Forum RPG médiéval-fantastique inspiré de la série Les Chevaliers d'Émeraude d'Anne Robillard |
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| Papa, ne me lâche pas [Gareth] | |
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Céleste Roi / Reine
Messages : 21 Date d'inscription : 28/05/2016
Feuille de personnage Âge: 6 ans Race: Humain (50%) Insecte (50%) Âme soeur: Matthelh
| Sujet: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Mer 14 Sep - 11:51 | |
| La peur se réverbérait dans toutes les fibres de la princesse de trois ans, tapie sous un divan, faisant son possible pour diminuer le bruit produit par ses sanglots. Elle ne comprenait rien à ce qui se passait, à la raison pour laquelle elle avait entendu sa mère se débattre dans la pièce d’à côté, pourquoi on avait ensuite tenté de poignarder l’enfant qu’elle était, ce qui était arrivé pour que tous les gardes disparaissent quand on en avait le plus besoin… Céleste bouchait ses oreilles avec ses mains potelées, essayant de chasser l’image des yeux vitreux de sa nounou, qui gisait sur le sol dans une mare de son propre sang.
D’un seul coup, elle sentit des mains rugueuses s’emparer de ses pieds et la tirer hors de sa cachette. Elle poussa un cri d’une voix qu’elle ne se connaissait pas et le reste fut un flou qu’elle repoussa au plus profond recoin de sa mémoire.
(┌゚д゚)┌
Assise sur un banc, l’enfant tressaillait à chaque fois que la servante la frôlait afin de défaire les nœuds dans sa tignasse blonde. Elle n’était pas la même depuis cette attaque en plein cœur du château. Elle était d’autant plus nerveuse du fait qu’elle n’avait pas revu la reine, soit sa mère en l’occasion, et que personne n’osait aborder le sujet avec elle. Son géniteur, quant à lui, était absent depuis plusieurs jours pour une mission que Humility ne connaissait pas. Elle ne faisait plus confiance à qui que ce soit dans l’enceinte de ce bâtiment de pierre, qui était pourtant sa maison depuis qu’elle était au monde.
Au bout d’un moment, elle rompit le lourd silence. « Mama? » demanda-t-elle pour la mille et unième fois, espérant que cette fois-ci serait différente des autres et qu’on répondrait enfin à sa question. Ce ne fut malheureusement pas le cas. La servante renifla afin de ne pas fondre en larmes et continua de la peigner, affirmant que Sa Majesté Marian ne pouvait venir la voir présentement. Puis quand la dame jugea que la princesse était digne de sortir, elle l’incita à aller prendre le petit-déjeuner… chose que la fillette refusait obstinément de faire. Elle mangeait à peine ces temps-ci. Si on forçait de quoi dans sa bouche, soit elle le recrachait, soit elle le vomissait un peu plus tard. C’était un vrai cauchemar d’essayer de lui faire garder un repas.
Malgré tout, la semi-insecte suivit docilement la servante devant elle… s’objectant toutefois à l’idée de la tenir par la main. Elle rechignait tout contact physique avec qui que ce soit. Elle avait trop peur qu’on décide de se retourner contre elle à nouveau.
Puis, tout à coup, elle vit une escorte tourner le coin et elle figea sur place. Elle aurait reconnu cette silhouette entre mille : le roi Gareth était de retour, flanqué de gardes de chaque côté. « Papa… » murmura-t-elle, incrédule, et elle se lança aussi vite que ses courtes jambes le lui permettaient. « Papa! » répéta-t-elle, plus fort cette fois, avant de se jeter dans les bras de son géniteur. Des larmes scintillaient au coin de ses yeux, mais elle n’en avait cure. Son père était enfin là, sa présence si rassurante qui lui avait manqué ces derniers jours.
Elle planta son regard argenté dans celui identique du roi et demanda : « Mama? » Elle ne savait pas si elle devait s’informer d’où se trouvait Marian, de la raison pour laquelle elle n’était nulle part en vue… si elle allait la revoir un jour. Car, malgré qu’elle n’eût que trois ans, Céleste avait ce sentiment dans les tripes que sa mère n’était plus et c’était une des raisons principales de sa panique constante depuis l’attentat. Elle comprit que c’était le cas à la simple vue de l’émotion dans les yeux de son géniteur à la suite de sa question. Elle sentit ses lèvres trembler, mais se ressaisit pour embrasser une paupière de Gareth, puis l’autre, avant d’essuyer ses joues et le couvrir de baisers affectueux. « Papa, ne pleure pas. » dit-elle, alors qu’elle enroulait ses bras autour du cou de son paternel. Elle le serra fortement et elle le sentit faire de même, ce qui sembla coller tous les morceaux de son petit cœur brisé. Elle n’avait aucune idée de comment affronter le monde cruel mais, avec son papa à ses côtés, elle se sentait en sécurité et assez brave pour continuer d’avancer. | |
| | | Gareth Roi / Reine
Messages : 56 Date d'inscription : 07/03/2016
Feuille de personnage Âge: 36 ans (fév.) Race: Insecte Âme soeur: Marian (DCD)
| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Ven 23 Sep - 17:45 | |
| Même s’il était désormais Roi par alliance, Gareth ne lésinait pas sur ses anciennes tâches d’espion, il se faisait un point d’honneur à déceler les complots, poursuivre les traîtres et protéger sa Reine. Sans être le guerrier par excellence, il participait à des missions pour son talent à déceler le danger, afin d’avertir les rangs militaires des attaques qui allaient se produire et prévenir la trahison. Toutefois, cette implication dans la protection du Royaume fut ce qui lui fit faillir sa mission principale : protéger Marian.
L’homme insecte avait déjà un drôle de pressentiment en quittant le Château pour rejoindre la frontière, mais il présuma que c’était seulement son sixième sens qui l’avertissait qu’il se dirigeait en zone dangereuse, ce qui était plutôt logique puisqu’il partait droit pour le front. Mais ce n’était pas sa vie, finalement, qui était en danger, il venait en quelque sorte de signer l’arrêt de mort de son âme-sœur en quittant les lieux, puisqu’il ne serait pas là pour la prévenir du danger. Si… si… tant d’hypothèses. S’il était resté, aurait-il sus à temps? Auraient-ils été mieux protégés? Ou serait-il inutilement mort, lui aussi, laissant la princesse orpheline? Avec des «si», on mettrait Alombria en bouteille, n’est-ce-pas?
Toujours est-il que, une semaine après son départ, il se réveilla au beau milieu de la nuit avec une crampe à la poitrine. Trop jeune et en santé pour souffrir de problèmes cardiaques, il lui semblait pourtant qu’il était en train de faire une attaque. Jamais son pouvoir n’avait été si puissant pour l’avertir d’une catastrophe, alors il avait alerté tout le campement. Mais ils n’étaient pas attaqués… Aucune menace ne planait sur eux, alors Gareth compris où il s’était trompé, et qu’il était probablement déjà trop tard. Un Chevalier menant l’escouade appela télépathiquement les habitants du Château pour les prévenir du risque potentiel et le groupe fit demi-tour pour venir en aide aux victimes. Ils étaient beaucoup trop loin…
Plus d’une victimes périrent cette nuit-là, en plus de la Reine Marian, l’assassin avait laissé des traces sanglantes sur son passage, se débarrassant de tous serviteurs, gardes ou nobles se trouvant sur son passage. Une Chevalier, Reyth plus précisément, périt en tentant de protéger sa sœur, sans succès. Grâce au don de prémonition de l’écuyère Douhbée, la jeune Céleste fut sauvée in extremis, alors que l’assassin avait réussi à l’extirpé de sa cachette… Une seconde de plus et Alombria perdait sa succession…
Mais Gareth avait déjà perdu son âme…
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Il leur fallu quatre jours pour rentrer au château et prendre conscience du carnage qui s’y était déroulé, même s’ils en avaient eu un compte rendu via télépathie, puis par un messager envoyé quérir le Roi. Dès qu’il mit les pieds au Château, Gareth exigea de voir sa fille, mais on le trimballa bon gré mal gré au travers des dédales du château, encadré d’une garde solide qu’il ne pouvait pas fuir, afin de faire face au Conseil. Il fallait planifier la suite des choses, et il n’avait même pas encore parlé à Céleste…
Après que les décisions concernant les funérailles et le couronnement prochain furent prisent, Gareth fut enfin escorté à son enfant, pendant qu’on lui expliquait comment la fillette avait été traumatisée et n’était plus la même, refusant même de manger depuis la catastrophe. Enfin, les gardes se poussèrent du chemin lorsqu’un courte silhouette à la chevelure blonde se précipita dans leur direction, sautant dans les bras de son père qui l’accueilli en peinant à retenir ses larmes, enfouissant son visage dans sa tignasse pour s’assurer qu’elle sentait toujours comme sa Marian.
