Rude Awakening [Pv Mikhael]

Mikhael Lust de Shola avait demandé l’impossible à son frère. Dans ses jeunes années, il avait eu un maître d’armes, il avait appris les rudiments du maniement de l’épée. Et malgré cet entraînement, Lust n’avait jamais apprécié les combats et s’en était toujours éloigné. Étant l’un des seuls de sa famille à ne pas avoir de pouvoirs, il aurait dû tout miser dans la maîtrise. Mais non, ça ne l’avait jamais attiré et il n’avait jamais même aimé cela. Voilà pourquoi que, dès qu’il put, il abandonna cette maîtrise. Il avait une épée qu’il utilisait à peine… car il ne savait pas très bien s’en servir. Il était surtout doué avec les mains…… ou même les mots. Mais se battre réellement ? Être dans un duel et tout le monde – sa famille y compris – miserait sur l’autre personne, peu importe qui il était. Il avait quand même ses chances de gagner ! Comme bien sûr, il avait eu certaines demandes en duel… mais rien de bien grave, ni quelque chose qui allait jusqu’à la mort.

Donc voilà… Lust avait demandé à son grand frère de l’entraîner, sachant très bien qu’il était bien plus doué dans ce domaine que lui-même… Faire l’amour plutôt que la guerre. Certes. Mais malheureusement, la guerre n’était pas que lui seul… et donc il ne pouvait l’empêcher. C’est pourquoi il voulait apprendre à se battre, ou du moins à se défendre tout seul. Au fond, ça allait aussi faire du bien de se retrouver avec son frère. En tant que grand frère et non en tant que Roi Edgar Pride. Il était son conseiller et son bras droit, mais il ne fallait surtout pas oublier qu’il était son frère avant tout. Et ils étaient bien proches avant. Le temps leur manquait et ils parlaient moins en tant que frères.  Mikhael apprécie sa famille, même si des fois, leurs choix étaient étranges. Mais bon, c’est comme ça qu’il les aimait. Et même ses nièces.,,

Et voilà le matin. Tôt le matin. Bien trop tôt le matin. Le réveil fut assez difficile, il devait l’avouer. Au moins, il allait avoir ce qu’il souhaitait et s’il était comme il le pensait, il n’allait pas avoir le temps de se reposer. À sa sortie du lit et des bras de sa compagne, il prit une tasse de thé dans le but de se réveiller un peu. Il laissa ses beaux vêtements de côtés et prirent ceux faits pour L’entraînement et le combat. Toujours dans les mêmes teintes cependant : le violet/mauve. Et une légère armure qu’on pourrait dire d’entraînement. Il savait bien se préparer tout de même. Il avait pris exactement le bon temps, le bon temps de sommeil… pour arriver en face de son frère à la bonne heure exactement. Jamais trop tôt, jamais trop tard. Exactement à l’heure où il était attendu. Déjà, Pride semblait trop réveillé pour lui.

« Edgar, tu es vraiment trop réveillé pour l’heure qu’il est… » Et il appuya ses mots par le léger bâillement.

Il soupira pour lui-même et le salua convenablement. Les yeux encore un peu fatigués, il était en état. La prochaine fois, qu’il ne précise pas à l’aurore… ce sera bien plus agréable pour lui. Et très certainement pour Edgar. Ça allait prendre un temps se réveiller, mais le soleil semblait déjà aidé. Le soleil, dès le matin comme cela, c’est très violent.

« Je te remercie et je suis heureux de te voir, malgré l’heure… Ça fait un moment quand même que nous n’avons pas eu de moment entre frères. »

Effectivement, il pouvait dire rapidement que ça lui manquait. Mais il ne le dit pas et il ne faisait que le penser. Et n’oublions le pas, ce moment entre frères serait plus agréable pendant l’après-midi… lui laisser le soir pour être dans les bras d’une belle femme et le matin pour se réveiller adéquatement dans les bras de cette femme.

« Je suis prêt. Je crois. »

Il était bien heureux de cet entraînement, mais il allait devoir se faire à l’heure… et de plus, il avait l’impression que son frère était une personne sans pitié qui n'allait pas lui laisser de cadeau. Il était certain qu’au final, il allait bien apprendre, mais quand même. Il allait se réveiller et il allait être capable de faire ce qu’il lui disait. C’est lui qui lui avait demandé, il avait vraiment envie d’être capable de se défendre… De faire ça seulement. Pour lui, c’était utile et il ne pouvait pas seulement rester derrière les autres. Jamais cela ne signifiait que Mikhael allait en première ligne ou seulement dans l’armée. Mais il n’aurait pas nécessairement à se cacher si un problème arrivait proche. Il y avait une certaine fierté là-dedans aussi.

Edgar lui demanda clairement de se montrer plus fort, qu’il arrête de faire sa chiffe molle. Non, il ne voulait pas faire cela, du tout. Il se redressa un peu, se mettant plus droit. Non, son but n’était pas du tout cela. Une chance qu’il était assez réveillé et alerte car il se serait mangé un morceau de bois dans la tronche. Là, il était capable de l’attraper, très heureusement. Mais… pourquoi un bâton comme ça ? Il savait à peine comment on devait réellement l’utiliser. Enfin, Mikhael allait simplement attendre les explications de son frère, avec le bâton dans les mains. Au moins, ils n’allaient pas se faire trop mal comme cela ?

