants à marcher dans la forêt en silence, ils arrivèrent aux portes de la capitale. Il ne restait qu’à les passer pour pouvoir marcher librement jusqu’à la rivière. La porte était gardée par une dizaine de gardes qui regardaient attentivement les marchands qui circulaient. Elle allait devoir utiliser son pouvoir une fois de plus pour les berner. Gula fit signe à Adam de s’accroupir. « Nous allons devoir passer par la porte pour atteindre la rivière. Je me charge de nous rendre méconnaissables. Vous n’avez qu’à agir le plus normalement du monde et ne pas vous inquiéter. Faites-moi simplement confiance. » Philo prit une fois de plus la main de son nouveau compagnon. Dans sa tête, elle se visualisa ainsi qu’Adam vêtus de costumes de marchands de blés. Elle ajouta à leurs costumes une grosse besace chaque, qu’ils portaient au dos, ces dernières remplies de tiges de blé. Ensuite, elle changea leur apparence, pour qu’ils aient l’air d’un vieux couple d’une soixantaine d’années aux cheveux blancs. Puis elle projeta cette image dans la tête des gardes. La princesse fit alors signe à son ami de sortir du bois et ils se dirigèrent vers les portes, le plus normalement qu’ils pouvaient. Les gardes les regardèrent quelques secondes seulement et les laissèrent passer. Une fois les portes franchies, la jeune femme bifurqua vers les bois et ils purent prendre la direction de la rivière.

Ils marchèrent pendant quelques instants seulement lorsqu’ils arrivèrent à destination. Près de la rivière, il y avait une petite falaise. Derrière une des roches, était dissimulée une entrée que seuls ceux qui savaient où elle se trouvait pouvait trouver. On ne pouvait pas la trouver par hasard. Philomena passa dans l’ouverture. Lorsqu’on y entrait, on se retrouvait dans une grotte où les murs étaient parsemés de pierres s’apparentant au cristal. Elle s’assied sur les coussins qui y avaient été aménagés et fit signe à Adam de faire de même. « Adam, bienvenue dans mon jardin secret. Personne ne connaît l’existence de cet endroit. » Dans un coin, il y avait quelques livres ainsi que de la viande séchée et des fruits séchés également. On pouvait aussi y trouver quelques bouteilles de vins et des coupes. Philo adorait venir ici lorsqu’elle réussissait à s’échapper du château. C’était son havre de paix. « Comment puis-je vous remercier pour votre aide? Avez-vous besoin de quelque chose en particulier? » Elle sourit à Adam dont elle appréciait la compagnie. « Parlez-moi de vous Adam. »
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyLun 27 Juin - 15:12

Visiblement, l’air qu’il affichait témoignait bien de son incertitude. La jeune femme s’avança vers lui avec un sourire rassurant puis posa une main sur sa joue. Elle planta ensuite son regard dans les iris d’or fondu du chevalier d’Alombria puis déclara qu’il n’avait rien à craindre, qu’elle n’accepterait jamais qu’il se retrouve sur la potence. Cette simple petite phrase eu l’effet escompté, le jeune homme se détendit aussitôt. Ainsi, il avait la protection d’une princesse sholienne? Voilà qui était d’une ironie incroyable! Cette simple pensée le fit sourire. Philomena avait l’air d’une chic fille, il devait bien l’admettre. Puis, la rouquine se retourna pour lui tourner le dos et précisa qu’elle en avait marre de vivre dans sa cage dorée. Il pouvait comprendre son besoin de liberté. Heureusement pour lui, il n’avait jamais évolué dans ce genre de contexte et avait toujours eu le loisir d’aller où le vent le guidait. Une sensation incroyable qu’il n’échangerait pour rien au monde. La jeune femme se retourna à nouveau pour lui faire face et lui prit la main. Elle lui décocha ensuite un sourire radieux et le guida à sa suite, déclarant qu’elle connaissait le chemin jusqu’à la rivière à partir de ce point.

Docilement, le pheryxian la suivit sans protester, mais ressenti néanmoins un pincement à l’idée de s’éloigner de son objectif principal. Après tout, n’était-il pas venu pour faire le décompte des effectifs sholiens en vue de la guerre? Mais, s’il décidait de rebrousser chemin immédiatement, il aurait du mal à justifier le tout. Le duo s’éloigna donc du lieu sacré pour s’engouffrer dans une forêt bordant l’agglomération urbaine. Vigie n’était pas passé par là pour pénétrer dans la cité et il était donc temporairement perdu. Il espérait réellement que la jeune femme savait ce qu’elle faisait, car il commençait à avoir des doutes. Les minutes s’écoulèrent et les deux jeunes gens arrivèrent enfin en vue des portes de la capitale. Ils étaient toujours sous le couvert forestier, mais ils pouvaient clairement voir la dizaine de soldats qui se relayaient pour monter la garde. Non loin de là, se trouvait la rivière – Vigie le savait, puisqu’il l’avait vu au moment où il avait mis les pieds en Shola. D’un mouvement furtif, Philomena lui demanda de s’accroupir, ce qu’il fit sans hésiter. Elle lui exhiba son plan et le chevalier alombrien lui jeta un regard incertain. Agir normalement? Mais aller à leur rencontre ainsi à découvert était l’équivalent de se jeter dans la gueule du loup… Néanmoins, il hocha la tête et pria intérieurement Parandar qu’il ne se fasse pas duper par ce plan qui, à première vue, semblait foireux. Prenant une grande inspiration, Soren laissa la princesse lui prendre la main et sortit des fourrés en sa compagnie. Il se contenta donc de marcher le plus normalement possible et décocha même un sourire à la jeune femme. Il sentit le regard des soldats se poser sur lui, mais aucun d’entre eux ne fit le moindre mouvement pour les arrêter. Voilà qui était étrange. Que leur avait-elle fait? Elle avait visiblement réussi à les duper d’une quelconque façon! Il lui poserait la question dès qu’il en aurait l’occasion. Ainsi, les deux jeunes gens furent rapidement de l’autre côté des grandes portes de la capitale et la rouquine attira le pheryxian dans les bois, tout près. Le duo marcha pendant quelques instants avant d’arriver à flanc de rivière. Devant eux, se trouvait une petite falaise escarpée et Philomena s’y aventura avec une facilité surprenante. Visiblement, elle venait souvent en ces lieux.

