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 Douhbée du clan des Lynx

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MessageSujet: Douhbée du clan des Lynx   Douhbée du clan des Lynx EmptyMer 18 Mar - 18:31

Informations personnelles

Nom : On pourrait simplifier en disant D'Irianeth, puisque toutes les îles seigneuriales lui appartiennent, mais ce serait minimiser l'importance de l'histoire de Douhbée. Son nom de famille tel qu'elle aime le dire est Du clan des Lynx, bien qu'elle n'y ait pas vécu assez longtemps à son goût.
Prénom : Juste Douhbée, elle n'est pas assez importante pour en avoir d'autres.
Surnom : Personne n'a jugé bon de l'affubler de surnoms, sauf son père et son détestable maître, quand elle était très petite, qui l'appelait Doudou, mais je ne vous conseil pas de vous y risquer. Juste Douhbée fera l'affaire, car toute autre appellation pourrait l'insulter.
Âge : 14 ans
Sexe : Féminin
Race : Pardusse, spécifiquement de type lynx.

Informations physiologiques et psychologiques

Physique : Tel que promis, du haut de ses quatorze ans, Douhbée est déjà une beautée. Elle est petite, mais svelte, avec des formes qui se dessinent généreusement malgré son jeune âge, prometteuses sur l'avenir. Elle a une petite bouche en cœur pulpeuse, des lèvres à croquer. Ses yeux son grands et de couleur noisette, mais ils leur manque le pétillement de la jeunesse, qu'on lui a volée trop tôt. Elle a une très épaisse chevelure blonde, qu'elle a toujours portée très long. À l'aube de son nouveau poste d'écuyer, elle les à couper très courts, juste sous le menton, craignant qu'ils ne la dérangent pendant l'entraînement physique.
Ses caractéristiques spécifiques aux pardusses sont assez subtiles. Sa queue de chat est plutôt courte, bien que touffue, et ses mains et pieds arborent des griffes rétractables. Au travers de sa chevelure transperce de petites oreilles à peine plus foncées que sa tête, qui pointes bien droites. Au bout de ses mignonnes petites oreilles, des petits poils se dressent, fiers de démonstration de son appartenance au Clan des Lynx.
Signes particuliers : Les longs poils au bout de ses oreilles de chat, typiques des lynx.
Caractère : Douhbée est très réservée et timide, car elle craint d’être vendue une autre fois pour ses services. Elle a particulièrement peur des hommes, traumatisée qu’elle est par Sir Ulyss. Elle a toujours peur de ne pas être à la hauteur et travail plus fort que tout le monde dans ses temps libres, plutôt que de jouer et socialiser avec les autres élèves de sa génération, maintenant écuyers. Elle craint que si elle ne respecte pas les critères de l’ordre, elle sera expulsée et renvoyée au Manoir de son Maître, même si tout le monde ignore d’où elle provient et que Sir Ulyss ne l’a jamais retrouvée.
Faiblesse(s)/phobie(s) : Les hommes, les endroits clos, le noir, la sensation d'être prise au piège.
Orientation sexuelle : Pour l'instant, les hommes  la dégoûtent.

Capacités :

