Forum RPG médiéval-fantastique inspiré de la série Les Chevaliers d'Émeraude d'Anne Robillard |
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| La formule du bonheur [PV Nata] | |
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Douhbée Apprenti(e) magicien(ne)
Messages : 148 Date d'inscription : 09/02/2016
Feuille de personnage Âge: 23 ans (Fév) Race: Pardusse (lynx) Âme soeur: Lachëln (DCD)
| Sujet: La formule du bonheur [PV Nata] Sam 22 Oct - 16:24 | |
| Bien que les jours la séparant de son mariage ne cessent de diminuer, Douhbée ne pouvait s’empêcher de chercher à rendre Soren plus heureux. Elle voyait bien qu’il n’était pas encore guérit, et que cela prendrait plusieurs années encore, de son emprisonnement à Irianeth, et elle souffrait de le voir autant en peine, même lorsqu’il était dans ses bras. Dans une semaine, ils seraient mariés, oui, mais bientôt ils partiraient aussi en mission, et la nouvelle Chevalier ne pourrait supporter de savoir qu’elle le laissait quitter Alombria et sa rassurante capitale dans cet état, même si cela faisait un moment qu’il était revenu indemne… physiquement… La pardusse ne savait plus quoi faire, se demandant s’il n’y avait pas une solution magique à son problème, elle alla voir la magicienne enseignante, qui était aussi réputée guérisseuse.
Les maux de l’âme pouvaient-ils être soignés par un don de guérison? Douhbée en doutait, mais elle devait tout essayer, et dans le pire des cas, peut-être que Maître Nata saurait au moins lui offrir… une potion? Un filtre? Une putain de tisane réconfortante au minimum?! En plus, elle en profiterait également, n’étant pas des plus détendue depuis sa mission de plusieurs mois, et avec le mariage qui arrivait, elle était d’autant plus nerveuse, le ventre noué d’appréhension, comme si quelque chose allait mal se produire. La vie semblait sans cesse vouloir lui mettre des bâtons dans les roues, elle ne mangeait presque plus et dormais encore moins, des douleurs à l’estomac la gardant bien éveillée, comme si elle craignait que son bonheur, déjà précaire, parte en fumée.
En arrivant devant le bureau de la charitable magicienne, Douhbée rencontra une porte close, et hésita un long moment à déranger, pensant qu’il était plus sage de revenir plus tard, lorsqu’une femme au ventre excessivement arrondie en sorti, ayant probablement demandé de l’aide pour sa grossesse. La pardusse avala de travers en repensant à sa vision, qu’elle avait eu quelques jours plus tôt… Si seulement elle pouvait être capable de déterminer le jour exacte que cette vision se réaliserait! Soren semblait si heureux, sans plus aucun mauvais souvenir qui lui écrasait le cœur, quand cela allait-il arriver?
-Sifu Nata? demanda-t-elle au travers de la porte restée grande ouverte, mettant timidement un pied dans le bureau de la nouvelle magicienne enseignante. Est-ce que je vous dérange? Je peux revenir à un autre moment, si cela est… bon d’accord. souffla-t-elle, rassurée lorsqu’elle fut invitée à entrer. Ce n’est pas pour moi… ou enfin juste un peu. C’est surtout Soren, enfin Vigie, disons que depuis son retour il est… hum… Vous avez fait du bon travail pour soigner ses blessures physiques mais… Y-a-t’il quelque chose qu’on peut faire, pour les blessures psychologiques? Il souffre encore des mauvais traitements infligés là-bas, mais est beaucoup trop fier pour demander de l’aide.
En fait… s’il avait su que Douhbée allait lui chercher de l’aide, il aurait certainement essayé de l’en empêcher, de la convaincre qu’il se remettrait tout seul. D’ailleurs, il souriait effectivement de plus en plus souvent. Mais il restait de traces qui semblaient indélébiles. Avouer ses faiblesses et sa soufrances est l’une des choses les plus difficiles au monde, et la pardusse trouva la suite encore plus terrible à raconter, parce que ne voulant pas justifier sa présence uniquement par la peine de son fiancé, elle se devait de dire la vérité.