-Papa est là, ma princesse, tout va bien aller. Papa ne repartira plus jamais.
Terminées les missions, jusqu’à ce que sa fille ait l’âge de raison, il devrait agir comme son représentant auprès du Conseil royal, en tant que Roi Consort. De toute façon, même si on ne le lui avait pas interdit, Gareth n’aurait jamais voulu ressortir de se château… Il avait perdu la moitié de son âme avec Marian, il serait anéanti s’il perdait sa fille. Il n’allait plus jamais s’en éloigner.
Les grands yeux brillants d’argent de son enfant se remplissaient de larmes lorsqu’elle demanda sa mère, et Gareth se demanda ce qu’on lui avait expliqué. Elle avait trois ans… Comment annonce-t-on à une enfant de trois ans ce qu’est la mort… et que sa mère est morte! Le Roi consort ne savait que dire, et il resta la bouche ouverte un moment, à se demander quelle version on lui avait donné entre «le voyage» ou bien «elle est fatiguée». Il ne pouvait pas mentir, et cette seule constatation lui fit monter les larmes difficilement retenues aux yeux… Il allait devoir le lui dire, et il n’était pas prêt à ça, ne l’ayant pas accepté lui-même.
Voyant que son père était sur le point de pleurer, Céleste essuya une larme qui coulait sur sa joue et l’embrassa avant de lui demander de ne pas pleurer. C’était plus que ce qu’il lui en fallait pour que sa peine ne se taise, au moins quelques instants. Il n’était pas consolé, mais elle lui donnait un peu de force, et il lui rendit son étreinte avec la même détresse qu’elle devait ressentir. Se fichant de la garde qu’on lui avait collée, Gareth entraîna sa fille jusqu’aux cuisines lui-même, n’attendant ni n’écoutant pas ses protecteurs.
-Il faut que je parles à ma fille. Seuls, lança-t-il sèchement aux cuisinières qui fichèrent le camp, leur laissant toute la place, et un regard assassin suffit à donner le même résultat avec ses gardes. On m’a dit que tu refusais de manger depuis des jours, ma princesse… Il ne faut pas faire ça, tu te fais du mal et papa ne veut pas que tu souffres. Mange pour moi, d’accord? lui chuchota-t-il doucement en s’étant considérablement attendri lorsqu’il s’était retrouvé seul avec son enfant. Moi aussi je vais manger, avec toi, et puis après tu pourras me dire ce qui… Qu’est-ce que tes dames de compagnie t’ont expliqué à propos de ce qui s’est passé dans les derniers jours, Céleste? J’ai besoin de savoir ce que tu sais si je veux te dire ce que tu ignores…
Il ne pouvait pas tout simplement lui balancer «Non, maman ne reviendra pas», sans connaître l’histoire qu’on lui avait cuisiné, hein? Parlant de cuisiner, Gareth s’attela à fouiner dans le buffet pour ressortir les plats fraîchement cuisinés et tout chaud qui attendaient d’être servis à la grande salle à manger, après avoir posé sa fille directement sur le comptoir. Il ne voulait pas se montrer là bas, devant tout le monde, et voir leur pitié, entendre leurs murmures… Pas avant de s’être refait un bouclier d’émotions et avoir préparé sa princesse à ce qui allait suivre…
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| | | Céleste Roi / Reine
Messages : 21 Date d'inscription : 28/05/2016
Feuille de personnage Âge: 6 ans Race: Humain (50%) Insecte (50%) Âme soeur: Matthelh
| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Mar 4 Oct - 15:38 | |
| La princesse laissa sa tête reposer sur l’épaule de son père, sachant que peu importe où il l’amenait, elle serait en sécurité avec lui. Après tout, son papa, c’était le plus fort et le plus intelligent. Elle aurait pu faire un somme, ainsi blottie contre lui, et elle n’aurait peut-être pas fait de cauchemar cette fois. Elle rouvrit cependant les yeux en entendant le bruit familier des serviteurs qui s’affairent dans la cuisine royale. Elle fronçât les sourcils. Pourquoi l’avait-on amenée ici? Elle aurait pensé qu’ils se seraient dirigés vers leurs appartements pour s’y reposer en famille. Après tout, le roi consort revenait de voyage et devait être fatigué, non?
La petite Céleste demeura silencieuse alors que son géniteur ordonnait à tout le monde de quitter les lieux. Allait-elle se faire punir parce qu’elle n’avait pas été affectueuse avec les domestiques depuis l’attaque? Elle ne voyait pas vraiment pour quelle autre raison on pourrait la châtier. Elle n’était pas sortie à l’extérieur depuis qu’on avait essayé de la poignarder et ne parlait à personne… Elle n’avait donc pas sorti de quelconque bêtise répréhensible.
Il s’avéra que l’homme-insecte s’inquiétait plutôt de l’appétit de sa progéniture. Il était vrai que celle-ci ne se rappelait pas vraiment quand elle avait mangé pour la dernière fois. « Mais papa, pas faim… » geignit-elle. Humility était trop petite pour comprendre comment le fait de ne pas se nourrir convenablement pouvait être mauvais pour sa santé. Cependant, elle saisissait que Gareth avait de la peine à ce qu’elle ne se sustente pas. Elle le voyait dans ses yeux. Elle déglutit, avant d’ajouter : « D’accord… Essayer, pour papa. » Elle pouvait bien faire ça pour lui, si ça pouvait lui ramener une once de bonheur. Il semblait aussi triste qu’elle, si ce n’était plus encore. Elle en conclut alors que c’était une excellente idée qu’il mange avec elle.
L’enfant ne put s’empêcher d’être étrangement ravie de voir que son paternel les servait directement dans la cuisine, soit qu’elle pouvait manger sur le comptoir sans craindre la moindre remontrance. Ça ne lui arrivait pas souvent, pour ne pas dire jamais, qu’elle avait cette permission. Habituellement, elle devait s’asseoir à table et bien se tenir durant les repas. Bref, cette situation hors de l’ordinaire lui fit oublier pourquoi elle était si morose dernièrement et l’inquiétude face aux questions de son père. Ce dernier n’avait pas besoin de préciser qu’il parlait de l’attentat et de Marian… Céleste ne le savait que trop bien. C’était les seuls événements qui importaient ces temps-ci. Elle balança ses pieds dans le vide, regardant toute la nourriture qui était à sa disposition. Elle n’osa pas tremper son doigt dans la saucière; elle devait parler avant de manger. De toute façon, elle n’était pas consciente de sa faim à cause de son anxiété.
- Agatha dire que méchant entrer dans le château. Méchant pas être bien dans sa tête et essayer de faire mal à maman et moi. Maman toujours fatiguée, alors ne peux pas la voir. Tatie Reyth aussi partie, pour longtemps, parce que tatie chevalier. Maintenant qu’elle y pensait, elle se demanda pourquoi on avait pris la peine de l’informer que sa tante était partie en mission pour une durée indéterminée. Ce n’était pas comme si on la tenait au courant des allées et venues de sa tante Colombe, ni même qu’on l’informait des voyages de Reyth en temps normal. Mais pourquoi Agatha parler de tatie Reyth? Et Maman… La fillette joua avec les plis de sa robe, n’osant plus lever la tête. Devait-elle poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis les quatre derniers jours? Elle hésitait… En même temps, si elle ne pouvait poser cette question à son géniteur, à qui pouvait-elle se tourner pour avoir des réponses? Maman pas juste fatiguée, pas vrai?