Talent(s) / Compétence (s) : Sa discrétion innée, on oublie souvent sa présence. Elle ne sait pas encore se battre, mais elle ne sera pas une femme forte, plutôt silencieuse et agile, typique de sa race. Elle voit mieux dans le noir que les autres races, bien que ce n'est pas clair comme en plein jour.
Pouvoir(s) : Comme tous les écuyers impériaux, Douhbée est télépathe, en ce sens qu'elle sait communiquer par la pensée avec ses compagnons de classes. Elle n'y arrive toutefois qu'avec des gens qu'elle connaît bien, alors elle aura besoin de beaucoup de pratique pour pouvoir utiliser ce pouvoir avec d'autres membres de l'ordre.
Elle sait aussi créer de boules électriques. N'ayant pas un pouvoir personnel offensif, elle a mit tous ses efforts d'élèves dans l'avancement de ce pouvoir, qui est le plus fort de ses trois pouvoirs de base. Elle peut faire apparaître des petites boules de la grosseur de sa main, sans trop de peine et sans se blesser. Toutefois, elle n'est pas encore très habile pour viser une cible, elle y travaille encore.
Ces vagues d’énergie sont très faible, ses compagnons de classes disent ne pas ressentir grand chose, à peine l'effet d'un café au lait, lorsqu'elle essaie. Peut-être qu'elle ne se sent pas assez proche d'eux.
Son pouvoir personnel est totalement aléatoire, et le restera toujours, elle ne peut pas le déclencher comme elle le veut. Il s'agit du don de prémonition. Il lui arrive parfois, sans qu'elle ne le sente venir, sans qu'elle ne le désire et toujours lorsque ce n'est pas le bon moment, de voir une parcelle de l'avenir. Cela lui parvient comme un espèce de film qui se déroule sous ses yeux, mais qui est comme en noir et blanc et dont l'image est plutôt flou. En ce moment, elle n'arrive que rarement à déterminer quand sa vision se réalisera, si elle se réalise bien, car il peut arriver que par ses actes ou ses paroles, elle change le cours du temps et que la prémonition ne se produise pas. En effet, le futur n'est pas immuable.
Enfant, la plupart de ses prémonitions se déroulaient dans son sommeil, et elle n'arrivait pas à distinguer le rêve de la vision, mais elle les reconnaît maintenant par un espèce de picotement dans sa tête au moment de son réveil. Elle espère un jour être capable de reconnaître, au moment où une vision l'accable, le moment et le lieu exacte où elle se déroule. Et un peu de couleurs s'ajouteront à ses visions grises. Elle sait toutefois qu'elle ne parviendra jamais à choisir de «voir le futur» de son plein gré.

Informations sociales

Royaume d'origine : Une Seigneurie quelconque
Royaume de résidence : Irianeth
Relation/Famille/Clan : Le Clan des Lynx, qu'elle rêve toujours de retrouver un jour.

Informations historiques

Histoire :
Chapitre 1 : Le Clan des Lynx

Les pardusses sont parmi les races les plus diversifiées de l'Empire, car les clans ne représentent pas tous le même félin. Certain ont une apparence rappelant les lions, d'autres les tigres. L'histoire de Douhbée débute dans l'un de ces clans, dont l'apparence rappelle celle des lynx, avec leurs petites touffes de poils au dessus des oreilles. C'est sur une île quelconque, dont la jeune fille n'a pas souvenance du nom exacte de la Seigneurie, qu'elle a passé les quatre premières années de sa vie.

Le Clan des Lynx portait deux réputations qui leur collait à la peau et dont ils ne pouvaient se départir, l'une les rendait fiers, l'autre leur faisait honte. Il était reconnu chez tous les clans Pardusses que les Lynx femelles comportaient les plus belles femmes-chats que l'Empire  n'eut jamais. Il était également reconnu que ce peuple était le moins bien nantis de toutes les îles réunies. Au plus grand malheur des chefs du Clan des Lynx, leur seul moyen de contrebalancer la deuxième était en se servant de la première...

Lorsque la misère se faisait trop ressentir, que les femmes et les enfants souffraient de la faim, les chefs devaient céder aux plus bas instincts du règne de l'Empire et sacrifier un de leur membre pour sauver le Clan. Cela ne leur plaisait pas, mais ils ne savaient pas, après des centaines d'années de tentatives, comment remonter la pente. Ainsi, ils sélectionnaient au hasard parmi les plus jeunes fillettes du clan, sans regarder la famille dont elle provenait, sachant qu'ils ne pouvait pas faire de pitié pour quiconque. Même les cadettes des Chefs eux-même étaient dans le tirage qui ressemblait plus à une roulette russe. Ils ne sélectionnaient que celles en bas de cinq ans, en espérant qu'elle réussirait à oublier sa vie d'avant, puisqu'elle était très jeune, et qu'elle finirait par croire que son état avait toujours été le même.

Douhbée avait quatre ans lorsqu'elle perdit au jeu de la roulette russe. Mais contrairement aux espoirs de son Clan, elle n'avait rien oublié de son passage parmi eux.

La gamine qu'elle était fut emmenée aux marchands d'esclaves et passée à l'inspection. Ils ne s'étonnaient plus de les voir arriver si jeunes et ne s'en inquiétaient pas, car la réputation des Pardusses-lynx était établie dans le béton : les femmes étaient toutes belles à tomber. On leur trouvait toujours des acheteurs. Ils validèrent la marchandise après avoir vérifié les oreilles caractéristiques du clan des Lynx, et l'échangèrent contre une énorme bourse pleine de pièces sonnantes et trébuchantes. Si les parents n'assistaient habituellement jamais aux ventes d'esclaves, Douhbée était une exception, car son père était Chef, et nul autre que le négociateur du Clan.