-Et moi non plus, je ne vais pas bien, lâcha-t-elle rapidement, comme on crache du venin, en essayant de sourire maladroitement pour masquer son trouble. Je voudrais être capable d’oublier se qui s’est passé, apaiser mes angoisses, mais surtout ma haine envers tout ce qu’il a vécu. Et elle n’impliquait là dedans pas seulement Irianeth, mais aussi Isil… Ça, elle ne pourrait jamais le dire à voix haute. J’arrive à peine à manger et dormir depuis quelques jours, et même s’il ne le dit pas, qu’il fait semblant d’être heureux, je sais que Soren a encore mal, et ça me fait souffrir, parce que bientôt nous partirons en mission, chacun de notre côté, et je ne serai plus là pour le faire sourire. On se mari car je ne veux pas le perdre, alors… bien, voilà, je ne veux pas le perdre, conclut-elle en s’empourprant lorsqu’elle réalisa avoir énormément parlé, plus que de raison, plus qu’elle n’avait l’intention de le faire, comme si elle se sentait confortable avec Nata, qu’elle connaissait pourtant si peu.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La formule du bonheur [PV Nata] Mer 30 Nov - 4:44 | |
| Certaines gens aimaient se mêler de ce qui ne le regardait pas et donner des conseils inopportuns aux pauvres âmes qui n’en avaient cure. C’était le cas de la dame blonde au ventre arrondi qui profitait de sa visite obstétricale pour dire à celle qu’elle considérait comme sa nièce comment elle devrait vivre son existence. « Comment veux-tu te marier et fonder une famille si tu refuses tous les gentilshommes qui te proposent en mariage? » Insérez ici un roulement d’yeux exaspéré, pensa la magicienne. Pourquoi est-ce que tout le monde croyait pouvoir gérer sa vie amoureuse mieux qu’elle? Il était compliqué de trouver un homme qui allait l’aimer pour elle et non pas pour son titre ou pour sa fortune ou ses beaux yeux – pour ne pas dire autre chose – et elle était sous l’impression qu’elle ne se débrouillait pas si mal. Malgré tout, elle leva la tête pour observer la sœur de sa gouvernante et le regard qu’elle rencontra était doux et triste lorsque Nata eut le courage de la contempler dans les yeux. Semblait-elle si malheureuse? Certes, le départ de son âme sœur l’avait perturbée à un niveau qu’elle n’aurait jamais soupçonné; son sommeil et ses humeurs s’en trouvaient déséquilibrés et il lui arrivait d’avoir des comportements erratiques et paranoïaques qui étaient diamétralement opposés de sa personnalité si calme et égale. Mais jusqu’à maintenant, elle avait réussi à garder les crises pour elle-même. Pourtant sa tante semblait lire en elle comme un livre ouvert. « Peut-être… et je dis bien, peut-être, que tous ceux qui me le demandent ne m’intéressent pas. Et de grâce, ne te fais pas porte-parole de Warren! Il est complètement obsédé par ma personne, je pense même qu’il me fait suivre. » Au début, la dévotion du jeune noble l’avait amusée et quelque peu flattée. Mais les mois avaient passé et il devenait de plus… agité. Son affection se faisait étouffante et plus elle le repoussait, plus il s’accrochait, apparaissant à des endroits où elle ne l’avait pas invité. Tous les autres le voyaient comme un gentil et charmant garçon, mais l’éclat étrange que la princesse discernait dans ses yeux gris la mettait mal à l’aise. « Tu exagères, Oksana… Warren est un...
- Un gentil garçon, compléta Charity. Je sais, Lilas. Et merci de tous tes bons conseils, mais ta visite est terminée. Tu es en parfaite santé, mon filleul aussi… C’est donc le temps pour toi de retourner voir Piotr. »
Avec une attitude faussement bourrue, la guérisseuse guida doucement sa patiente vers la porte et lui glissa une fiole dans les mains. « C’est pour dormir… et avant que tu ne dises quoi que ce soit, ce n’est pas pour toi, c’est pour ton mari que tu empêches de vivre avec tes plans de marier ses sœurs. » La jeune noble jeta un regard acéré à Nata avant de se décider à sortir. Après tout, elle ne pouvait pas l’étrangler, car c’était elle qui a allait mettre au monde son fils et elle était accessoirement la princesse d’Alombria… Et c’est en toute conscience que la même princesse envoya un baiser soufflé à sa tante, dans le but de la narguer un peu plus. Riant doucement de la scène, pendant que sa patiente sortait du bureau, elle sursauta lorsqu’une autre voix la demanda. Reprenant sa contenance, elle invita la dame à entrer et se retourna pour apercevoir Douhbée.