Sans prononcer le moindre mot, l’alombrien suivit la sholienne et ils contournèrent un immense rocher. Derrière, se trouvait une entrée secrète que Vigie n’aurait jamais remarqué sans l’aide de la princesse. Il s’y glissa donc à la suite de son guide puis vit une petite grotte surmontée d’immenses cristaux brillants de mille feux. L’endroit était époustouflant! La jeune femme s’avança dans la pièce et alla s’installer sur un amoncellement de coussins moelleux avant d’inviter son compagnon à faire de même. Elle déclara que l’endroit était son jardin secret et que nul autre ne connaissait l’existence de ces lieux. Pendant un bref instant, le chevalier se sentit privilégié de partager ce lieu avec elle. Mais rapidement, l’ironie de la chose lui revint en tête : étant un chevalier du camp adverse, il pourrait bien disposer de cette princesse, là maintenant et personne ne saurait où la retrouver… Toutefois, Soren n’était pas comme ça. Il ne tuait pas les princesses pour son simple plaisir. En fait, le moins de victimes innocentes il y avait, le mieux il se portait. Dans un mouvement lent et calculé, il alla s’asseoir près de la rouquine et nota par le fait-même les livres et les vivres disposés dans un coin de la salle aux côtés de bouteilles de vin et de coupes. Elle devait fréquenter cet endroit plus qu’à son tour.

La sholienne le remercia chaleureusement pour son aide et lui demanda si elle pouvait faire quelque chose pour lui, en guise de remerciement. Oh… il ne savait pas trop. Un peu embêté par cette requête, il se glissa une main dans ses cheveux nacrés, d’un air un peu embarrassé. Étrangement, il se sentait un peu comme un profiteur, étant donné qu’il était venu en Shola dans un but… enfin… pas des plus amical. Que pouvait-il lui demander alors qu’elle avait l’air si gentille? Et puis, il avait l’impression qu’elle ne faisait pas semblant d’agir de la sorte : elle avait l’air réellement sincère (Parandar seul savait à quel point il avait de la facilité à déceler les menteurs). Elle sembla rapidement deviner son trouble, car elle changea de sujet et lui demanda de parler de lui. Ça, c’était plus délicat. Il fallait qu’il mélange un mensonge à une vérité, histoire d’avoir l’air le plus sincère possible. Il ne pouvait pas tout lui dire, mais c’était une bonne chose que de glisser quelques faits véridiques.

- Et bien, je ne sais pas trop quoi vous dire, commença-t-il en ricanant. Vous savez déjà mon nom, c’est un début! Je suis fils de marchand. Ma famille vit dans les montagnes du nord du pays et mon père fait le troc d’herbes médicinales, ajouta-t-il très honnêtement, puisque c’était la stricte vérité jusqu’à présent. Je suis l’oisillon d’une famille de 6 enfants, tous des garçons plus vieux que moi. Ma mère est décédée à ma naissance, malheureusement. Je suis venu dans la capitale pour tâter le marché à ce temps-ci de l’année et proposer des contrats de trocs. Les temps sont durs et les différents marchands de mon village s’arrachent les clients pour être sûrs d’avoir de quoi nourrir leurs bambins. Alors bon, on prend de l’avance cette année.

Puis, il se cala tranquillement dans ses coussins. Oh c’était plutôt confortable, il devait l’admettre. Il regarda la princesse et devait bien avouer qu’elle possédait un certain charme. Certes, à ses yeux, aucune femme n’égalait Douhbée, mais il avait néanmoins des yeux pour voir. Elle aurait été le genre de filles à lui faire de l’effet si son cœur n’appartenait pas déjà à une autre. À cette pensée, il tâta doucement son médaillon de bronze surmonté d’un hibou en plein vol. Cadeau de sa petite amie lors d’un festival alombrien, des années plus tôt.

- Et vous? Je connais un peu la généalogie de votre famille, comme tout citoyen qui se respecte, fit-il avec un sourire amusé. Mais sans plus. Vous êtes la plus jeune de votre famille vous aussi, pas vrai? On a ça en commun. Ce n’est pas toujours évident de se faire couver et contrôler par tout le monde. C’est pour ça que vous aviez besoin de vous libérer? De vous éloigner de votre vie? J’ai eu le même réflexe il y a de ça quelques années…

Puis, une nouvelle pensée lui traversa l’esprit.

- Je peux vous poser une question? Comment avez-vous pu duper les soldats à l’entrée? C’était comme s’ils nous avaient vu sans réellement nous voir… c’était… fascinant.

Puis, il se redressa pour porter davantage d’intérêt à celle-ci, visiblement curieux de sa réponse. La jeune femme avait réellement l’air sympa et il sentait que, dans des temps tout autre, ils auraient pu être véritablement amis. Sans cachoteries, sans mensonges. Juste Vigie et Philomena. Douhbée l’aurait apprécié, il en était certain. Dommage que leurs royaumes soient déchirés par cette guerre. D’ailleurs, il devrait penser à trouver une excuse pour retourner au travail… bien qu’il avait encore du temps devant lui. Notant le regard que jetait la princesse vers le collier qu’il tripotait machinalement, il lui fit un sourire.

- C’est un médaillon que m’a offert ma petite amie, fit-il. Il y a de cela quelques années. Ça représente un hibou, mon animal favori. Elle l’a remporté à un jeu de tir dans un festival. Et vous? Avez-vous quelqu’un dans votre vie?
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyMer 27 Juil - 19:24

Passer les gardes en compagnie de son nouvel ami s’était avéré beaucoup plus facile qu’elle ne l’avait espéré. Ne possédant aucun pouvoir magique, ces derniers n’avaient pas pu détecter le subterfuge de la princesse et ainsi, le drôle de couple que formaient Philomena et Adam avait passé inaperçu, du moins pour les soldats chargés de garder la porte du royaume. Même si la plupart connaissait le don de Gula, aucun n’aurait pu y faire quoi que ce soit, puisqu’ils avaient tous été submergés par l’illusion. Puis, sans attendre, elle avait guidé son nouveau compagnon vers un endroit sûr, qu’elle seule connaissait. Cela leur donnerait tout le temps du monde d’apprendre à se connaître sans interruption. Et puis, au moment voulu, lorsqu’elle – et non sa garde rapprochée – l’aurait décidée, elle rentrerait au château, en s’assurant bien sûr que son ami phéryxian soit hors de danger, ce qui n’allait pas être un problème pour elle. Lorsqu’ils furent confortablement installés, la cadette royale demanda des informations à son interlocuteur. Il lui arrivait rarement de discuter avec des gens du peuple qui n’étaient pas marchands ou bien artisans. Elle ne conversait qu’avec des nobles et souvent, elle n’avait pas peur de l’avouer, elle trouvait cela d’un ennui. Certains répétaient sans cesse les mêmes histoires inintéressantes dans le seul but d’impressionner la princesse qui, tout le monde le savait, aimait bien dépenser son argent.

