[Animation] Réunion au sommet [Katarina et Gareth]

Messages : 330 Date d'inscription : 08/02/2015

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Entourée des meilleurs gardes d’Enkidiev, la tente de commandement a été dressée suffisamment loin des combats pour la sécurité de la royauté, mais assez proche pour recevoir les nouvelles au fil des heures. Le régent d’Alombria, Gareth, et la princesse héritière, Katarina de Shola, sont réunis avec leurs conseillers et dirigeants de garnison pour mettre au point des stratégies de dernière minute et gérer les crises d’urgence.

Pour sa sécurité, mais aussi parce qu’elle devait montrer à son peuple qu’elle était là pour eux et que, du haut de ses six ans à peine assumés, Céleste était capable de porter ses chaussures de Reine (enfin, on devrait plutôt dire sa couronne, peu importe!) la petite était restée à la capitale. C’était aussi parce que là-bas, de nombreuses personnes pouvaient la protéger mais surtout l’aider à maîtriser son pouvoirs, bien que la personne la plus qualifiée pourle faire, Caius, était aussi partie au front. Céleste restait au château pour sa sécurité… et pour celle des autres, car tant qu’elle ne serait pas capable d’empêcher son pouvoir d’agir contre son gré, elle représentait une menace pour les siens… car elle annulait toute manifestation magique dans son entourage, dans un rayon si petit qu’il n’affecterait que les alliés enkievs, et non les ennemis! En plus, comme Gareth a le pouvoir de détecter le danger, il a dut avouer, à sa grande déception, ne pouvoir être capable de protéger lui-même sa fille. Plus il s’en tiendrait loin, pour quelques temps, mieux ils se porteraient tous les deux, même si c’était difficile pour lui d’en être séparé.

Ainsi, le Régent d’Alombria s’était rapproché de la frontière, rejoignant la tente de commandement située à proximité de la rivière séparant les deux royaumes Enkievs. N’étant pas un combattant chevronné, il pouvait tout de même se rendre utile avec ses capacités stratégiques et tactiques. Il y avait plusieurs garnisons dans l’armée d’Enkidiev, étendues sur toute la frontière, chacune munie d’une tente de commandement pour les décisions d’urgences. Toutefois, la vraie tactique se passait ici, les décisions se rendant aux autres campements pas télépathie, en compagnie de Gareth et… la petite Katarina. Son père ayant choisis le front, Katarina représentait le Roi en tant que princesse héritière, à la grande surprise de tous. Elle était assez bien entourée, quand même, de ses conseillers et plusieurs gardes… comme le régent, cela va s’en dire.

-Votre Altesse! s’exclama le Roi régent d’Alombria, charmé par la belle jeune fille, à peine plus âgée que la sienne. C’est ton honneur de faire équipe avec vous.

Ce n’était même pas moqueur, en plus, il ne se le serait jamais permis… la vérité étant qu’il ne supportait pas le Roi Pride et préférait de loin travailler avec ses conseillers ou sa fille qu’avec lui. Qu’il aille mourir au front lui importait peu, ce n’était pas comme s’il n’avait lui-même participé à la guerre pour essayer d’anéantir ce prétentieux de Roi, n’est-ce pas? Toutefois, la princesse héritière, il n’avait rien à lui en vouloir, toute aussi innocente dans cette histoire que l’était la pauvre Céleste. Gareth se pencha bien bas pour baiser la main de l’enfant, lui adressant un clin d’œil par la même occasion, et serra la main des conseillers présents, dont il reconnu plusieurs visages. Les siens firent de même, et lorsque les éternelles salutations furent enfin achevées, ils purent entourer la table où trônait une superbe maquette, réalisée dans le détail, de l’état de la situation.

-Est-ce que l’un de nos commandants aurait l’amabilité de mettre son Altesse Katarina et moi-même au vent des derniers développement? Je n’ai pas eu de nouvelles depuis que j’ai quitté Alombria, il y a cinq jours déjà.

La petite Vanity tremblait énormément à l’intérieur d’elle-même. Elle ne laissait rien paraître, mais elle avait peur. Premièrement, parce que pas très loin d’eux, c’était la guerre. La vraie et sanglante guerre et non pas juste les jeux qu’elle faisait avec ses cousins après une bonne collation. Ensuite, son père était à cette dites guerre. Au milieu des combats, il pouvait ne pas revenir et elle avait peur de le perdre. Et finalement, directement liés aux deux autres, la raison principale : Elle devait représenter son père et son pays dans un conseil de stratégie. Et ça, c’était effrayant. Parce qu’elle devait parler avec des adultes, des gens qui connaissaient le sujet. Et elle, elle n’était qu’une enfant. Elle avait peur de se ridiculiser. Elle avait peur de faire honte à son pays. Et elle commençait à se dire que son père dans sa quête de gloire avait oublié l’essentiel.

L’enfant, dans une magnifique robe aux couleurs de sa nation, ses cheveux roux tressés et son diadème bien en place faisait de son mieux pour faire bonne figure. Son oncle Theodore l’accompagnait pour l’aider dans les décisions. Son Parrain devant régner en leur absence à son père et elle. Debout près de la grande table qui l’impressionnait beaucoup, elle attendait l’arrivée des Alombrien. À en croire son père, c’était tous des idiots qui avaient volé une partie du pays. Selon Theodore, c’était plutôt des gens émotifs pleins de conviction qui ont suivi un Roi qu’ils aimaient. Il n’en restait pas moins que les terres auraient dû leur appartenir… Pour elle, c’était compliqué. Elle était jeune, n’en avait rien à faire de la guerre Sholombrienne et n’était pas particulièrement contre une bonne alliance. Après tout, elle n’avait jamais connu le royaume uni.