Elle leva les yeux vers l’homme insecte, reniflant et essuyant le coin de ses yeux. Ce mauvais pressentiment l’assaillait de nouveau. Elle n’était pas prête à connaître la vérité, sauf qu’elle savait qu’elle ne le serait jamais entièrement. Elle vit dans son regard qu’il cherchait les bons mots, ce qui n’était pas bon signe. Elle se tourna donc pour prendre une cuiller et se prendre une montagne de patates pilées. Elle trempa ensuite le tout dans la saucière et prit sa première bouchée de la journée. Elle eut un haut le cœur, plaçant son la main sur sa petite poitrine, mais continua de mâcher. Elle devait manger pour son père. Au bout d’une longue minute, elle avala. Aussitôt, son estomac se mit à gronder.
- Oh? Faim?
Son appétit semblait tranquillement lui revenir, ce qui l’étonnait beaucoup. | |
| | | Gareth Roi / Reine
Messages : 56 Date d'inscription : 07/03/2016
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| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Jeu 13 Oct - 14:56 | |
| Même si la petite tenta tout d’abord de protester contre le fait de manger, elle finit par céder, ne serait-ce que parce qu’elle voulait faire plaisir à son père, et cela fonctionna. Voir sa fille essayer de lui faire plaisir, c’était un baume sur son cœur meurtrit. En même temps, ça le forcerait lui aussi à faire de même, car depuis la sensation de panique qu’il avait ressenti au moment de l’attentat, Gareth avait aussi peine à se nourrir, mais s’il en connaissait l’importance, il devait s’y efforcer et ne gardait pas vraiment grands choses de ce qu’il consommait. Parce qu’il devait s’assurer de la santé de sa fille, il devait montrer l’exemple.
Le Roi Consort échangea un sourire avec sa fille, qui semblait profiter de cette permission spécial de «ne pas être une princesse pendant quelques minutes», balançant ses jambes sous le comptoir sur lequel elle était assise. Un petit bonheur qui ne dura toutefois pas bien longtemps, lorsque Céleste raconta à son père ce qu’on lui avait servi pour expliquer l’absence de sa mère. Alors, on n’avait pas essayé de cacher l’assassin, de toute façon, ça aurait été bien difficile de le faire puisqu’il avait aussi attenté à la vie de la princesse, bien que sans succès. Toutefois, personne ne lui avait dit que Marian et sa sœur Reyth était décédées ce jour-là, et c’était ainsi qu’Agatha s’était planté… On ne se donnait généralement pas la peine de l’informer des missions de sa tante, alors que cette fois-ci, on lui avait fait croire qu’elle était en voyage. Voilà qui suffisait à la gamine pour se poser des questions sur toute l’histoire qu’on lui avait racontée.
Elle était bien trop intelligente pour ses 3 ans à peine assumé! Et c’était justement ce qui angoissait le plus Gareth à l’idée de lui raconter la vérité… qu’elle allait trop bien comprendre ce qu’impliquait la mort. C’était pas un peu trop dur pour son âge? Mais que lui dire d’autre, on ne pouvait pas prétendre éternellement à la maladie de sa mère, étirer ce mensonge idiot ne ferait que lui faire perdre confiance en son père. Alors qu’il était probablement la seule personne en qui Céleste pouvait entièrement se fier dans tout ce fichu château. Le Roi consort cherchait encore difficilement ses mots, essuyant distraitement les yeux de sa fille, puis les siens, savourant le peu de répit que lui octroyait la gamine en se découvrant finalement un appétit, pour son bonheur.
-Il y a bien eu un vilain monsieur qui est entré dans notre château, ma princesse, mais je t’assure qu’il en est pas ressorti vivant, soupira Gareth, en se demandant encore comment il était supposé expliquer ça à une gamine… Pas seulement la mort, mais aussi la traîtrise, le crime, la guerre, de façon générale…
On n’avait aucune preuve encore que l’attentat était d’origine sholienne, même si c’était ce que Gareth soupçonnait, il ne pouvait rien faire sans avoir de quoi le démontrer, et la trêve était trop récente, ils ne pouvaient pas se désunir devant le risque que représentait Irianeth. Ça pouvait aussi provenir de l’interne… plusieurs personnes n’étaient pas d’accord avec l’union des deux royaumes d’Enkidiev, même pour cette mesure… euh… draconienne!
-Il voulait voler notre château, et être le Roi à la place de moi et maman, alors il a attendu que je sois parti, parce que évidemment j’aurais su ce qui se préparait si j’avais été là, tu le sais que papa ressent les dangers, hein? Bon, alors dès que j’ai mis les pieds dehors, il a essayé de voler la couronne à maman. Mais maman voulait pas la lui laisser, bien sûr… Le Roi consort se racla la gorge, enfournant difficilement une bouchée de pain, qui passa encore de travers dans ses entrailles nouées. Alors il a fait mal a maman, et a ensuite essayé de te faire mal aussi pour te voler ton droit d’héritière, mais il n’a pas réussi, parce que l’écuyère Douhbée est arrivée juste à temps pour te protéger. Par contre, ta tante Reyth n’est pas arrivé aussi vite, et maman n’a pas eu autant de chance que toi. Maman et tatie sont…
Gareth soupira, incapable de laisser sortir les mots de sa bouche, simplement parce que ça signifiait trop rendre réel les événements qui s’étaient passé. Comme si, dans le déni, il découvrait un confort que la réalité lui avait retiré… Comme si, en faisant semblant, Marian pouvait revenir… C’était lui qui devait être fort pour sa fille, et pourtant, c’était dans ses grands yeux brillants et dans ses douces joues rondes de l’enfance qu’il puisait son courage, caressant ce petit visage d’ange, contrastant avec sa peau sombre.
-Maman et tatie n’ont pas été sauvée comme toi, et le Méchant leur a fait du mal. Et maintenant, elles ne se réveilleront plus jamais, ma princesse… Elles sont parties faire dodo pour toujours avec leur père, Virtuas.
Le père blotti la tête de sa fille sous son menton, pour encore respirer son parfum si doux qui lui rappelait sa mère. Il embrassa ses cheveux et la tint longtemps contre lui, assez longtemps pour que ses propres yeux s’assèchent, il ne pouvait plus pleurer devant Céleste.
-Ça veut dire, ma Princesse, que toi et moi, ensemble, on devra être très forts pour protéger Alombria, s’occuper du Royaume comme faisait maman, d’accord? On travaillera toujours ensemble, tous les deux, je ne vais plus m’en aller du Château, je te le promets.
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| | | Céleste Roi / Reine
Messages : 21 Date d'inscription : 28/05/2016
Feuille de personnage Âge: 6 ans Race: Humain (50%) Insecte (50%) Âme soeur: Matthelh
| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Mer 19 Oct - 12:07 | |
| L’enfant reniflait, essayant tant bien que mal de paraître princière malgré qu’elle avait l’attitude de tout sauf… C’était pourtant nécessaire pour elle de se sentir comme une gamine ordinaire de temps à autres. D’ailleurs, se faire réconforter par son père, qui séchait ses larmes, l’aidait beaucoup en ce sens. Elle sur alors qu’elle devait se préparer au pire et porta une attention particulière aux explications qui suivirent.
- Oui, papa meilleur protéger maison!
Et par maison, elle voulait évidemment dire Alombria. Elle avait une vague idée du pouvoir du roi consort; dans son esprit de gamine de trois ans, ça se résumait à éviter les dangers, donc à protéger les citoyens de leur royaume.
Puis elle attendit patiemment que son papa termine sa bouchée de pain, lui demandant pourquoi le méchant voulait la couronne si maman et lui étaient les mieux placés pour régner. Disons que la jalousie ne faisait pas vraiment partie des sentiments qu’elle ressentait sur une base régulière… L’humilité, malgré son jeune âge, contribuait à faire en sorte qu’elle n’enviait pas vraiment les autres.
- Douh… bée… Dame oreille chats? demanda-t-elle, ayant un vague souvenir d’une pardusse à la chevelure pâle et aux yeux dorés, mais à qui elle n’avait pas réellement porté attention plus qu’il ne le fallait… étant traumatisée par ce qu’elle venait de vivre, tout de même.