Adam lui parla donc de lui, de sa famille et du travail de son père. Lui aussi était le dernier d’une assez grande famille. Lorsqu’il mentionna que sa mère était morte à sa naissance, Philomena ressentit aussitôt pour lui un intense sentiment de compassion, mais aussi une sensation de proximité. Il devait ressentir exactement ce qu’elle avait ressenti pendant toute sa vie. Cette culpabilité d’avoir tué la personne qui devait l’aimer plus que tout et aussi ce mélange de pitié et de colère de la part de ses frères. Il lui parla ensuite de la raison de sa visite dans la capitale, les affaires bien entendu. Gula écoutait tout son récit, très intéressée, se demandant si le château avait besoin de refaire ses réserves d’herbes médicinales. Même si ce n’était pas le cas, pensa-t-elle, rien ne l’empêcherait de commander les fournitures médicales au père d’Adam, cela serait une excellente façon de le remercier pour son aide. Contente de son idée, elle la garda en tête avant d’en faire part à son nouvel ami. Ensuite, comme il fallait s’y attendre, Adam lui demanda de parler d’elle. « Vous avez bien raison, je suis également la plus jeune de ma famille. » Elle baissa les yeux un moment. « Tout comme vous, ma mère a rendu l’âme à ma naissance. Beaucoup, et je m’inclus, me tiennent responsable de sa mort. » Elle releva les yeux vers le jeune homme. « Mes plus vieux frères ont tendance à penser que je suis l’être le plus fragile du continent alors ils me font suivre constamment et m’ont élevée comme dans une cage de verre. C’est tellement frustrant, d’autant plus que je suis une adulte maintenant, je sais parfaitement me débrouiller. » Sa rage contre ses frères, Edgar principalement, remontait à la surface et elle dut prendre une grande inspiration pour se calmer. Il ne comprenait pas à quel point son désir de la couver était en train de l’étouffer. « Ne vous méprenez pas, j’adore ma vie de princesse. J’aurais simplement désiré qu’elle soit moins … régie par les autres? » Philo adressa un sourire à Adam. Bien sûr, il devait la trouver assez superficielle. Elle se plaignait d’être enfermée au château, alors que lui et sa famille devaient probablement lutter pour vivre du mieux qu’ils pouvaient.

Philomena se réinstalla sur ses coussins et lissa sa robe. Il était tout de même très plaisant de pouvoir parler à une autre personne de son âge et surtout qui pouvait aussi bien la comprendre. « Je suis navrée pour votre mère, vraiment. » Tout en disant cela, elle posa sa main sur celle du jeune homme. Puis la retira doucement avec un doux sourire. Elle allait lui demander le prénom de sa mère lorsqu’il lui demanda comment elle avait réussi à tromper les gardes. Elle esquissa un sourire. Sa curiosité semblait sincère, cela ne ressemblait en rien à la flatterie que pratiquaient certaines personnes dans le but simple d’obtenir de ses faveurs monétaires. « J’imagine qu’il n’est pas écrit dans les arbres généalogies que la cadette possède un pouvoir magique. » Son sourire s’agrandit de plus belle. « Bien sûr, tout le monde est au courant des pouvoirs assez ravageurs de ma sœur Khanrell, mais beaucoup ignorent que j’en possède un puisque mes frères n’ont jamais voulu que cela s’ébruite. » Philomena croisa ses jambes pour s’asseoir en indien. « Voyez-vous, je possède le pouvoir de créer des illusions. Je peux donc ainsi altérer les cinq sens. Lorsque nous sommes passés devant les gardes, j’ai créé dans leur esprit l’illusion que nous étions un couple de vieux marchands. Ils n’y ont vu que du feu. » La jeune princesse replaça une mèche rebelle derrière son oreille. « Si vous voulez, je peux vous montrer? » Le voyant acquiescer, la jeune femme sourit de plus belle. « Fermez les yeux. » Gula ferma également les yeux pour se concentrer. Dans son esprit, elle visualisa une jungle exotique qu’elle avait vue dans un des livres de la grande bibliothèque du château. Ainsi, il y avait de gros arbres, des lianes. Elle parvint également à reproduire le son d’un oiseau exotique (bien qu’elle ne sache pas si un tel son d’oiseau existait vraiment, puisqu’elle n’avait jamais mis les pieds dans la jungle) et aussi donna l’impression au jeune homme qu’il faisait plus chaud dans la caverne. « Ouvrez les yeux maintenant. » La caverne était demeurée telle qu’elle était, dans sa beauté de cristal, mais Adam, quant à lui, avait l’impression de se retrouver dans cette jungle. La réaction de surprise de son ami la fit rire. Il semblait vraiment impressionné. Quelques secondes plus tard, elle mit fin à l’illusion et la jungle disparût de l’esprit du phéryxian. « Ce n’est pas un don aussi impressionnant que contrôler les flammes, mais c’est pratique. »