Elle sut immédiatement la raison de la visite de la chevalière : le retour de son fiancé, Vigie. Elle avait développé une affection pour le pheryxian après l’avoir soigné et elle avait suivi de loin son histoire avec '' la fille qui ne l’avait pas remarqué, car il était trop timide''. Nata fit signe à la jeune femme de s’asseoir sur un des sofas pour lui expliquer comment elle-même se sentait. C’était surprenant la confiance que la pardusse lui accordait considérant qu’elles ne n’avaient jamais eu de conversation. Probablement que sa réputation de guérisseuse l’avait précédé? Ou peut-être qu’Aemi, qui était proche de Douhbée, lui avait dit que sa grande sœur était digne de confiance? Quoi qu’il en soit, elle appréciait que les chevaliers viennent la voir lorsque ça n’allait pas. Depuis la mort de Reyth, l’ordre avait perdu une excellente miresse et elle n’était pas certaine qui les frères et sœurs d’armes de sa défunte sœur lui accorderaient leur confiance, mais la présence de la fiancée de Vigie la rassurait.
« Commençons par vous, Douhbée, si vous me permettez. Il vous sera difficile de soutenir Vigie si vous-même n’êtes pas solide… » Expliqua doucement Nata en prenant une bouilloire qu’elle alla accrocher au-dessus du feu qui brûlait dans son foyer. Elle revint pour retirer son tablier blanc pour en enfiler un nouveau. « Puis-je vous examiner? Un examen de routine… » Joignant le geste à la parole, elle posa ses mains dans le cou de sa patiente pour sentir son pouls, puis regarda le blanc de ses yeux. Elle palpa doucement sa poitrine puis son ventre. Le sifflement strident de la bouilloire interrompit l’observation et elle se dépêcha de retourner à son beau déposer quelques herbes séchées dans une tasse avant d’y verser de l’eau bouillante. « Tenez, ça va aider vos nausées… » Lorsque l’herbologiste vit la légère hésitation de Douhbée, elle tenta de la rassurer. « Ne vous inquiétez pas, c’est parfaitement inoffensif pour le bébé. »
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| | | Douhbée Apprenti(e) magicien(ne)
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| Sujet: Re: La formule du bonheur [PV Nata] Sam 17 Déc - 19:59 | |
| Comment Douhbée avait-elle réussi à se confier si facilement à cette femme, cela resterait toujours un mystère. Mais le fait est qu’elle devait avouer que ça lui avait fait un besoin fou, de remettre entre les mains de quelqu’un d’autre le devoir de les remettre sur pieds tous les deux. D’avouer qu’ils n’étaient pas capables de le réaliser tout seul, qu’ils avaient besoin d’aide! La pardusse s’installa sur un fauteuil, à la demande de la guérisseuse, alors que celle-ci décida qu’elle allait commencer par prendre soin d’elle avant de parler de son fiancé. Pour prendre soin de Soren correctement, elle devait elle-même apaiser son âme, ça elle en était pleinement consciente, aussi ne protesta-t-elle pas. Avant même de vouloir aider le phéryxian, elle devait avouer que c’était surtout sa situation à elle qui l’inquiétait.
Elle se sentit donc rassurée que Nata l’examine, ce qui était selon elle un simple «examen de routine», après avoir mis de l’eau à bouillir. Douhbée pensa à lui parler des nombreuses manifestations physiques de ces angoisses, ne songeant pas qu’elle pourrait le savoir sans qu’elle ne lui en parle, mais elle s’interrompit après avoir à peine ouvert les lèvres, restant bouche bée par l’examen de la guérisseuse, qui palpa étrangement sa poitrine et son ventre, après avoir vérifié son pouls. Mais que cherchait-elle donc?! Avant qu’elle ne puisse s’interroger davantage, la pardusse fut à nouveau laissée seule, alors que Nata préparait du thé, dont elle lui tendit immédiatement un tasse, lui assurant que cela apaiserait ses nausées.