La princesse força un sourire en voyant son géniteur avoir autant de difficulté à lui expliquer la suite. Elle-même avait envie de pleurer, mais ne voulait pas être faible devant lui. Ce n’était pas son rôle de lui épargner de la souffrance et, pourtant, elle ne pouvait s’en empêcher. Elle l’aimait beaucoup trop pour accepter de le voir triste.
- Mama… souffla-t-elle avant d’éclater en sanglots.
Elle était triste de la perte de sa tante, mais la douleur ne pouvait rivaliser avec celle de la perte de sa mère. Elle avait l’impression de ne pas l’avoir connue assez longtemps, de ne pas lui avoir donné assez de câlins… La vie d’héritière n’était pas facile et ne permettait pas une vie de famille ordinaire, l’enfant s’en rendait un peu compte maintenant.
- Mama savoir moi l’aimer, papa? Tatie aussi? Mama… bien dormir?
Rien ne lui faisait plus peur présentement que l’idée que sa mère soit aux prises avec d’affreux cauchemars pour le reste de l’éternité. Après tout, elle n’était pas morte dans des conditions paisibles, loin de là… Elle resserra donc ses petits bras autour de son père, autant qu’elle en était capable. « Je t’aime, papa. » Elle ne voulait pas le perdre aussi. Elle avait toujours été plus près du roi consort que de la reine, mais son besoin d’avoir un parent pour la réconforter était à son paroxysme.
- Oui, papa! Toi et moi, protéger maison! promit-elle, et elle avait bien l’intention de tenir sa parole.
Elle essuya ses larmes du revers de la main, puis se tourna vers la nourriture à nouveau. Son bedon venait de gronder, dans le pire des moments, lui rappelant qu’elle avait si peu avalé au cours des derniers jours. « M-Manger? » Elle ne savait pas si elle devait se le permettre, ni si son père tenait encore à ce qu’elle se nourrisse pour lui. À le voir hocher de la tête, elle comprit que c’était bel et bien le cas. Elle prit donc une boulette de viande dans ses doigts potelés, profitant de cette journée d’exception pour ignorer superbement les ustensiles, et chercha de la sauce aux airelles pour accompagner sa bouchée. « Mmm! Papa aussi manger! Bon! »
La fillette continua ainsi de se sustenter, faisant parfois de drôles de mélanges, auxquels son géniteur haussait les sourcils. Elle lui tendit de la nourriture à quelques reprises, qu’il avala pour lui faire plaisir… non pas sans grimacer parfois à voir la saleté qu’elle avait sur les doigts.
- Moi plus faim… décréta-t-elle au bout d’un moment.
Elle tendit ensuite les bras en direction du roi consort, qui l’amena près d’un bassin d’eau pour la nettoyer. Couinant et riant, elle se laissa faire… bien qu’elle gigotât un peu. Elle avait toujours aimé l’heure du bain, surtout quand ses parents étaient ceux à s’occuper d’elle plutôt qu’une nounou.
- Papa, comment protéger royaume? Moi aller avec toi conseil?
Visiblement, la petite voyait grand! Il lui était souvent arrivé de faire des crises parce qu’on ne la laissait pas assister aux réunions de son paternel, si bien qu’on lui avait accordé la permission à quelques reprises puisqu’il n’avait rien à faire pour la calmer. Elle espérait donc que maintenant que son papa ne quitterait plus le château et qu’ils avaient désormais la mission de protéger Alombria ensemble, qu’elle serait systématiquement invitée à ces rencontres entre hauts personnages de la cour.
Sans doute aurait-elle dû penser aux funérailles… Toutefois, n’ayant encore jamais assisté à une cérémonie funéraire, elle ne savait même pas que cela faisait partie des coutumes de son peuple… | |
| | | Gareth Roi / Reine
Messages : 56 Date d'inscription : 07/03/2016
Feuille de personnage Âge: 36 ans (fév.) Race: Insecte Âme soeur: Marian (DCD)
| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Dim 23 Oct - 16:12 | |
| Le contraste du petit sourire réconfortant de la princesse avec ses grands yeux brillants de tristesse était ce qui poussa Gareth à se contenir, il devait essaye de rester heureux, ne serait-ce que pour ne pas perdre sa fille également dans son malheur. Seule sa force pourrait leur permettre de passer au travers. Lorsqu’elle comprit, toutefois, que sa mère et sa tante n’avaient pas été sauvées, comme elle, par «la dame aux oreilles de chat», l’enfant éclata en sanglots, ce qui était tout à fait normal pour une gamine, mais laboura le cœur du Roi Consort. L’homme-insecte pris la petite tête blonde entre ses mains pour la blottir contre lui, caressant ses cheveux de satin jusqu’à ce que l’enfant se calme.
-Évidemment, qu’elle le sait, ma princesse, maman et Reyth savent qu’on les aimait, tous les deux, parce qu’on leur disait toujours, n’est-ce pas? Elles ne l’oublieront jamais, même là où elles sont. D’ailleurs, je suis persuadé qu’elles rêvent de nous comme nous allons rêver d’elle, et que de là haut, dans leur gros dodo, elles vont nous surveiller pour s’assurer qu’on les aime encore, et qu’on leur rend honneur. Alors continue de les porter dans ton cœur, parce qu’elles seront toujours là.
La voix de Gareth était plus rauque qu’à l’accoutumée, mais il parvint quand même à s’empêcher de pleurer à nouveau, il ne pouvait plus se permettre cela. Ils avaient un Royaume à diriger, la confiance d’un Conseil à gagner, et un défunte épouse à rendre fière d’où elle était. Ensemble, Céleste et lui allaient protéger Alombria de l’envahisseur du Sud et des possibles représailles de ceux qui ne croyaient pas en l’honnêteté de l’époux de Marian. Mais encore plus contre les sholiens, qui risquaient de vouloir profiter de cette faiblesse momentanée pour cesser la trêve et reprendre le continent.
-Moi aussi, je t’aime, mon trésor. On va rendre maman si fière de nous qu’elle ne fera que des beaux rêves, pour toujours.
Le Roi Consort, ou plutôt le Roi Intérimaire, hocha simplement la tête pour encourager son enfant à continuer de manger, bien que son propre estomac était toujours noué. La santé de la princesse primait sur la sienne, lui, il pouvait toujours continuer de vivre au minimum de ses ressources, il était déjà passé par la famine auparavant, mais sa gamine était encore en pleine croissante, elle ne devait pas se laisser abattre par la peine. À aucun moment, Gareth lui demanda de se tenir proprement, de prendre une ustensile (qu’il ne lui proposa pas, de toute façon) espérant que cet écart de conduite saurait au moins la divertir, le temps que le poids de la nouvelle s’apaise dans son cœur.
-À vos ordres, ma Reine, tenta-t-il de l’amuser en avalant de force des bouchées que lui envoyait l’enfant dans le gosier, parfois constitués d’étranges mélanges qu’on n’aurait guère considérer délicieux, mais qui semblaient plaire à Céleste. Pour sa part, il lui semblait que rien n’avait de goût dans sa bouche, comme si tout avait perdu de sa saveur, alors il ne mangeait que pour les beaux yeux argentés de sa fille.
Lorsqu’elle eut terminé, Gareth porta sa fille jusqu’à une bassine d’eau où il l’aida à décrotter ses petites menottes, puis il la reprit à nouveau dans ses bras pour sortir des cuisines, où ils furent bientôt à nouveau cernés des gardes, qui étaient resté à proximité de la seule porte tout ce temps, s’assurant que personne ne les dérangerait. L’enfant commençait à s’intéresser à la façon dont ils protégeraient le Royaume, et le Roi Intérim fut ravi de voir sa volonté d’implication. Certes, elle était trop jeune pour comprendre les enjeux qui seraient discuté en salle de réunion, mais elle se devait d’être présente, ne serait-ce que pour montrer à tous qu’elle était en train de se préparer à remplacer sa mère et n’était pas laissée dans l’ignorance. Marian et lui auraient préféré laisser Céleste profiter de sa jeunesse le plus longtemps possible, mais il ne pouvait plus l’éviter… ils allaient plonger ensemble dans la diplomatie, pour qu’elle y soit imprégnée dans chaque particule de son être et devienne une Reine exemplaire.