Son attention fut alors attirée par un bijou que portait Adam au cou, en forme d’oiseau. Il sembla remarquer sa curiosité puisqu’il lui parla de son pendentif.
Elle apprit ainsi donc qu’Adam avait une copine. Philomena l’enviait presque d’avoir quelqu’un de sincère dans sa vie. Oh, elle n’était point jalouse. Le jeune homme était beau certes, gentil et représentait au premier regard tout ce qu’elle aurait pu demander chez un compagnon de vie, mais elle voyait plus en lui un jumeau cosmique qu’un potentiel amoureux. Déjà, après quelques minutes de leur discussion, elle se reconnaissait en lui. « Je n’ai personne dans ma vie, vous pouvez vous en douter, puisqu’on m’a enfermée dans une cage dorée pendant toute ma jeunesse. La seule fois où j’ai pu autoriser mon cœur à aimer, on s’est royalement joué de moi. » En effet, Louis-Alexandre avait profité d’elle pour avoir de meilleurs privilèges au château. Lorsqu’ils lui furent acquis, il avait délaissé Philo sans le moindre scrupule. Puis, elle se mit à avoir faim. « Je suis une bien mauvaise hôtesse, voulez-vous quelque chose à boire et à manger? » Elle se leva et se dirigea vers les réserves de vin. « J’ai du vin et de la viande séchée. » Prenant un petit plateau près du mur, elle y déposa deux coupes de vin ainsi qu’une assiette contenant la viande séchée qu’elle déposa ensuite entre eux deux. Elle but une gorgée de vin et reporta son attention sur Adam. « Mise à part cette fantastique faculté que vous avez de voler, possédez-vous d’autres dons? Et parlez-moi donc de votre petite amie. Je veux tout savoir. » Il était si grisant de parler de préoccupations normales avec une personne qui pouvait vraiment la comprendre. Cela ne lui était pas arrivé souvent depuis quelques années.
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyMar 23 Aoû - 16:45

Il était réellement curieux quant à la façon dont elle avait procédé pour leur permettre de passer les grandes portes sans problème. Ainsi, il n’hésita pas un instant à hocher la tête lorsqu’elle lui suggéra de lui faire une petite démonstration. Il s’exécuta, fermant les yeux à son commandement et attendant avec patience qu’elle lui fasse signe de les rouvrir. Dès qu’il entendit sa voix cristalline, il ouvrit ses paupières et hoqueta de stupeur. Il n’était plus dans la caverne aux côtés de sa nouvelle amie, mais bien dans une forêt tropicale aux odeurs et aux sons totalement inconnus. Un cri parvint à ses oreilles… était-ce un oiseau? Il leva la tête pour tenter de le repérer, mais sans grand succès. Il avait également l’impression qu’il faisait plus chaud et ô combien plus humide. La parfaite illusion perdura de longues secondes avant de finalement s’estomper, dévoilant l’expression glorieuse qu’affichait la princesse de Shola. Un sourire amusé se dessina alors sur les lèvres de l’alombrien qui était réellement épaté.

- Oh et pourtant, c’est amplement impressionnant à mon avis! Déclara-t-il aux propos de la jeune femme rousse. Pas besoin de tout détruire pour surprendre les gens et être efficace, vous savez.

Puis, il écouta les propos de la princesse sholienne relativement à ses histoires de cœur. Il fallait dire qu’il trouvait épouvantable qu’une personne comme elle puisse être enfermée de la sorte. Ce n’était pas une vie ça… peu importe à quel point ladite cage était luxueuse. Sans trop s’en rendre compte, le chevalier jeta un regard navré à la damoiselle, surtout lorsqu’elle mentionna que son cœur avait déjà été brisé par un homme, par le passé. Elle n’avait pas eu de chances, ça c’était évident. Pendant un bref instant, il crut voir une ombre de tristesse dans son regard, mais il décida de ne pas en faire mention, par politesse. Changeant drastiquement de sujet, Philomena se releva et lui suggéra de quoi à boire et à manger. Bon… il était techniquement en mission et ne pouvait se permettre d’avaler quoi que ce soit d’alcoolisé, mais il devait jouer le jeu s’il voulait garder sa couverture le plus longtemps possible. Ainsi, il se contenta d’hocher de la tête et la regarda s’afférer à leur préparer un goûter. Elle revint vers lui puis déposa le plateau entre eux deux avant de prendre une gorgée de son vin. Vigie l’imita, avalant une lampée du liquide vermeil. À la question qu’elle lui posa au sujet de ses pouvoirs, il mit un moment à répondre, prenant une bouchée de viande séchée et prenant donc le temps de mastiquer le tout. Il réfléchissait à vive allure. Pouvait-il lui faire part de ses pouvoirs? Si elle venait à apprendre la vérité, il n’aurait aucune arme secrète contre elle… Non pas qu’il avait envie de s’en prendre à elle, bien au contraire, mais il devait être prudent. Ainsi, il ne dévoilerait qu’un seul de ses dons.

- J’en ai un, je l’avoue, commença-t-il en avalant sa bouchée. Depuis que je suis tout jeune, je peux atteindre n’importe quelle cible sans aucune difficulté, que ce soit avec des flèches ou avec tout autre objet. Je ne sais pas pourquoi j’ai ce pouvoir… Mais mon père est assez fier de dire que je suis le meilleur archer de notre famille. Pas que ça m’ait déjà été utile un jour… mais sait-on jamais.

Visiblement, sa réponse sembla satisfaire la princesse qui l’interrogea ensuite sur Douhbée. Ah Douh… sa tendre moitié. La femme qu’il comptait épouser un jour. Il cherchait encore comment lui faire sa demande, songeant au fait que c’était peut-être un peu trop tôt pour le faire.

- Douhbée, c’est une pardusse que j’ai rencontrée pendant mes voyages marchands avec mon père, il y a trois ans, expliqua-t-il. Elle vient du désert. J’en suis devenu fou au premier regard, je dois l’avouer. Le seul hic, c’était qu’elle avait terriblement peur des hommes puisqu’elle avait subi nombre de sévices par le passé. Vous savez… c’est une ancienne esclave. Mais de fil en aiguille, à force de se côtoyer, bah elle a fini par me laisser me rapprocher d’elle. On a été longtemps amis avant de… bah avant d’être des amoureux. Elle est tout pour moi, vous savez…

Il baissa le regard un instant, tripotant son amulette entre ses doigts. Oui, la pardusse lui manquait. Le pire, c’était que le trois quarts des informations qu’il donnait à Philomena était véridique. Il ne faisait que manipuler les propos pour éviter de mentionner ce qui aurait pu le compromettre. Il appréciait réellement la princesse, même s’il aurait probablement dû la mettre hors d’état de nuire, vu le conflit actuel entre leurs deux royaumes.