Le départ fut déchirant, du côté de Douhbée parce qu'elle ne comprenait pas ce qui se passait, pourquoi son père, un homme si fort et brave, la regardait avec autant de tristesse lui parlait d'une voix si faible. Du côté de son père, justement parce qu'il comprenait qu'il ne la reverrait jamais, et qu'il savait que l’intelligence de cette petite fille étonnante lui nuirait, il craignait qu'elle n'oublie pas. Il l'embrassa en laissant couler des larmes sur sa petite tête blonde, et fila rattraper le Clan sans se retourner, de peur de craquer, laissant entre les mains des marchands d'esclaves le sort de sa propre fille, le sans de son sang.

-Adieu Doudou, sussura-t-il à la nuit, sans que la principale intéressée ne puisse capter son au revoir. Je t'aimais...

Chapitre 2 : Manoir Ulyss

Craintive, l'enfant suivit les étrangers, non de son propre gré mais parce qu'elle avait les pieds et les poings liés avec une corde la rattachant au chariot. Il ne fallait pas qu'elle trébuche, sinon l'attelage pouvait parcourir encore plusieurs mètres, qu'elle passerait traînée dans le sable, avant que quelqu'un ne daigne l'aider à se relever. De temps à autre, on échangeait l'un des esclaves assis dans le chariot contre un qui marchait, afin de ne pas trop les épuiser... Ils voulaient quand même en obtenir un bon prix.

Le voyage dura des jours, ou des semaines, peut-être des mois, dans la tête d'une enfant de quatre ans, ce n'est pas bien différent. Certains jours, elle admirait le paysage, se croyant chanceuse de pouvoir ainsi voir du pays, jusqu'à ce qu'elle se souvienne de ses liens, de sa condition d'esclave, puis elle pleurait, réclamant son papa. Lorsqu'elle se plaignait trop, elle recevait une gifle et on la faisait marcher à nouveau, pour la punir.

Puis elle arriva sur ce qui lui sembla être Irianeth, la capitale de l'Empire. Elle avait quitté les seigneuries pour pénétrer dans une ville, et l'attelage se dirigea immédiatement vers un quartier commercial, où les riches et nobles s'attroupèrent rapidement autour de «l'étalage à esclave». Les garçons forts partirent rapidement, puis vint le tour de Douhbée, qui, malgré son jeune âge, démontrait déjà à quel point elle vieillirait jolie. Les enchères durèrent un moment, et ce fut un riche marchand d'étoffe qui l'a recueillie, âgé d'une quarantaine d'année tout au plus, il avait le regard doux du bienfaiteur sur qui elle espérait silencieusement tomber. Par sa voix, son sourire, faisait penser au père de Douhbée, mais en moins félin, l'homme étant un incube. Ses drôles d'ailes l'amusa un moment, trop curieuse et trop jeune pour comprendre réellement ce qui se passait, alors qu'il l'accompagnait chez lui, dans un grand manoir luxueux qu'il habitait seul, outre quelques «employées», c'est ainsi qu'il les qualifiaient ...

Les premières semaines de son arrivée à Irianeth chez Sir Ulyss, Douhbée boudait beaucoup, pleurait, voulait rentre à la maison, malgré l'apparence calme et rassurante de son nouveau maître, qui la consolait en lui disant que c'était ici, sa nouvelle maison. Elle réclamait son père, et il lui répondait que c'était lui, maintenant, son père, et que ses mères, nombreuses, étaient la cuisinière, la femme de chambre, la jardinière... Du haut de ses quatre ans, la pardusse avait bien du mal à comprendre comment on pouvait tout bonnement changer de famille comme ça, mais elle finit par cesser de se plaindre, pour ne pas faire de peine à Sir Ulyss, qui était si gentil avec lui. Malgré tout, ses rêves étaient hantées par les larmes de son père, l'adieux silencieux que ses yeux lui avaient appris, le tremblement de sa main sur son épaule, le baiser sur sa tête.

Mais le Maître était si gentil. Les servantes étaient gentilles, et rappelaient à Douhbée chaque jour à quel point elle était chanceuse d'être tombée sur un maître si gentil, qui ne la battait pas, comme bien des esclaves, qui lui donnait du travail amusant. La gamine mit beaucoup de temps à comprendre le principe d'esclave, elle préférait se qualifier d'employée, car elle effectuait maintes tâches pour le marchand d'étoffes. Elle nettoyait les fourrures, les accrochait pour les sécher... Elle mesurait les pièces et leur donnait un prix, selon une charte simple que lui avait prêté Sir Ulyss. Même si elle s'ennuyait de son clan, elle avait établis sa nouvelle petite routine, et ses compagnes d'infortunes l'aidaient lorsqu'elles avaient terminées leurs tâches quotidiennes.