- Évidement, que tu m’accompagneras à chaque réunion, maintenant. Ou plutôt, devrais-je dire, que je t’accompagnerai. Tu est la Reine, maintenant, même si c’est compliqué encore pour toi, alors je te servirai d’interprète, le temps que tu commences à savoir comment ça marche. Notre plus grosse difficulté, pour protéger le Royaume, c’est que les gens vont penser que tu es trop jeune pour régner et vont peut-être vouloir te remplacer. Et malheureusement pas par moi. Gareth soupira… C’était beaucoup trop compliqué pour lui d’expliquer comment la famille de Marian avait encore du mal à l’accepter, le voyant comme un profiteur (qu’il n’était pas du tout) et un voleur de couronne (encore moins!) Ça ne fait pas assez longtemps que papa est à la cours, je n’ai pas vécu longtemps au château, alors certaine personnes doutent encore de mes compétences. Mais ça va venir! On va les convaincre ensemble, qu’ils peuvent nous faire confiance! Tout ce que je veux, ce que j’ai toujours voulu et que je voudrai toujours, c’est la sécurité d’Alombria. Et de toi, bien entendu.
Toujours en portant sa fille, Gareth marchait en direction de l’aile d’appartements royaux, passant devant sa chambre sans un regard vers elle pour atteindre celle de l’enfant. Franchement, il n’avait plus envie de remettre les pieds dans ses appartements, même s’il savait que les serviteurs avaient effacé toutes les traces de l’agression, il allait être incapable de dormir dans le lit qui avait vu mourir sa femme. La gorge serrée, il pensa qu’il pourrait faire déménager immédiatement dans sa nouvelle chambre, et qu’il se contenterait d’un appartement semblable à celui de la famille. Tout pour ne plus retourner dans cette pièce. Et puis, c’était à Céleste que revenait les lieux qui abritaient le bureau et la bibliothèque royale. En ouvrant la porte de l’appartement enfantin, l’homme-insecte trouva toutefois que cela lui allait bien mieux… Ça respirait encore l’innocence…
-Tu arrives à bien dormir, Céleste? Si tu en as besoin, je pourrais venir dormir avec toi, ça te ferais sentir plus en sécurité peut-être? Je n’ai pas envie de dormir dans le lit de maman, de toute façon. Je sais que toi aussi tu me protégeras, hein? essaya-t-il de rigoler en lui chatouillant la joue. Demain, on aura une réunion du Conseil, pour organiser les funérailles. C’est une façon de dire au revoir une dernière fois à maman et Reyth, et il faudra qu’on soit tous les deux bien reposés.
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| | | Céleste Roi / Reine
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| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Mar 1 Nov - 18:18 | |
| - Papa accompagner moi?
La fillette pencha la tête sur le côté. Elle n’était pas certaine de comprendre la nuance entre accompagner et être accompagnée, qui était plutôt subtile. L’explication de son géniteur l’aida un peu à comprendre, mais elle trouvait les choses encore floues un peu. Après tout, elle s’imaginait mal prendre la place de reine qui revenait à sa mère à son âge. Cela ne l’empêcha pas d’être alarmée à l’idée d’être chassée et remplacée par quelqu’un d’autre. Elle aimait sa maison, sa famille et ce qu’elle faisait à tous les jours, et ce, même si elle n’avait pas une tonne d’amis. Elle ne comprenait pas pourquoi, non plus, des gens voudraient lui faire une telle chose après la tragédie ayant frappé sa famille… Quoiqu’elle ne comprenait pas pourquoi on avait tenté de la tuer non plus. Finalement, elle était dans un état de confusion totale.
- Mais papa bon roi! dit-elle en mettant un poings sur sa hanche, l’autre étant toujours autour du cou de Gareth. Elle fit la moue, mécontente qu’on doute de son papa. C’était le meilleur et qui tenait le plus au royaume, ce serait une mauvaise idée de mettre une autre personne à sa place. Oh, chambre!
L’enfant avait été si emballée par le discours de son géniteur qu’elle avait oublié de porter attention aux alentours. C’était si simple de ne plus se soucier de rien quand son père était dans les parages… D’ailleurs, le visage de la petite s’illumina à l’idée de faire dodo avec lui. Elle rit de bon cœur à se faire chatouiller la joue. Ce que le roi lui avait manqué!
- Mmm-hmm. Papa dormir avec Céleste! Lilian demanda à être déposée au sol, mais prit la main de son géniteur. Elle le traina jusqu’à sa chambre à coucher, où elle tapota sur son lit pour que Gareth y prenne place. Elle rit en voyant cet homme si grand prendre autant de place sur son lit minuscule. Demain savoir comment dire au revoir à maman et à Tatie Reyth? s’enquéra-t-elle, marchant maladroitement jusqu’à la commode, où se trouvait ses vêtements de nuit. Elle sortit sa jaquette favorite, qui était entièrement de couleur crème, avec de la dentelle à l’encolure et au bout de ses manches longue, ainsi que sa jupe. Papa aider?
Elle leva les bras, question que son père puisse tirer sur la robe qu’elle avait présentement. Ainsi, la famille se prépara au coucher ensemble. Céleste s’endormit rapidement en étant blottie contre le torse de son père. Elle se réveilla en pleurs durant la nuit, mais fut calmée au bout de quelques minutes à peine. Elle avait fait un mauvais rêve où elle se faisait tirer par les pieds… Par chance, elle était dans sa chambre fermée à clef et personne ne pouvait venir l’arracher de son lit.
Le lendemain, elle refusa que les servantes s’occupent d’elle… jusqu’à ce que le roi insiste pour qu’elle les laisse faire, question de ne pas être en retard. Il promit toutefois qu’il les laisserait s’occuper de lui aussi, alors Céleste ne serait pas seule… Et ils déjeuneraient dans les appartements de la princesse. C’était plus pour éviter les regards de tout le monde si tôt dans la journée. Par la suite, la petite demanda à se faire prendre dans les bras pour de son géniteur afin de se rendre au conseil.
- Pouvoir rester assise sur les genoux de papa? demanda-t-elle candidement. Étrangement, une partie d’elle avait hâte de voir quelles seraient ces funérailles dont parlait son papa la journée d’avant… Elle fut quelque peu déçue de voir qu’il n’y avait que des adultes autour de la table au conseil et que c’était le silence total, jusqu’à ce qu’elle fasse son entrée avec l’homme insecte. Alors, tout le monde se leva pour les saluer. | |
| | | Gareth Roi / Reine
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| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Dim 6 Nov - 16:00 | |
| Céleste allait probablement faire une bonne Reine, lorsque la naïveté de l’enfance aurait fait place à la sagesse qui sied à son rôle. À cette étape juvénile, elle ne pouvait considérer pourquoi les gens n’aimaient pas Gareth, ce qui était pourtant simple. Il y avait eu beaucoup de changements dans l’entourage de Marian, à cause de lui, et les gens pensaient qu’il avait une mauvaise influence sur le Conseil et tous craignaient de perdre leur poste. La vérité étant que son pouvoir lui permettait d’identifier les traître, et que feu son épouse était au courant et lui faisait confiance. Avec raison, évidemment, jamais il n’aurait mentit à son âme-sœur, mais quand un paysan comme lui monte si rapidement dans les échelons de la hiérarchie jusqu’à devenir Roi, les doutes planent inlassablement sur ses intentions, bien que pures.
Si la future Reine n’avait pas le don de repérer les dangers, elle semblait toutefois avoir la compétence naturelle de reconnaître le bon dans chacun des cœurs, et son père espérait que ça ne disparaîtrait pas avec les années. Pour l’instant, seul le moment présent comptait, son petit bonheur, revenu juste à l’idée de dormir avec son père. Bien que ne lui ayant pas avoué qu’elle dormait mal, Gareth pouvait deviner qu’elle était habitée de cauchemars, et que sa présence serait des plus rassurantes. C’était facile à savoir, il en avait tout autant!