- Vous savez, un jour, je compte la demander en mar…

Sa phrase se tût rapidement, car un hurlement déchirant fracassa l’air ambiant, brisant leur quiétude à tous les deux. Par réflexe, les deux jeunes gens se relevèrent et fixèrent l’entrée de la caverne. Ça venait de l’extérieur. Des rires mesquins montèrent à leurs oreilles suivis de près par des pleurs et des supplications. Une femme était en détresse. D’un regard entendu, les deux jeunes gens se précipitèrent vers l’extérieur, constatant que les individus présents ignoraient leur présence. Un groupe d’hommes (environ cinq) avaient encerclé une jeune femme aux cheveux courts couleur terre. Cette dernière avait le visage en larmes et une partie de sa tenue était en lambeaux. Elle était assise par terre, les bras dans les airs, tentant de se protéger d’une baffe fulgurante qui la heurta en plein visage. Elle suppliait ses bourreaux de la laisser tranquille, qu’elle voulait rentrer chez elle. Ces derniers se contentèrent de lui cracher au visage. Vigie était bouleversée. Il ne pouvait pas rester là les bras croisés, et pourtant, il venait de prétendre qu’il était fils de marchand. Philomena ne se doutait en rien de sa formation militaire et s’il venait à intervenir, il perdrait sa couverture…

L’un des hommes injuria la damoiselle et lui flanqua un coup de pied dans les côtes. Cette dernière couina de douleur et pleura de nouveau, aux prises avec des tremblements incontrôlables. Un autre truand riait aux éclats et défit la boucle de sa ceinture avant de déboutonner son pantalon. Alors là, ça en était trop! Il ne pouvait pas rester là, les bras croisés, et assister à un viol gratuit! Tant pis pour la princesse, il trouverait bien une façon de lui expliquer pourquoi il savait se battre. Il lui jeta un regard déterminé, assumant soudainement son titre de chevalier, bien qu’il n’avait rien dit pour se trahir.

- Restez ici, je m’en occupe, souffla-t-il en grimpant la pente escarpée et rocailleuse qui le séparait de la scène. Il ne faut pas qu’ils vous voient, ils pourraient s’en prendre à vous.

Sans plus attendre, il tendit la main vers un caillou de la grosseur de son poing puis le balança directement derrière la tête de l’un des truands. Évidemment, il fit mouche et l’homme tituba, frustré. « Vous pourriez au moins vous en prendre à quelqu’un de votre taille » cria-t-il à leur intention. L’un d’eux, un air arrogant au visage, chargea en sa direction. Soren esquiva l’attaque avec aisance, puis porta une main sous sa cape dans son dos. Il sortit une dague qu’il enfonça dans l’abdomen du criminel, puis poussa l’homme blessé sur l’un de ses compatriotes. Frustrés, deux autres hommes bondirent en sa direction. Le regard dur, Vigie esquissa chaque coup portée avec une aisance surprenante, pivotant sur lui-même au besoin. Il attrapa un poing qui chargea dans sa direction et le dévia loin de sa personne. Une autre main l’agrippa par le brassard qui enserrait son avant-bras droit et les attaches se rompirent sous les yeux surprit du pheryxian. Tout naturellement, il porta sa main gauche sur son avant-bras droit, tentant de dissimuler le tatouage qui y trônait : l’emblème d’Alombria. Putain de merde!! Dans un mouvement de la tête, il regarda la jeune femme agressée. « Foutez le camp, vite!! » C’était sa chance de pouvoir s’en sortir. Soren ramena son attention trop tard sur les truands et reçut un poing en pleine gueule, ce qui le força à tituber. L’un des criminels lui empoigna le bras et tira violemment sur celui-ci, dans le but de voir ce qu’il tentait de cacher.


- Mais qu’est-ce que nous avons là? S’écria l’homme d’un air soudainement amusé. Un espion, mes chers amis!! Il tira férocement le bras de Vigie dans les airs, dévoilant la marque qui trônait sur sa peau. Il grogna de mécontentement et jeta un regard navré sur Philomena. Quelle dure façon d’apprendre la vérité. Un guerrier d’Alombria, mes frères! Et qui sait, peut-être même un représentant de leur prestigieux ordre? Qu’est-ce que ça vaut auprès des autorités, vous pensez?!

Un nouveau cri retentit et Soren reconnut la voix de Philomena. Un des hommes l’avait pris de revers et l’avait débusqué.

- J’ai une belle prise également! S’écria-t-il traînant la douce damoiselle par la chevelure de feu. Joli brin de fille, vous ne trouvez pas?!

Et merde! La mâchoire serrée, Vigie tendit sa main gauche sur le flanc de l’homme qui le retenait prisonnier et lui envoya une puissante décharge électrique. Le brigand hurla de douleur, secoué dans tous les sens par des spasmes incontrôlables. Il était hors de question qu’il accepte le sort qui s’étalait devant eux.

- Courez, Philomena! Cria-t-il. Et emmenez-la avec vous! Je saurai me débrouiller!
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Philomena
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyMer 31 Aoû - 22:14

Philomena ne comprenait pas ce soudain sentiment de quiétude qui l’habitait depuis qu’elle avait fait la connaissance d’Adam, quelques heures auparavant. Tous les deux provenaient de milieux totalement différents, cependant ils étaient tellement similaires à l’intérieur. Non pas comme des âmes-sœurs qui se complètent, mais plutôt comme des jumeaux cosmiques ayant été séparés à leur naissance pour leur faire traverser différentes épreuves. La jeune princesse avait hérité de la captivité dans une prison encore plus pénible parce qu’elle n’avait aucunement l’apparence d’une geôle et le jeune phéryxian dans la misère de la campagne et du monde marchand, où il y avait beaucoup plus d’offres que de demandes. La seule chose qui paraissait vraiment les différencier était que le jeune homme semblait avoir déjà trouvé l’âme-sœur, alors que Gula n’avait qu’été l’objet d’une habile et vile manipulation dans le but d’obtenir des faveurs et des privilèges. Mais l’amour qu’elle pouvait lire dans les yeux de son compagnon alors qu’il parlait de celle qui occupait son cœur fit jaillir une parcelle d’espoir dans le cœur devenu complètement séché de la jeune femme. Bien sûr que l’amour véritable, le bel amour, celui dont parle les troubadours est possible, mais est-il possible pour tous les gens du continent? Certaines personnes sont-elles destinées à rester complètement seules? Philo ne voulait pas faire partie de ces pauvres âmes esseulées à la recherche constante d’un amour impossible. Elle voulait se faire désirer, elle voulait représenter le monde pour une personne. En fait, certains jours, elle souhaitait que tous les hommes la désirent, un peu comme tous les hommes semblaient désirer sa copine d’enfance Méira. Mais la cadette de Shola n’était pas aussi désirable. Encore à dix-neuf ans, bien que son corps se soit formé d’une charmante façon, elle n’avait pas encore tous les attraits qui faisaient tomber toute la gente masculine. Sa cage dorée contribuait à ce manque d’attraits psychologiques. Le fait de ne pas parler avec d’autres hommes que ses frères ou les serviteurs n’aidaient en rien à travailler son jeu de séduction. Toutefois, elle savait qu’un jour elle rencontrerait la bonne personne, pour qui elle serait prête à faire toutes les folies du monder, mais qui serait lui aussi prêt à toutes les faire pour elle en retour.