Pour son travail, Sir Ulyss l'aidait beaucoup, il lui montrait tout patiemment, lui expliquait lentement, calmement. Douhbée était une gamine intelligente, alors elle rendait fier son Maître, qui la félicitait d'une bonne parole, d'une caresse sur sa joue, dans ses cheveux...

Dans son dos...

Sur sa cuisse...

Chapitre 3 : Magie

Douhbée ne réalisait pas, du haut de ses sept ans désormais, qu'il n'était pas normal d'être touchée si proche de son intimité par un homme qui pourrait être 3 fois son père. Soudain, ses chuchotements, ses mots rassurants, ses «je t'aime» accompagnés d'un caresse, la rendait mal-à-l'aise. Elle avait beau ne pas comprendre pourquoi il l'aimait tant, elle, mais elle savait ce qu'il faisait de ses autres «employées», les soirs lorsque tous la croyaient endormie. Sa main se fi plus entreprenante, sur la frêle cuisse d'enfant de Douhbée, assise à la table de travail, lorsqu'elle sursauta et perdit tous les sens de la réalité.

Sa vue, son odorat, son ouïe n'était plus dans le bureau. Seul restait son sens du touché, bien ancré dans la réalité, avec la main de Sir Ulyss...

Les images sous ses yeux étaient noires, et floues. Elle vit son maître, flambant nu et sans pudeur, la forcer à s’agenouiller devant lui. Lui empoigner son épaisse chevelure blonde et longue. Attirer son visage sur son...

Et l'odeur...

Douhbée eut un haut le cœur qui l'a ramena dans la réalité. Sir Ulyss, interprétant mal ses deux sursauts, la rassurait toujours de sa voix chantante. L'enfant avait beau connaître le don particulier des incubes, elle n'avait jamais cru que c'était grâce à cela qu'elle avait toujours eu confiance en lui. Toutefois, en cette heure, après les images, dont elle ne comprenait pas la source, qui l'avaient assaillies, elle compris qu'elle était trompée, que son maître n'était pas bon, qu'il ne devait pas toucher  les jeunes filles, pas les toucher comme ça. Pas elle. Pas à 7 ans.

-Doucement, Douhbée, tu as l'air fatiguée, viens je vais te raccompagner à ta chambre

La seule chose que songeait la Pardusse en cet instant, c'est qu'elle ne voulait pas rentrer dans sa chambre, qu'elle n'était pas fatiguée mais apeurée, qu'elle ne voulait pas être raccompagnée, surtout pas par lui. Mais il la pris par le bras, avec un délicatesse qui masquait le fermeté de sa décision, de son ordre même. L'enfant tremblait, et le Sir interprétait mal la raison de ses tremblements, ou alors il le faisait exprès...

-Tu dois être bien épuisée pour trembler autant, t'allonger te fera la plus grand bien.

Douhbée voulait lui demander de la lâcher, de la laisser marche seule, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Cet homme, qu'elle avait pris pour remplacer son père dans son cœur depuis trois ans déjà, ne lui inspirait plus que de la crainte. Le maître fit entrer son esclave dans la petite pièce exiguë et décorée sobrement, remplie d'un petit lit d'enfant et d'un commode. Une larme coula sur la joue de l'enfant, sans qu'elle ne sache pourquoi elle était soudainement si nerveuse. Les images qui l'avaient accablées un instant plus tôt la troublait, mais ce n'était que son imagination, elles ne pouvait pas dépeindre la réalité, ce n'était pas comme si elle était voyante quand même.

-Doudou... sussura son maître.

L'enfant fronça des sourcils, voulant lui rappeler qu'elle n'aimait pas qu'il utilise le surnom dont l'affublait son père, elle se retourna vers lui, et se mit en sangloter en le voyant presque nu. Lorsqu'il eu terminé de se dévêtir, Douhbée eut un frisson d’appréhension, car elle avait une impression de déjà vu.

Elle avait déjà vu cette scène, sans les couleurs...