Aidant la gamine à se changer pour la nuit, Gareth la rejoignit finalement en devant la prendre dans ses bras, sans quoi il prenait toute la place dans le lit de la princesse. Cette position réconfortante lui permit de se concentrer sur rien d’autre que la respiration calme de Céleste, rapidement endormie, afin de trouver lui aussi le sommeil peu de temps après elle, le nez enfoui dans les cheveux blonds de la petite, qui avaient la même odeur que ceux de Marian…
-Chut Céleste, tout va bien, papa est là, grommela-t-il en serrant sa fille contre lui lorsqu’elle s’était éveillé en sursaut, au beau milieu de la nuit selon ses estimations, pleurant qu’on la tirait par les pieds. C’est juste un cauchemar, dors ma princesse.
Et le Roi intérim ne desserra son étreinte que lorsqu’il la sentit se détendre dans ses bras, et la rejoignit à nouveau dans le sommeil, jusqu’à ce qu’ils soient éveillés à l’aube par les serviteurs venus tirer leurs rideaux. Il était temps de se préparer pour le Conseil Royal, bien triste en ce jour de deuil. Encore un peu endormie, Céleste rechigna, boudeuse, lorsqu’on tenta de l’habiller et de la coiffer. Probablement qu’elle avait quelques dures nuits de sommeil à rattraper, mais ce n’était pas le moment.
-Chérie, tu te souviens quand je t’ai dis, hier, qu’on irait ensemble au Conseil? Eh bien, tu ne peux pas y aller en robe de nuit, ni mal coiffée, tu es une Reine maintenant. Je sais que tu n’en as pas envie, moi non plus, mais ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Et puis, papa ne sait pas coiffer les princesses, alors tu vas devoir laisser ta servante le faire, d’accord? soupira-t-il en rejoignant à contre cœur ses propres quartiers, qui lui semblaient bien peu chalereux désormais, pour enfiler des vêtements plus distingués que ceux de voyage qu’il arborait encore depuis son arrivée au Château.
Puis, il retrouva sa fille, fin prête pour paraître en public, mais demanda quand même qu’on leur apporte à manger dans l’appartement de Céleste, car Gareth n’était pas encore certain que sa fille allait accepter de manger docilement et qu’il ne voulait pas que leurs gens les voient tous les deux dans cet état. Finalement, ce fut à nouveau le père qui porta la Reine jusqu’à la salle de réunion, attirant les regards tantôt curieux, tantôt étonné des membres constituant le comité d’organisation des funérailles. Certaines interrogations visuelles semblaient dire : «ce n’est pas la place d’une enfant», ce à quoi le Roi intérim se contentait de répondre avec le sourire, asseyant, à sa demande, la blondinette sur ses genoux, après quoi, tout le monde les imita en s’assoyant.
-Est-ce que quelqu’un a déjà eu le temps de discuter d’une date en mon absence? Ça doit être fait au plus vite, si on veut leur faire honneur correctement… sous-entendit-il en lançant un regard qui en disait long autour de lui. Pas question de dire devant sa fille que «les corps ne se gardent pas éternellement». Est-ce que quelqu’un a déjà communiqué la nouvelle à Shola? Nos cousins voudront peut-être y être, et j’aimerais bien les y voir. Si l’un d’entre-eux est coupable de ce carnage, je le saurai en le voyant, j’en suis certain. Pour l’instant, on ne brise pas la trêve, tant qu’il n’y a pas de preuves contre eux, me suis-je bien fait comprendre? Je veux qu’ils soient accueillis convenablement, nous ne serons pas ceux qui déterrerons la hache de guerre, ce n’est pas ce qu’aurait voulu Marian.
Somme toute, la rencontre s’était plutôt bien passée et toutes les décisions avaient été prises sans avoir à argumenter, ce qui était pour le mieux, car Gareth ne se sentait pas la tête à ça. Il y avait eu, à plusieurs moments, des accidents de vocabulaires aussitôt repris pour ne pas offenser la gamine, on tentait de faire attention à ce qu’on disait pour ses petites oreilles pures. Même si le Roi Intérim faisait la même chose, s’assurant de choisir des termes moins durs pour parler de la mort, il se rendait bien compte de la futilité de la chose… Il faudrait bien que Céleste apprenne un jour, et se censurer en sa présence n’allait pas l’aider ! Au contraire, il fallait même accélérer le processus, elle devait acquérir la sagesse plus rapidement qu’il aurait été normalement fait.
-Ennuyant hein, ma princesse? tenta-t-il de rigoler en sortant de la séance, sa fille dans les bras, pour balayer l’atmosphère lourde de la rencontre. C’est pas vraiment des jeux pour les enfants, et maman aurait bien aimé te garder en dehors de tout ça plus longtemps. Le pire, c’est que ce n’était rien à comparé à ce qui s’en venait… Tous avaient bien évité de dire un seul mot sur la guerre à venir. Mais on n’a pas le choix, hein? On va leur montrer à tous, que tu as ce qu’il faut pour prendre la place de Marian. Il faut qu’ils croient en toi maintenant, aujourd’hui, parce qu’Alombria ne peut pas paraître faible. Il y a trop de choses en jeu… marmonna-t-il, sans penser que l’enfant ne pouvait pas comprendre de quoi il parlait…
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| | | Céleste Roi / Reine
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| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Dim 27 Nov - 13:40 | |
| Il va de soi que Céleste fut des plus ravie de pouvoir siéger sur les genoux de son père adoré pour assister à ce conseil. Il était la personne qu’elle aimait plus que tout, surtout depuis la triste perte de sa mère, sans compter qu’il lui prodiguait un réconfort par sa seule proximité. La gamine déposa ensuite ses mains potelées sur la table, essayant de paraître importante… et de mieux voir.
Son regard argenté passa les moments suivants à détailler chacun des conseillers, portant qu’une oreille aux propos qui étaient dits en sa présence. Elle était trop jeune pour réellement tenter de se mêler à la conversation et beaucoup de notions dépassait ce qu’elle était en mesure de comprendre, de toute façon. C’est pourquoi elle ne comprit pas toujours les allusions qu’on ne voulait pas qu’elle entende, ce qui était pour le mieux. Elle nota toutefois qu’on cherchait à inviter ses cousins de Shola, ce qui la rendait perplexe. Elle ne pipa mot, de peur de mal faire paraître le Roi consort, mais elle se demandait bien à quoi ressemblaient ces cousins. Elle n’avait pas réellement de souvenirs d’eux.
Sinon, elle crut comprendre un peu mieux en quoi consistait des funérailles. Elle en déduit que tous se présenterait à la cathédrale pour dire un dernier au revoir à sa défunte mère, ainsi qu’à sa tante. Des gens prononceraient des discours leur rendant honneur et tous mangeraient ensuite, avant de se quitter. C’était une drôle de suite d’événements, à son avis, mais on devait ainsi faire les choses pour une raison, se dit-elle.
Elle fut plus qu’heureuse quand vint le moment de se lever enfin. Elle commençait à avoir des fourmis dans les jambes! « Oui, papa. » répondit-elle à l’homme insecte; un conseil était effectivement une affaire bien ennuyeuse. Elle avait bien failli faire une petite sieste, d’ailleurs… « Mmm-hmm, montrer papa meilleur! Papa bon roi. Céleste essayer être bonne reine comme papa. » décréta-t-elle. Pour Gareth, elle ferait n’importe quoi. Elle fronçât par après des sourcils, car elle ne comprit pas ce que voulait dire son géniteur. « Quel jeu? » demanda-t-elle, soudainement curieuse.