La rouquine poussa un léger soupir. Elle enviait Adam. Beaucoup. Il commença alors une phrase sans la terminer, bien que Philomena put deviner la fin. Bien sûr qu’il voulait la demander en mariage. C’était la suite naturelle des choses et tellement romantique pour un garçon qui semblait détenir un cœur en or. Puis, la jeune princesse comprit pourquoi le jeune homme s’était tu. Dans la caverne, résonnait l’écho d’un hurlement qui provenait de l’extérieur. Adam avait sans doute dû l’entendre dès que la jeune femme l’avait poussé, mais Philo qui était trop absorbée par ses pensées ne le perçut qu’après qu’il eut franchi les murs de la jolie grotte. Presque tout de suite après le phéryxian, elle se leva et se dirigea vers l’entrée de leur refuge. Une bouffée de colère s’empara d’elle lorsqu’elle vit cinq hommes autour d’une jeune fille qui retenait tant bien que mal les lambeaux de ce qui avait dû être une robe. La jeune femme, les larmes aux yeux, tentait tant bien que mal de se protéger de ses assaillants qui n’hésitaient surtout pas pour lui administrer des gifles afin qu’elle se taise, se soumette ou probablement les deux. La cruauté de ces hommes dégoûtait et enrageait la princesse qui ne voulait qu’une chose, leur faire payer leur manque de respect envers cette pauvre femme. Ces choses ne devaient pas arriver. Bien sûr, elle vivait dans sa cage de verre, elle ignorait que cela était chose assez commune. Dans la noblesse, il n’y avait que la courtoisie qui régnait, du moins en apparence. Elle ignorait beaucoup du monde à l’extérieur des murailles de la capitale. Elle ignorait que les femmes étaient souvent maltraitées à ce point.

Un des hommes frappa durement la pauvre femme d’un coup de pied trop bien placé aux côtes. Gula inspira profondément de colère. Elle devait faire quelque chose. Elle devait châtier ces monstres sans scrupule et sans respect. Bien sûr, ils étaient supérieurs en nombre, mais Adam et elle possédaient un don, ce qui équivalait sûrement l’avantage du nombre. De plus, elle pouvait jouer dans leur tête, leur donner l’impression d’être en flammes ou bien complètement aveugles. Puis, alors qu’elle croyait – dans sa naïveté – qu’ils prenaient seulement plaisir à lui asséner des coups, l’un des hommes s’avança, détachant sa ceinture. NON! Il n’en était pas question. Pas un viol, pas devant elle. Cette pauvre jeune femme ne méritait pas la cruauté de ces truands. Comme s’il lisait dans ses pensées, son compagnon lui signifia qu’il ne pouvait rester là à regarder sans rien faire. Il lui ordonna de rester sur place. Mais que pouvait faire un jeune marchand sans aucune expérience contre cinq hommes, même s’il possédait un don. Elle ne pouvait pas rester à l’abri dans la caverne en le regardant se faire tabasser. Elle devait l’aider. De toute façon, elle détestait être écartée de l’action de la sorte. Ses frères le faisaient tout le temps et cela la mettait hors d’elle. Toutefois, la princesse se raisonna en se disant qu’elle pouvait agir d’ici avec son pouvoir et qu’un effet de surprise supplémentaire ne serait pas de trop. Ainsi, elle s’avança un peu, tout en prenant garde de restée cachée. Si la situation d’Adam devenait trop précaire, elle pourrait très bien agir pour les distraire.

Quelle ne fut pas la surprise de la rouquine lorsqu’elle vit le jeune marchand dégainer une dague de sous sa cape. Que faisait-il ainsi armé? Les marchands n’avaient pas l’habitude de porter des armes. Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Voyant qu’il se débrouillait assez bien contre ses assaillants, Philomena se mit à se poser des questions sur le jeune homme qu’elle venait de rencontrer. Est-ce que tous les commerçants connaissaient l’art de la bataille? Peut-être était-ce une spécificité de son village, toutefois c’était bien la première fois qu’elle entendait parler de marchands sachant se battre comme des soldats entraînés. La voix d’Adam la ramena à la réalité alors qu’il intimait à la pauvre victime de se sauver. L’un des soldats lui avait arraché le brassard qu’il portait à l’avant-bras droit. Inconsciente du fait qu’elle se dévoilait peu à peu, elle s’approchait doucement de la bataille afin de voir ce que son compagnon tentait de dissimuler avec sa main. Puis, comme pour répondre à sa question, l’homme lui apprit la vérité en l’apprenant du même fait aux membres de sa petite troupe. Le mot espion résonna dans sa tête comme un coup de manteau sur une enclume. Espion. Bien sûr. Personne n’était aussi gentil sans raison. Il voulait tout savoir d’elle, de son royaume, de l’armée. Tout. Et la gentillesse et la compassion étaient les meilleures façons d’obtenir tous ces renseignements de Gula. Elle qu’on ne laissait jamais sortir. L’avait-il fait trébucher volontairement? Savait-il vraiment qui elle était dès le moment où l’avait renversée? Tant de question. Sa vue se brouillait tellement le sentiment de trahison était fort. Bien sûr, elle y était habituée. Mais elle croyait s’être protégée contre la traîtrise. Elle croyait pouvoir reconnaître les profiteurs. Mais elle s’était trompée. Royalement. Profondément.