-Non... murmura-t-elle si faiblement qu'elle n'était pas certaine elle-même si ces mots, elle les avait prononcés ou non.

Sir Ulyss ne dit rien, se contentant de lui empoigner la chevelure pour la forcer à s’agenouiller...

Et l'odeur...

Chapitre 4 : Peur

Douhbée fut réveillée par la chaleur du soleil sur sa peau, il brillait déjà bien haut dans le ciel et l'ébloui lorsqu'elle tenta d'ouvrir ses yeux lourds de fatigues. L'une des servantes-esclaves de Sir Ulyss avait ouvert ses rideaux, et l'invectivait de se lever, elle n'était pas logée et nourrie pour dormir jusqu'à midi! L'enfant essaya de se mettre debout, et une douleur cuisante lui rappela sa dur nuit de la veille, juste entre ses cuisses. Elle couina involontairement, attirant l'attention de la jeune femme qui l'avait réveillée. Celle-ci, soudainement compatissante, l'invita à se rallonger pour examiner ses cuisses, toutes bleuies à l'intérieur.

-Tu vas finir par t'habituer... chuchota-t-elle en baissant les yeux et en aidant Douhbée à se remettre debout. On s'y habitue toutes un jour ou l'autre, ma pauvre enfant... Si tu veux un conseil, ne résiste plus, il sera plus doux...

L'enfant ne dit rien, sachant qu'elle ne pourrait jamais se faire à un tel traitement. Les images de sa soirée avaient hantées ses cauchemars, l'empêchant de se reposer, elle somnolait debout. Elle laissa l'autre esclave l'aider à se revêtir, puis pris appui sur elle pour retourner au bureau où elle travaillait, à l'étage en dessous. Chaque pas lui brûlait l'entrejambe, chaque marche qu'elle descendait se répercutait en un coup puissant, lui rappelant les mouvements pervers de son Maître, la veille.

Sur une petite fille de sept ans...

Elle se sentait à nouveau comme la petite fille de quatre ans fraîchement arrivée sur l'île d'Irianeth, qui réclamait à tout instant son père. Elle ne se sentait plus en sécurité chez son maître, et désespérait de retrouver son clan.

Les jours qui suivirent se déroulèrent comme dans un rêve étrange et embué pour Douhbée, qui ne souhaitait plus que de trouver un moyen de s'échapper. Sir Ulyss agissait comme à son habitude, lui prodiguant conseils, astuces, apprentissage et mots d'amour, tout en l'appelant par ce surnom qu'elle détestait maintenant. Et il la touchait, toujours, mes ses effleurements qu'elle trouvait rassurants quelques jours plus tôt la rendait maintenant crispée, et elle ne pouvait retenir, parfois, un mouvement de recule.

Si la douleur physique de leur nuit finit par s'estomper après quelques jours, la douleurs psychologique, elle, ne disparu jamais.

Pendant plusieurs semaines, alors que le huitième anniversaire de Douhbée approchait, elle crut que l'agression (car c'en était une) dont elle avait été victime ne serait qu'un événement isolé qui ne se répéterait jamais. Naïve, elle espérait que son Maître avait compris sa douleur et qu'il la laisserait tranquille, ne se servant d'elle que comme esclave de travail, et non sexuelle.

Mais un jour, elle eut une autre prémonition.

Elle comprit ce qui l'attendait lorsque sa vue, son ouïe et son odorat quittèrent l'ambiance du manoir d'Ulyss pour retrouver la luxueuse chambre du Maître. La vision ressemblait à celle qui l'avait frappée la dernière fois, outre que son maître était en colère, sans qu'elle n'en connaisse la raison. C'est en noir et blanc que le Sir la bouscula sur la couverture de fourrure qui décorait son grand lit à baldaquin, et qu'il la posséda de toute ses forces.

Douhbée sortit de sa vision en criant, toujours aussi tremblante que la dernière fois, mais cette fois-ci, elle savait que ces images représentait un futur possible. Lorsque la porte claqua dans l'entrée, et que Sir Ulyss entra en trombe dans son bureau en l'invectivant d'avoir fait une erreur dans son travail de la veille, elle se mit à sangloter. Il l'empoigna par le bras, et la traîna de force vers sa chambre, pendant qu'elle essayait de se libérer de son étreinte.