Quelle déception ce fut quand elle se fit répondre que ce n’était rien, qu’une expression. Elle aurait bien aimé jouer en ce moment, ce qui lui fit bizarre considérant qu’elle n’avait pas eu envie de s’amuser depuis quelque temps. Elle tira donc sur la manche de son père et demanda d’être mise par terre. « Papa attrape-moi! » s’écria-t-elle, avant de détaler comme un lapin. Elle se mit à tourner à gauche, puis à droite, dans les corridors. Son rire pouvait se faire entendre plus loin, ce qui apporta un sourire sur bien des lèvres de servantes et de gardes… jusqu’à ce qu’elle tombe nez à nez avec une paire de jambes qui l’empêchèrent de se lancer dans les jardins. Cela eut pour effet de la faire atterrir sèchement sur son petit popotin royal. Une crise de larmes aurait facilement pu être déclenchée, si ça n’avait été des puissants bras du Roi consort qui la soulevaient. Celui-ci prit d’ailleurs la peine d’embrasser sa fille sur le front, ce qui l’aida à se calmer. « Veux rentrer chambre. » dit-elle entre deux sanglots. Son moment de bonheur était déjà terminé. Elle voulait retourner s’isoler dans ses appartements avec son père, car tout allait tellement mieux quand ce n’était qu’eux deux. | |
| | | Gareth Roi / Reine
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| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Sam 17 Déc - 20:08 | |
| Qui aurait cru que Gareth retrouverait si facilement l’envie de rire? Bien que son deuil pesait lourd sur son humeur, l’innocence de sa fille venait éclairer son cœur avec tant d’aisance que ce devait certainement être magique! Il n’était pas heureux, pas tout à fait, mais l’attitude de Céleste lui tirait quelques sourires, lorsque ce n’était pas l’étouffement d’un rire. La gamine ne cachait même pas qu’elle s’était ennuyée, mais admirait son père, le complimentant là où ses conseillers se montraient plutôt réticents.
-Ce n’est rien mon amour, qu’une expression, marmonna-t-il alors que Céleste n’avait pas compris de quel jeu il parlait.
Les subtilités de la cours, l’organisation stratégique, la direction du Royaume, ce sont tous des jeux difficiles que Marian et lui voulaient lui épargner pour encore longtemps. C’étaient plutôt même des jeux dangereux, auxquels certains participants pouvaient être retords afin de faire échouer la royauté alombrienne, mais il ne pouvait pas commencer à effrayer la petite avec ça!
Sans doute avait-elle décidé qu’elle voulait jouer quand même, car lorsqu’elle lui demanda de la déposer par terre, l’enfant se mit à courir en riant dans les couloirs, intimant son père de la chasser, ce qu’il fit évidement, bien lentement pour lui laisser la chance de le semmer et se dégourdir suffisament. L’entendre et la voir s’amuser lui faisait l’effet d’un baume sur la plaie à vif de son cœur meurtri, et il se surpris à nouveau à sourire aussi, à rire même, en faignant de vouloir l’attraper. Le jeu ne dura toutefois pas bien longtemps, puisque Céleste tomba sur les fesses et se fit mal en entrant de plein fouet dans une servante, au détour d’un couloir. Les yeux argentés de la princesse héritière se remplirent d’eau, mais Gareth s’empressa de la soulever de terre et l’embrasser pour l’apaiser. Le bonheur, dans cette famille, semblait ne vouloir être qu’éphémère, et l’enfant se plaignit vouloir rentrer dans sa chambre, entre deux sanglots. Et cette petite chose fragile, si facilement bousculée… devait devenir reine. Le Roi consort soupira, songeant qu’il devrait organiser un couronnement peu de temps après des funérailles, pour une fillette qui ne comprenait même pas encore l’importance de cet événement.
-Shhh, mon bébé, ne pleure pas. Papa va s’occuper de toi.
Il aurait dû cesser de la protéger ainsi, la cajoler et l’envelopper de ouate, sachant ce qui l’attendait. Mais cette précieuse petite perle était maintenant tout ce qu’il avait de son amour perdu, et il ne supportait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. La berçant doucement dans ses bras, Gareth ramena Céleste à ses appartements. Oui, il devait la préparer pour le trône, mais pour cela, elle devait être renforcie mentalement. Cela passait donc par faire son deuil, accepter son sort et apprendre la maturité. Mais quel enfant pouvait réaliser tout cela… sans d’abord être un enfant?
Oui… Céleste pouvait encore rester un peu une enfant, pour quelques temps…
***
Le plus difficile, ça avait été d’exister pendant la longue et pénible journée et soirée qui avait servi à rendre un dernier hommage à la Reine Marian et la Chevalier Reyth. Gareth s’était retiré le plus tôt qu’il avait pu sans que ça soit déplacer, pour pleurer dans ses appartements. Cette nuit là, il avait refusé de voir sa fille, car il refusait qu’elle le voit ainsi, alors la petite Céleste n’avait probablement pas dormis… Lui non plus, d’ailleurs!
La lendemain, leur nouvelle routine s’était réinstallée, le père passant le plus de temps possible avec sa progéniture, taisant sa faiblesse de la veille, prenant soin de paraître fort devant l’héritière. Elle avait besoin de lui pour grandir, au moins autant qu’il avait besoin d’elle pour mettre un pied devant l’autre, à chaque seconde que la vie lui donnait. Les semaines suivantes furent passées à préparer le couronnement de Céleste, ou plutôt à essayer de lui expliquer en quoi cela allait consister, qu’est-ce qu’elle devait comprendre du fait qu’elle devenait Reine! Évidemment, l’enfant n’appliquerait pas son droit de veto ou son plein pouvoir avant d’avoir l’âge de raison (lequel serait déterminé par Gareth en temps et heures) mais elle serait au courant de tout, et son père s’occuperait de parler en son nom dans les Conseils. De toute façon, il n’avait aucune intention de profiter malhonnêtement de ce pouvoir : jamais il ne ferait quoi que ce soit qui put fragiliser la couronne de la petite.
Mais pour qu’il y ait couronne, il devait encore y avoir couronnement. Alors, après une quarantaine nécessaire au deuil royal, le Royaume se rouvrit aux festivités, organisant non seulement une cérémonie, mais également un banquet et une soirée en l’honneur de la nouvelle Reine. Dans quelques jours, il y aurait même un mariage dans l’Ordre, car la période de tristesse était bien révolue, et il était temps de célébrer cette nouvelle période de grâce. La vie reprenait son cours normal, même si Gareth avait parfois l’impression de devoir courir pour rester dans celui-ci.
-Tu es prête, ma petite princ… non. Ma petite Reine? lui demanda Gareth en la rejoignant dans sa nouvelle chambre. L’ancien appartement de Marian était le sien. La petite avait été parée de ses plus beaux bijoux, vêtue de sa plus belle robe, pour cette journée spéciale. Son père avait fait de même, bien qu’un peu plus sobrement, ne voulant pas voler la vedette en tant que Roi Interim. C’était sa journée à elle.
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| | | Céleste Roi / Reine
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| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Lun 2 Jan - 18:29 | |
| Les jours se succédèrent à une vitesse atrocement lente aux yeux de la jeune reine. Cette dernière comptait énormément sur son géniteur afin de lui tenir compagnie et lui montrer comment elle devait agir. Elle fut donc désemparée durant les funérailles de sa mère et de sa tante, car elle ne pouvait plus entièrement se fier à lui. Le roi consort était lui-même bouleversé par les événements, ce qui rendait sa progéniture d’autant plus nerveuse. Celle-ci versa des larmes durant la cérémonie de dernier hommage à sa mère et rien qu’on ne puisse faire parvint à l’apaiser.
Cette nuit particulière fut d’autant plus difficile puisque Céleste n’eut pas droit au réconfort de son père. Ce dernier avait besoin d’être seul, ce qui était comprenable pour tous… sauf pour sa fille. On dut faire boire du lait agrémenté de pavot afin que l’enfant royal ferme les yeux l’espace de quelques heures.
Des semaines s’écoulèrent après cette triste journée et la semi-insecte commença à se faire à l’absence de Marian. Oh, elle lui manquait toujours, mais son père comblait autant que possible ce trou. Céleste s’habitua plutôt bien aux rencontres du conseil royal et se plaignait rarement durant ces périodes. Elle rechignât toutefois un peu plus quand vint le temps de déménager dans les appartements de ses parents. Il fallut qu’on lui explique à maintes reprises pourquoi elle ne pouvait pas conserver sa chambre dans laquelle elle avait grandi. D’autant plus que la petite avait cette impression de chasser son père de chez lui, ce qui était la dernière chose qu’elle voulait.
On était à lui répéter pour la énième fois qu’elle était dans la chambre de la défunte Marian parce qu’elle était sur le point de devenir reine, donc les lieux lui revenaient de droit, quand le roi consort Gareth fit son entrée. Immédiatement, sa progéniture se jeta dans ses bras et l’embrassa sur la joue.