Trop occupée à assimiler qu’on s’était une fois de plus joué d’elle, la princesse ne s’était pas du tout rendue compte qu’un des hommes s’était approché d’elle. Ce fut la sensation de mains rugueuses sur ses bras qui la tira de ses pensées noires. Surprise par cette brutalité, elle poussa un cri. Comment osait-il poser les mains sur elle? Elle était une princesse, jamais on ne posait les mains sur elle sans son autorisation. Comme on lui avait enseigné à se défendre, elle tenta de se dégager en écrasant le pied de son assaillant, mais il était trop fort. Trop submergée par le fait d’avoir été piégée une fois de plus, il ne lui vint pas à l’esprit d’utiliser son pouvoir. Alors qu’elle se débattait comme un chat sauvage, l’homme agrippa sa chevelure et la traîna vers ses compagnons à qui il l’exhiba comme si elle était une pièce de viande. Furieuse d’être ainsi traitée comme une catin, Philomena mit toute sa force dans un coup de coude qu’elle dirigea au plexus de son agresseur. En même temps, Adam avait réussi à se dégager du sien et lui intimait maintenant de fuir avec la pauvre femme. Oh que non. Elle allait l’aider à se débarrasser de ses crapules et ensuite le faire souffrir comme il l’avait fait souffrir. Se dirigeant vers la jeune femme, elle s’accroupit près d’elle. « Partez. Nous allons les retenir. Sauvez-vous, vous avez assez souffert. » Alors qu’elle allait se relever, celui qu’elle avait renversé l’attrapa par derrière, lui ramenant les deux mains jointes dans le dos pour éviter qu’elle ne le frappe de nouveau. « Viens par ici sale traînée, tu vas voir qu’on ne me résiste pas longtemps. » C’en était trop. S’imposant de faire le vide alors que les mains un peu trop baladeuse du truand tentaient de s’immiscer sous ses jupons, elle le visualisa alors en train de brûler. « Brûle. » Comme prévu, l’homme crut sur le champ qu’il était en proie aux flammes et qu’il brûlait. Sans brûler véritablement toutefois. Cependant, il pouvait ressentir la douleur des flemmes qui lèchent sa peau, l’odeur de la fumée qui lui donnait l’impression d’étouffer. Puis, il tomba sur ses genoux, comme épuisé de s’être débattu. Gula attrapa une grosse pierre et le frappa de toutes ses forces. Il tomba sur le sol.

Lorsqu’elle se retourna pour voir où en était Adam, elle remarqua qu’il avait réussi à terrasser tous les agresseurs. Sa colère remontant contre lui, elle avança en sa direction. Visualisant une centaine de poignards, elle les dirigea vers le traître. Ce dernier eut alors l’impression qu’ils s’enfoncèrent dans sa chair tous en même temps et poussa un énorme cri de douleur. Philomena arrêta un instant et lui asséna une gifle au visage. « Qui es-tu vraiment? » Elle croisa les bras sur sa poitrine. « Je t’avertis, si tu ne me dis pas la vérité, je te ferai souffrir comme jamais et quand tu me supplieras d’arrêter, je vais continuer de plus belle et t’offrir à la garde de Shola qui va se faire un plaisir de te faire souffrir physiquement. Quoi que j’ignore ce qui est pire. » Pendant plusieurs minutes, elle écouta le récit d’Adam, qui en fait ne se nommait pas Adam. Lorsqu’il eut terminé, elle ne sut pas vraiment comment réagir. Devait-elle le livrer à la garde sholienne ou le laisser partir?

Avant qu’elle ne soit en mesure de prendre une décision, la garde sholienne en question débarqua au milieu de la forêt. « Princesse Philomena, que faites-vous sur les lieux de cette scène de crime? » Le capitaine s’approcha, un air réprobateur au visage. « Qui est cet homme, Vôtre Altesse? Est-il responsable de tout ceci? A-t-il levé la main sur vous?»

Philomena soutint le regard du capitaine de sa garde. « Bien sûr que non. » Elle tourna la tête vers celui qui venait de la trahir. Pourquoi était-elle incapable de le trahir à son tour. Elle ne pouvait se résoudre à le livrer aux gardes. Elle espérait seulement ne pas le regretter. « Adam est un ami d’enfance à qui j’ai demandé de m’octroyer quelques heures de liberté. Toute cette escapade était organisée depuis longtemps. Je répondrai de mes actions auprès de mon frère en arrivant au château. » Elle jaugea la garde d’un air dédaigeux. « Maintenant laissez-moi lui dire au revoir. Reculez d’une vingtaine de pas. » N’osant défier la princesse qui semblait d’une humeur massacrante, les soldats obtempérèrent.

Philo s’avança vers Vigie – cela était son véritable nom – et ramassa au passage son brassard qu’elle attacha sur son avant-bras. « Je ne sais pas pourquoi je ne vous dénonce pas, mais ne me faites pas regretter mon choix. » Elle leva les yeux vers ceux du phéryxian. « J’ose croire que ce que vous venez de me raconter était la vérité. » Sa main se posa sur la joue du jeune homme. « Ne me trahissez plus jamais. » Elle soupira. « J’aimerais voir en vous un ami fidèle, pouvez-vous remplir cette mission? La guerre entre deux royaumes doit-elle absolument empêcher deux âmes si semblables de se porter de l’affection et de la confiance? » Finalement, elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un doux baiser sur la joue droite de son compagnon. « Bon voyage Vigie. Ne m’oubliez pas. » Puis, elle se retourna et alla rejoindre sa garde rapprochée qui l’escorta jusque dans la capitale. Elle n’avait pas pu trahir Vigie pour la seule et unique raison qu’elle avait vu en lui une liaison cosmique. Comme deux meilleurs amis. Même s’il avait abusé de sa confiance au début, il s’était expliqué. Son cœur, bien que durcit par toutes ses mauvaises aventures, l’avait exhorté de le croire. Peut-être allait-elle encore le regretter, mais elle savait qu’elle devait essayer de faire confiance aux gens, même si cela la blessait souvent.
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MessageSujet: Re: Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ]   Two different persons, two different worlds [PV PHILOMENA][TERMINÉ] EmptyMer 7 Sep - 9:00

Son regard doré suppliait la princesse de partir, mais visiblement, l’expression renfrognée de cette dernière ne semblait pas enclin à obtempérer. La rouquine s’approcha de la jeune femme maltraitée et lui intima de partir, avant de se faire elle-même capturer par un autre crapule. « Non, laissez là! » cria le pheryxian en voyant la princesse se débattre comme un diable dans l’eau bénite. Puis, cette dernière cessa de se défendre et prononça un simple mot : « brûle ». L’homme qui avait osé porter la main sur elle se mit alors à gesticuler et à crier comme si sa vie était en jeu. Visiblement, la noble damoiselle avait usé de son don d’illusion sur le bougre! Profitant de la diversion que ce pouvoir avait créée au sein du groupe, Vigie en profita pour foutre la raclée de leur vie à ces mécréants, frappant avec sa dague, dégainant des décharges dévastatrices et fracassant les membres à sa portée. Lorsque Philomena fractura la tête de son assaillant d’une pierre grosse comme le poing, elle fut surprise de constater qu’Adam s’était occupé du reste avec une aisance stupéfiante.