Sachant ce qui l'attendait, l'enfant évita le coup qui devait la propulser sur le lit, et repéra la fenêtre qui était restée entrouverte, pour aérer la chambre de Monsieur. Ne voyant pas d'autre alternative, elle se précipita vers celle-ci. Même si la pièce se trouvait au troisième étage, une chute mortelle valait mieux que la mort. En se faufilant par la fenêtre, elle vit qu'un arbre était facilement à portée de saut pour une chatte comme elle, alors elle croisa les doigts en espérant de pas rater sa cible.

Si atterrissage fut douloureux entre les branches de l'arbre, elle était au moins vivante. Agile, elle descendit de son perchoir branche par branche, et couru vers le marché aussi vite qu'elle le put. Elle craignait à tout instant de sentir Sir Ulyss la rattraper, car il possédait des ailes qui auraient du voler plus vite qu'elle ne courait, du haut de ses sept ans! Toutefois, la fenêtre de sa chambre était trop petite pour qu'il s'y faufile, il avait donc du descendre les escaliers avant de sortir, ce qui avait fait gagner un précieux temps à l'enfant.

Petite, elle se cacha rapidement dans la foule, marchant tantôt debout, tantôt à quatre pattes comme un chat, pour mieux courir. Elle se cacha derrière un étalage à friandises, et la conversation qu'elle perçu au travers de son halètement lui donna un but, une destination, au travers du brouillard de sa panique.

C'était le jour des inscriptions pour les élèves impériaux.

Chapitre 5 : Ordre Impérial

Douhbée ne doutait plus que ses visions étaient une manifestation magique, elle pria donc son père, bien que loin d'elle, de s'assurer qu'elle entre dans l'ordre. Elle expliqua son don du mieux qu'elle le put, sans entrer dans les détails de ses visions et de son martyr, et fut à son grand soulagement acceptée dans l'ordre.

Elle apprit ainsi à communiquer par la pensée avec ses compagnons de classe, à créer des boules d'électricité et à apposer des vagues d'énergie. Son maître ne l'avait jamais retrouvée, ne pouvant se douter qu'elle avait des dons magiques, il ne l'avait pas cherchée au château.

Douhbée s'acharna pendant six ans à perfectionner ses dons de base, puisqu'elle n'avait aucun moyen de pratiquer ses prémonitions, qui lui arrivaient toujours de façon aléatoire, parfois lui montrant même des événements sans importances, parfois ne se réalisant même pas, par un détour que prenait le destin.

Elle ne se fit pas vraiment d'amis pendant son apprentissage, se cachant des garçons et des hommes, qu'elle craignait plus que tout, et baissant les yeux devant les femmes, de peur d'être jugée... de peur qu'elles comprennent ce qu'elle avait vécu, ressenti. Qu'elle était une esclave en fuite.

Personne n'avait jamais appris à Douhbée à se battre, elle avait quitté son clan trop jeune et son maître ne lui aurait jamais appris une telle chose, la prenant pour une petite fille fragile. Elle entrait donc dans cette nouvelle étape de sa vie, celle d'écuyer, avec une légère appréhension au cœur à l'idée de ne pas être douée, malgré les habilitées naturelles de sa race, puisqu'elle ne les avaient pas explorées.

Une autre crainte, plus lourde encore, lui pesait...

Et si son maître-Chevalier était un homme?

Fonction : Écuyère impériale

Informations Hors-Jeu:


Dernière édition par Douhbée le Sam 21 Mar - 21:09, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Douhbée du clan des Lynx   Douhbée du clan des Lynx EmptyJeu 19 Mar - 18:04

Terminée
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MessageSujet: Re: Douhbée du clan des Lynx   Douhbée du clan des Lynx EmptySam 21 Mar - 18:18

Une seule chose, si tu es pardusse pure, soit tu as été mutilée et tu ne les as plus, soit tu possèdes des griffes rétractables aux mains aussi ^^
Je te jure, ton histoire elle est ... graaah >< bien écrite ...

Juste ça et je te valide Smile
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MessageSujet: Re: Douhbée du clan des Lynx   Douhbée du clan des Lynx EmptySam 21 Mar - 21:12

Édité (je me basais sur l'ava pour la description XD mais pas grave si l'ava n'est pas parfait Razz )

Elle est graaah ? Longue Razz ?

Merci Wink *câlin*
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MessageSujet: Re: Douhbée du clan des Lynx   Douhbée du clan des Lynx EmptyDim 22 Mar - 8:33

Non, "graaah" dans le style "c'est horrible et tu imagine très bien la scène vu que c'est bien écrit'

Présentation validée.
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