Edgar commença à lui donner ses explications, en parlant de rapière. C’était bien ce qu’il imaginait au début, mais finalement, il trouvait que c’était beaucoup trop prévisible. Mikhael en comprenait pas exactement… une arme restait une arme, seulement. En expliquant que ce n’était pas une guerre, Mikhael ne pouvait qu’approuver. Lust le laissait faire, il s’y connaissait bien mieux, apparemment. Puis, voilà qu’il proposa la lance. Mikhael fronça les sourcils, mais son explication semblait assez… correcte. Elle allait dans le même sens que lui. Et voilà qu’après une petite démonstration, il demanda de montrer ce qu’il savait faire.

« Edgar… peut-être bien que la lance me va bien. Mais saches que c’est la première fois que jai quelque chose comme cela dans les mains… » Avec une épée, il aurait pu se débrouiller, du moins, le tenir correctement. Mais avec quelque chose s’apparenta à une lance, il ne pouvait certainement rien faire. Il ne voulait pas la tenir n’importe comment non plus, il ne voulait pas faire n’importe quoi. « Avec une épée j'aurais pu, un peu au moins. Mais là… je ne sais même pas comment la tenir correctement. Je te montre ce que je sais faire : rien. » Il ne voulait pas sembler stupide… mais vraiment, comme Edgar voulait lui apprendre cela, il devait assumer qu’il ne connaissait pas du tout cela.

Malgré ça, il essaya de prendre le bâton de la bonne façon, d’une façon logique. Il le plaça dans ses mains, se mit dans une position d’entraînement et s’assura que le  bâton soit bien solide dans ses mains.

Prie n’avait pas eu trop de mal à comprendre que MIkhael ne voulait pas s’humilier pour rien. Il voulait seulement montrer qu’il était capable, mais là... il changeait complètement ce qu’il souhaitait et c’était assez intense tout de même. Il voulait apprendre, mais pas s’humilier si rapidement que cela. Mais heureusement, son grand frère avait très bien compris, donc il allait lui montrer comment faire avant de l’humilier. C‘est une arme trop différente de l’épée, épée qu’il était capable de maîtriser passablement, du moins.

Il lui expliqua comment il devait tenir sa lance, comment la manipuler. C’était donc les mains qui s’occupaient de tout, sans trop de problèmes… Et une des deux mains était celui qui s’occupait d’orienter la lance. C’était donc assez utile et assez manuel, car les deux mains étaient toujours en action si on voulait que l’arme se trouve à être utile. Donc, c’était possible d’être dans les extrêmes. Lust regarda ce qu’il faisait en analysant ses mouvements. Il n’était pas du tout le meilleur à l’are, mais en ce moment, il voulait vraiment apprendre donc il regardait clairement, en faisant des signes de tête pour montrer qu’il le suivait.

En le regardant faire, il se plaça dans la même position. Il voulait reproduire le plus possible. Ses mains se placèrent sur la lance comme il l’avait montré, prenant une position plutôt.. normale. En voyant si cela allait être bien et si tout ne l’était pas. Il l’écouta, plaça ses pieds de la meilleure façon possible, ses mains, ses pieds. Il voulait être bien. Il lui demanda comment ça allait. « Je crois que c’est... » Il lui donna un tape dans le dos qui le déséquilibra, ce qui n’était pas du tout la chose à faire. « … bon. Oui, pas tant en fait. » Il fléchis les genoux finalement, gagnant ainsi de la stabilité. Il plaça alors ses mains de la bonne façon, essayant de se familiariser avec cette arme.

« En premier coup, on pourrait dire que c’est pas si compliqué, c’est un bâton… mais au fond, je croyais que ce ne serait pas si mal. Ca n’a juste rien en commun avec l’épée. C’est en tout point différent. »

À nouveau, Lust resta ainsi, étant stable sur ses jambes. Il n’était pas du tout le plus fort, mais pour ce qui était de l’endurance musculaire, il n’avait pas tant de difficultés Il s’en sortait assez bien même. Ça allait devenir mieux à force de s’entraîner.

« Enfin, je ne m’attendais pas tellement à ce que ce soit la même chose… Mais déjà en te voyant avec la lance, je trouve ça classe et ça me donne envie de vouloir m’y mettre… plus sérieusement que mes entraînements à l’épée qui date ? »

Lust n’était jamais devenu bon malgré les cours car ça ne l’intéressait pas mais surtout parce qu’il n’avait jamais voulu devenir cela. Il n’avait jamais pris au sérieux ce qu’on lui disait. Et c’était maintenant dans sa vie adulte qu’il le regrettait. Au moins, Pride était là pour lui.