Ses nausées?! Mais comment savait-elle! Douhbée n’en avait pas encore parlé, pas plus que ses étourdissements, le tout qu’elle considérait comme des symptômes de la fatigue et l’angoisse grandissante d’une séparation éventuelle avec Soren. Ses sourcils se froncèrent, et la pardusse voulait demander à Nata comment elle avait deviné, lorsque la guérisseuse s’empressa de la rassurer… Non, ce n’était pas dangereux pour le bébé.
-Le bébé? répéta stupidement Douhbée, la bouche ouverte, l’air un peu attardée. Que… quel… le bébé? Vous voulez dire… que… vous parlez de?... le bébé? souffla-t-elle pour la troisième fois, sentant distinctement le sang quitter son visage et ses mains se refroidir, malgré la tasse chaude entre ses doigts.
Douhbée cligna des paupières à de multiples reprises, alors qu’elle avait l’impression de se détacher de son corps. C’était une sensation qui la gagnait habituellement lorsqu’elle avait une vision, mais en cet instant, ce n’était pas de nature magique, mais plutôt physiologique. À vrai dire, sa pression sanguine se fit faible, l’espace d’un instant, et la pardusse failli échapper sa tasse, avant que Nata, experte et probablement habituée aux réactions des «nouvelles mamans», ne rattrape le thé pour que personne ne se brûle. La Chevalier se laissa enfoncer dans le fauteuil moelleux, étant soudainement incapable de supporter le poids de son propre corps, puis tandis les mains pour reprendre le thé, dont elle pris cette fois-ci une longue gorgée, trop brûlante évidemment, ce qui la fit toussoter, mais eut le mérite de la ramener à la réalité.
-Le bébé… chuchota-t-elle pour une quatrième fois en levant les yeux vers la magicienne. Vous êtes… certaine? Comment? Comment est-ce possible? Non, attendez, ce n’est pas ce que je veux dire… se corrigea-t-elle en remarquant un énigmatique sourire sur les lèvres de la guérisseuse. Je sais très bien comment on fait les bébés. Je veux savoir, comment vous savez? Pour les nausées, pour le bébé?
Soudain, elle se rappela les conseils que lui avaient donnés Colombe, et se dit que Nata faisait erreur. Elle ne pouvait pas être enceinte, son ancien maître lui avait donné des herbes à infuser pour… annuler son cycle… et ne pas concevoir. Plutôt prudente, la Chef de l’Ordre, mais c’était aussi beaucoup car Douhbée s’était inquiétée après avoir sérieusement commencé à fréquenter Soren. Ils ne voulaient surtout pas qu’une écuyère de l’ordre soit enceinte d’un Chevalier… ça aurait fait jaser! Et ils n’étaient pas près à cela! Nis trois ans plus tôt, ni maintenant!
-Mais enfin, Sifu Nata, c’est impossible. Vous êtes vraiment certaine? Je veux dire… j’ai pris des précautions, c’est même votre sœur qui… enfin, Colombe m’a dit que c’était vous qui lui aviez donné ces herbes! Oh, bon sang, ce n’est pas le moment, vraiment, je savais qu’on aurait une petite tôt ou tard, mais je croyais à… beaucoup plus tard! On repars en mission, on est pas tout à fait… remis encore de la dernière… je prenais cette fichue infu…
Non. Non elle ne la prenait pas. Douhbée soupira et ferma les yeux, exaspérée par sa propre stupidité, avant de boire une autre gorgée, plus prudemment cette fois, de sa tisane anti-nausée. Comment avait-elle pu oublier de se protéger? Évidemment, pendant sa mission pour récupérer Soren, la jeune femme n’avait pas été active… et avait donc cessé de prendre ses infusions. Plusieurs mois ayant suffit à défaire l’habituelle routine, la jeune femme n’avait tout simplement pas recommencé à son retour à la capitale. Qu’elle sotte!
-Qu’est-ce que j’vais faire? marmonna-t-elle un peu pour elle-même. Soren a besoin de moi, on a besoin de se soigner nous-mêmes d’abord, j’ai pas le temps d’avoir un bébé! Je veux pas que ma fille soit élevée par des parents troublés! se mit-elle à sangloter en serrant sa tasse plus fort que nécessaire entre ses mains tremblantes.
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