- Laisse-moi t’expliquer, commença-t-il en levant ses mains tachées de sang en guise de paix. Il y a une raison pour laquelle j’ai agi comme je l’ai fait.

Le regard de la cadette de la famille royale voulait tout dire : elle lui en voulait à mort. Elle s’avança donc vers lui, son expression menaçante ne quittant absolument pas ses traits. Que pouvait-il dire? Oui, il lui avait menti. Il n’avait pas eu le choix. Mais tout n’était pas mensonge! Bien au contraire! C’est alors que l’impensable se produit. Des poignards, par centaine, apparurent tout autour de lui, le menaçant de leurs pointes acérées. Merde, merde! N’y avait-il aucun moyen de la raisonner?! Le regard du pheryxian scruta les armes menaçantes avec une pointe de panique dans les yeux. Il aurait pu… lancer son poignard directement sur la princesse, ce qui aurait stoppé nette cette mascarade. Mais il s’était réellement pris d’affection pour elle et espérait honnêtement pouvoir éviter une finalité aussi tragique. Son moment d’hésitation lui coûta une douleur incroyable. Tous les poignards lui entrèrent dans la chaire sans exception, lui soutirant un hurlement de souffrance effroyable. Il devait se ressaisir! Ce n’était qu'une illusion, rien de plus! Et pourtant… c’était si réaliste. Son corps n’était que douleur et il sentait la chaire fine de ses ailes se déchirer en lambeaux. Sous le supplice insoutenable, Vigie plia les jambes et se retrouva à genoux au sol. Son souffle était saccadé et il tentait tant bien que mal de se convaincre que tout ça n’était que mensonge, que douleur factice.

Philomena s’avança vers lui, puis les poignards disparurent aussi vite qu’ils étaient venus, emportant avec eux la douleur et la peur. Soren, toujours agenouillé au sol, tenta de retrouver son souffle puis releva la tête vers la plus jeune des princesses sholienne. Une gifle retentissante le heurta de plein fouet et il reçut le coup sans ronchonner. D’accord… ça, c’était mérité. Elle lui demanda de décliner sa véritable identité et le menaça de poursuivre sa torture mentale advenant qu’il lui mente à nouveau. Oh, bien sûr, elle le livrerait également aux soldats qui, eux, représentaient un danger beaucoup plus réel. Vigie poussa un soupir et baissa la tête un instant.

- Je suis désolé, Philomena, fit-il du bout des lèvres. Mais sache que tout ce que je t’ai dit n’est pas que mensonge. Je te le jure. Puis, il se releva lentement et planta son regard doré dans les yeux de son interlocutrice furibonde. Je ne m’appelle pas Adam, mais Soren d’Alombria. Tout le monde m’appelle Vigie. Je suis chevalier pour l’ordre et j’étais effectivement en mission dans votre capitale quand nous nous sommes rencontrés. Toutefois, je suis réellement fils de marchand. Mon père vit dans les montagnes du nord d’Alombria et vend réellement des herbes médicinales. Ma mère est effectivement décédée et je suis également le cadet de ma famille. De plus, Douhbée existe vraiment et tout ce que j’ai dit sur elle est réel. Seulement, j’ai omis de te dire qu’elle était écuyère dans l’ordre. J’attends qu’elle soit promue chevalière avant de lui demander sa main. Notre conversation dans la caverne… tout ça était véridique ou presque, Philomena. Je ne saurais dire pourquoi, mais… je t’apprécie réellement. En d’autres temps, peut-être aurions-nous pu être… amis?

Vigie n’eut le temps d’en dire davantage que la garde sholienne débarqua sur les lieux, constatant la scène épouvantable qui s’étalait devant eux. L’Alombrien serra sa mâchoire en guise d’appréhension et jeta un regard à la rouquine. Allait-elle le trahir à son tour? Après tout, elle semblait réellement lui en vouloir… À sa grande surprise, la jeune femme mentit à son capitaine dans le but évident de le couvrir. Elle déclara qu’ils étaient amis d’enfance et ajouta qu’ils avaient déjà prévu de partir en escapade tous les deux depuis longtemps. Elle intima ensuite aux soldats de s’éloigner avant de marcher en sa direction. Vigie lui jeta un regard surpris et interrogateur. Pourquoi faisait-elle ça? Il était un membre opérant de la faction ennemie, elle le savait maintenant. Néanmoins, elle ramassa son brassard et le fixa à nouveau en place, sur l’avant-bras du pheryxian. Elle déclara ne pas savoir pourquoi elle le laissait filer et leva son regard dans l’or fondu des yeux de l’éclaireur alombrien. Le jeune homme était profondément touché par la gentillesse et la sincérité de la princesse, il devait l’admettre. « Je te jure avoir dit la vérité cette fois » souffla-t-il à son intention. Elle porta une main à sa joue et Soren ne put détacher son regard du sien. Il écouta les propos de sa compagne du moment, puis la vit se hisser sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Finalement, la princesse sholienne s’éloigna en compagnie de sa garde.

**[Philomena] Tu peux compter sur moi, fit-il mentalement à son… amie? Je ferai mon rapport à mes supérieurs comme il se doit… toutefois, sache que, si un jour tu mets les pieds à Alombria, tu pourras compter sur mon aide et mon appui. Je suis plutôt connu au sein de mon ordre, alors n’hésite pas à me contacter si tu as besoin de mon aide. Prends soin de toi, Philomena. **

Il l’observa s’éloigner, puis tourna le dos à la scène funeste qui l’entourait. Il ouvrit ses ailes toutes grandes, puis, dans un battement, gagna les cieux en direction de sa capitale… en direction de sa bien-aimée qui l’attendait.


[FIN DU RP]
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