Un homme, grand et la peau très sombre se présenta devant elle. Katarina dû levée la tête pour bien le voir. Il était beau et on se sentait en sécurité proche de lui. Il n’avait pas l’air méchant ou agressif. Il s’inclina… et au vu de sa taille du presque se pencher en quatre ! Le clin d’œil fit rougir délicatement les petites joues encore potelées par l’enfance de l’Héritière. Vanity adorait qu’on lui démontre son rang comme ça ! Elle lâcha un tout petit rire, très enfantin, avant de se reprendre du mieux qu’elle put. Elle fit une révérence, comme on lui avait appris, ses petites mains tenant fermement la jupe de sa robe et ses pieds se croisant. Elle était bien concentrée à ne pas les emmêler ! Elle n’était pas surnommée Katastrophe pour rien… « Merci, vot’e Altesse. Je suis ento-enthu-enthousiAste. De faire équipe avec vous. » La pauvre enfant s’emmêlait la langue dans les mots trop compliqués. Et en plus… il lui manquait une dent à l’avant… ce qui rendait la prononciation difficile.

Au moins, personne ne releva son problème de langage… même si elle avait son petit cœur qui débattait de devoir faire bonne figure devant tous ses inconnus. Elle sentit la main de Theo sur son épaule et souris. Elle n’était pas toute seule. Son oncle était là… et elle savait que Vali était invisible dans la pièce. Elle se sentit tout de suite mieux et put écouter avec attention les nouvelles du front. Elle ne connaissait rien en stratégie. Elle ne connaissait rien en gouvernance. Mais elle avait compris que si elle était là aujourd’hui, c’est qu’il y avait un risque qu’elle devienne Reine contre son gré dans les jours-semaines qui suivraient. Et ça, ça la terrorisait.

Sur un petit banc au vu de sa taille, elle regardait les différentes factions être expliquées sur la carte au centre de la table. Katy remarqua bien vite une chose. « Ils sont très proches de la maison ! » Un peu de panique dans sa voix, elle voyait la ligne ennemie terriblement près de la capitale. « Pardon. Les enva-hisseurs, sont aux portes de la capitale Sholienne. » se reprit-elle sous le regard de tous dans un langage plus convenable pour son rôle et essayant de cacher au mieux sa peur. Ce n’était vraiment pas un rôle pour une enfant de huit ans !

La petite était totalement adorable, polie et bien élevée, Gareth lui relevait plusieurs points en commun avec son propre trésor royal. On pouvait facilement reconnaître les liens de famille entre ces cousines éloignées, même si une confrontation militaire les séparait. Ces pauvres gamines qui n’avaient pas demandé à se retrouver prisonnières d’un conflit qui ne les regardait pas… Même Gareth ne comprenait plus pourquoi Alombria et Shola devait se détester… il n’y avait que cet idiot de Pride (à se demander qui avait élevée cette charmante enfant) pour allumer le conflit désormais, peut-être allait-il finir par entendre raison… Enfin, ce n’était pas demain que Céleste allait se lever, un bon matin, et déclarer que Shola lui revient de droit par son ancêtre Virtuas! La seule raison pour laquelle l’Espion royal s’était impliqué dans cette guerre jadis, c’était pour supporter son âme-sœur. Ça n’avait plus de raison d’être!

Des sourires s’épanouirent sur les lèvres de tout un chacun devant la révérence de la future petite Reine, et les choses prirent enfin une tournure sérieuse, tous se rassemblant autour de la table. Un commandant les informa du début des combats, les rassurant bientôt comme quoi aucune troupe irianienne n’avait encore franchie le mur de soldats enkievs (du moins, pas à leur connaissance, s’ils avaient réussi à envoyer des espions, l’ennemi pouvait très bien l’avoir fait). Enfin, à moins de cas isolés, Irianeth n’avait pas encore touché leur terre, toujours au bord de la frontière du désert. Katarina s’inquiéta de voir à quel point les figurines ennemies semblaient proches du petit château de bois qui représentait la capitale de Shola.

-En effet, le château de Shola a le malheur de se retrouver très proche des combats, mais je vous rassure, princesse, il faut presque trois jours à un homme seul pour atteindre la capitale à partir de la frontière, alors une armée mettrait une semaine. Ça n’a jamais été un problème tactique pour votre Royaume avant qu’Irianeth ne montre un intérêt d’envahir nos terres par le sud, puisque les sauvages du désert n’ont jamais été assez organisés pour vous mettre en danger. De notre côté, à Alombria, on est plus loin de l’ennemi, mais on a eu des problèmes avec les norrois, alors au final, on ne sait plus vraiment qu’elle position est la plus avantageuse. Mais la remarque de son Altesse Katarina est intéressante, il faudra renforcir Shola en priorité, et je sais que j’ai l’air de ne pas prendre pour ma patrie en affirmant cela, mais c’est tout le contraire : mes forces sont concentrées au sud, et je n’ai pourtant presque aucune frontière commune avec le désert. Si Irianeth parvient à prendre Shola, alors j’aurai besoin d’étendre mes troupes sur la frontière est, qui est beaucoup plus grande, et donc m’affaiblir. Pendant qu’on en a encore la chance, donc, je préfère les empêcher de faire une percée à Shola, quitte à diminuer mes forces de mon côté

Enfin, ce n’était pas comme si c’était vraiment un risque, l’armée d’Alombria était immense en comparé à la largeur de frontière à protéger, alors que même en divisant l’armée sholienne en plusieurs garnisons, il était difficile de ne pas laisser quelques kilomètres de frontière sans surveillance… S’il y avait des espions Irianiens dans Enkidiev, ils étaient à coup sûr passé par Shola.

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