« Et là je serai sérieux. J’y tiens et jamais je ne voudrais te faire perdre du temps pour ça. Je suis prêt. »

Il n’avait pas tort. Je sais quand même utiliser une épée, bien que ma maîtrise ne soit pas bonne du tout. Je n,avais jamais pris le temps de m’en occuper… Pourquoi j’en avais besoin ? Je n’allais jamais être celui qu’on mettait sur le champ de bataille en me disant de me défendre. Deux de mes frères et soeurs se trouvaient à être magiciens, tous les autres avaient des pouvoirs. Sauf moi. Donc…  Cependant, dans les temps difficile un bon moment, en ce moment, je trouvais que m’y mettre n’était pas une mauvaise idée et en plus, ça faisait vraiment plaisir à Edgar. Nous passions du temps ensemble. J’allais être mort au final, mais au moin, c’était quelque chose d’utile et je suis certain que j’allais bien dormir…

Puis, je me retrouvai à suivre ces mouvements : je les regardais en les reproduisant. Lorsque mes mouvements n’étaient pas bons, il le refaisait sans rien me dire, pour que je comprenne que j’étais dans l’erreur. Je peux dire qu’au final, j’ai très bien appris. Je le voyais faire et je le refaisais. Ainsi, je commençais un peu à prendre conscience de ce que je ne faisais pas comme lui. Ce n’était pas si facile, mais j’arrivais à faire quelque chose quand même. Du moins, de ce que je comprenais et de ce que j’espérais surtout.

Ça demandait de la force, pourtant… ce n’était que des mouvements. Enfin, j’étais assez heureux tout de même. Mais je forçais bien. J’étais capable de continuer bien que je n’étais plus tant habitué de travailler. J’étais déterminé ça ne changerait rien… Mais finalement, il me laissa une pause. Je relâchai tous les muscles de mon corps, profitant de ce moment pour me reposer un peu.

« Et bien oui… en fait, je me demandais si c’était normal que ça prenne tant de concentration. Enfin, tu vas me dire oui, c’est certain…. Mais pourquoi ? Tous les détails à penser, les mains, les pieds, l’angle… et tout ? » Je soupirai en le regardant. Mais… « Mais j’ai l’impression de ne pas avoir assez de tête pour penser à tout ça… Les muscles, bon ça va pas à 100%, mais tu vois ce que je veux dire..? » Peut-être qu’en fait, je ne suis juste pas fait pour me battre ? Il me fallait juste du temps, j’en suis certain mais voilà. Edgar prenait du temps pour moi, je le remerciais bien pour ça.

Je savais que son entrainement allait être utile. Je le savais très bien… mais pour moi qui n’avais appris que les bases lorsque j’étais gamin, je dois avouer que tout cela n’était pas du tout facile. C’était comme redevenir gamin. J’aimais ça car je trouvais cela sympathique de passer du temps avec mon frère et de savoir que c’était quelque chose dans ses cordes. Après, j’irais le décoincer un peu, ça lui fera sûrement du bien… enfin, peu importe le après, je devais voir ce qu’il avait pour le moment. C’était un beau moment que je passais avec mon frère et j’appréciais. Il était difficile, mais c’était avec raison. M’expliquer qu’il fallait avoir la technique, bien que ne rien faire correctement était totalement possible. Je ne pouvais pas dire le contraire et je savais qu’il avait entièrement raison. C’est pourquoi ça m’énervait encore plus… enfin bref.

Je l’écoutais et je commençais à trouver qu’il allait loin dans son explication. Un homme peut bien vivre sans savoir se battre. Sans marcher ? Il était très difficile. Par contre, je ne pouvais pas dire qu’il avait tort sur un point : je savais très bien qu’on devenait meilleur avec la pratique et l’expérience… peu importe le domaine dans lequel on parle. J’écoutais la philosophie de mon frère et je soupirai. Il était sérieux ? Il avait raison mais pour le moment, je savais très bien que je n’avais pas besoin d’une leçon sur la philosophie et comment penser, j’avais juste besoin d’un entraînement. Je ne pouvais pas dire qu’il avait faux, cependant.

« Si je suis prêt… ? Je suppose ? » Je n’étais pas contre sa philosophie, pas du tout. Mais disons que la morale et le combat passaient à deux étapes différentes dans ma tête. Peut-être que j’avais tort mais il était aussi possible qu’Edgar soit très intense sur le sujet. « Je vais faire de mon mieux, comme je peux. » Il se remit en position de combat, donc je le suivis. Je savais que ça allait être difficile, mais je tenais à commencer. Je voulais penser à tous les détails que je pouvais, mais je n’y arrivais pas. Enfin, je croyais. Puis, maintenant, je devais attaquer Edgar, sachant très bien que je n’allais même pas être capable de le toucher. Mais je voulais essayer. Je fis donc la seule chose que je croyais que j’avais à faire. J’avançais d’un pas, me tenant tout de même au maximum d’équilibre sur l’une de mes jambes comme Edgar avait dit. Puis, le coup que j’envoyais, j’essayais de répéter ce que mon frère avait déjà fait. Puis direct, je reculai. je savais tout de même comment me battre, au minimum, car j’avais tout de même suivi des cours plus jeune sur le maniement de l’épée, comme tout jeune prince se devait d’apprendre.