- Oui, papa! s’écria-t-elle, riant face au bruit que faisaient tous les bijoux qui ornaient ses oreilles, son cou et ses poignets. Céleste comme une clochette. Elle brillait tout autant qu’une clochette, en plus de faire autant de bruit. Pourquoi retourner par terre? demanda-t-elle quand elle fut remise au sol.
Elle fit la moue lorsqu’on lui expliqua qu’elle devait marcher par elle-même pour se rendre à la salle du trône, où se déroulait la cérémonie de couronnement. Soit! Elle marcha, boudeuse, suivant le cortège qui la précédait dans le château. Elle ne sourit que lors des rares moments où son père se retournait pour lui tirer la langue ou simplement lui lancer un regard. Une fois devant la porte de la salle du trône, Gareth s’agenouilla devant elle et lui demanda une fois de plus si elle était prête, ce à quoi la future reine hocha de la tête. Elle était un peu nerveuse, mais n’était-ce pas normal pour une fillette de trois ans?
La gamine retint à peine une expression de surprise lorsqu’elle vit la quantité phénoménale de personnes qui s’étaient rassemblée dans la pièce pour la voir se faire couronner. Elle déglutit et attendit qu’on la pousse doucement dans le dos avant de se mettre à marcher. Elle concentra son regard sur tous ses oncles et ses tantes qui étaient présents, soit les visages familiers qui l’observaient tendrement.
Une fois à la base des marches menant au trône, la petite se retrouva face à un prêtre. Celui-ci ne s’agenouilla pas pour lui adresser la parole, ce qui déboussola un peu Céleste. Elle essaya de ne rien laisser paraître, mais jeta un regard en coin à son père, qui était à la gauche dudit prêtre.
- Céleste Lillian Mira Humility d’Alombria, fille de Marian Hope d’Alombria et de Gareth d’Alombria, jurez solennellement de gouverner le peuple alombrien?*
La petite déglutit.
- Je… le promets. parvint-elle à articuler. La pauvre avait al bouche sèche et se sentait franchement intimidée par tous les regards qui étaient posés sur elle.
- Jurez-vous de faire preuve d’humanité et de faire exécuter, autant que votre pouvoir le permet, la justice dans tous vos jugements?
- Oui, je le ferai.
Une fois que furent prononcées ces paroles, le prête de Parandar se tourna pour prendre la couronne qui reposait sur un coussin de velours, celui-ci tenu par le roi interim. Céleste, quant à elle, pencha la tête vers l’avant et attendit qu’on dépose la couronne sur sa tête. Cette dernière était plus lourde qu’elle s’y était attendue, voire un peu grande également. On trouva cependant le moyen de la faire tenir sur sa tête, qu’elle put relever au bout d’un court moment. Par la suite, elle monta solennellement les escaliers menant au trône. Elle demanda l’assistance de son père pour monter sur le trône. Quand ce fut fait, elle envoya la main à tous ceux qui étaient présents, ce qui fit naître une série d’applaudissements et de sifflements.
* H-J : Le discours de couronnement est fortement inspiré par celui prononcé lors du couronnement de la monarchie britannique. | |
| | | Gareth Roi / Reine
Messages : 56 Date d'inscription : 07/03/2016
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| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Lun 2 Jan - 20:45 | |
| Magnifique comme sa mère, malgré sa moue boudeuse, l’enfant oublia bien vite ses protestations dédiées à ses servantes lorsqu’elle vit son père, lui sautant dans les bras comme à son habitude, mais cliquetant en chemin sous l’avalanche de bijoux qui étincelaient. Céleste s’auto-qualifia de clochette, ce qui ne manqua pas de faire rire son père, un baume sur son cœur, un poids de moins sur ses épaules. Il s’était levé avec le mauvais pressentiment que quelqu’un, ou quelque chose, viendrait nuire à cette journée si longuement préparée, en protestation à la gouvernance d’un Roi venu du peuple. Ça faisait jaser depuis longtemps, plus encore depuis la mort de Marian. Mais ça ne lui importait peu : la petite avait le sang bleu, elle, alors ils allaient devoir s’y faire, tous autant qu’ils étaient! De toute façon, l’impression de l’homme insecte s’était envolée en la présence de sa fille. Non… rien n’allait venir gâcher le couronnement
-Tu as beau être une enfant, ma chérie, tu dois quand même montrer au monde comme tu es grande et responsable. Tu t’aprête à devenir Reine, fait le debout, pas dans mes bras, pour prouver que c’est ta place. Ça fera honneur à maman, c’est comme ça qu’elle aurait voulu te voir le faire… l’encouragea-t-il pour essayer de faire disparaître la nouvelle moue boudeuse apparu sur les lèvres de Céleste lorsqu’elle fut reposée au sol par son paternel.
En marchant vers la salle du trône où auraient lieu le courronnement, Gareth essaya de la convaincre de sourire, pour montrer son assurance, et fit quelques pitreries discrètes à son intention, qui furent chacune plus efficace que la précédente. Toutefois, devant la porte, avant d’entrer, la gamine semblait toujours hésitante. Trois ans… c’était beaucoup trop jeune pour tout cela. Et sa vie? Et sa jeunesse? Et les folies? Allait-elle seulement se rappeler de ce moment, lorsqu’elle serait plus grande? On disait souvent que les gens avaient peu de souvenirs avant leur cinq ans, sauf pour les moments exceptionnels. Oui, son entrée dans le monde des grands, beaucoup trop prématuré… c’était un moment exceptionnel.
-Prête? répéta-t-il, mais ce n’était pas vraiment une question. Ce n’était pas vraiment comme si elle avait le choix.
Gareth poussa doucement sa fille dans le dos, la guidant vers le prêtre au bas des marches du trône. Malgré la nervosité apparente de sa fille, et le fait qu’elle ne semblait pas comprendre exactement tout ce qui se passait (cela avait été très compliqué d’expliquer les événements à venir dans des mots d’enfants…) le Roi Interim trouva que Céleste s’en sortait comme une… comme une vraie Reine. Que les protestants à son règne se le tiennent pour dit : la petite allait devenir une grande dame, appuyée éternellement par sa famille. Qu’ils essaient, juste pour voir, de la détrôner. Elle paraissait fragile, et pourtant, l’homme-insecte voyait distinctement la force de sa mère dans son attitude, et sa propre détermination dans ses yeux argenté. Elle ne le savait juste pas encore. Gareth tendit la couronne au prêtre, qui en ceignit la tête de Céleste, solennellement et conformément à la tradition. La gamine monta seule les marches menant au trône, mais se retourna vers son père en réalisant qu’elle était trop petite pour grimper dessus. Oh, ils n’avaient pas pensé à ça! Amusé, le Roi souleva son enfant pour lui permettre de poser ses fesses sur le trône, et ajouta à sa «to do list» de penser à lui procurer un petit banc…
-La Reine est morte, vive la Reine… marmonna-t-il pour lui-même, inaudible dans les applaudissements des nobles et paysans présents.
Le duo royal attendit que l’excitation générée se calme, le prêtre profitant de ce moment pour remballer ses effets et se fondre dans la foule. Se contentant de sourire, au peuple comme à sa fille, dont il tenait l’épaule d’une main, debout à côté d’elle, Gareth patienta. Bientôt, les voix des alombriens s’unirent pour n’en former qu’une, demandant un discours de leur nouvelle monarque. Devant l’hésitation de la Reine, même s’ils avaient bel et bien préparé quelque chose pour ce moment, le Roi Interim décida de prendre la parole le premier. Pour la mettre en confiance, elle, et pour rappeler à tous qu’il était là, aussi, en tant que Régent, et qu’il était bien déterminé à gagner leur confiance aussi.
-Merci, merci à vous tous… commença-t-il en agitant les mains pour inciter au calme. Je tiens à vous remercier pour votre présence aux côtés de ma fille. C’est un grand jour pour la Reine Céleste, mais pour tout Alombria également. Il ne sera pas dit que le Royaume se laisse abattre par la traîtrise, et ceux qui ont tenté de s’en prendre à notre nouvelle Reine seront traqués et punis pour régicide. Nous ne nous en sortirons tous que plus fort. Le temps de l’épreuve noire est terminée, aujourd’hui, nous commençons un nouveau départ, mené par une nouvelle lumière, sur ces mots, il désigna la petite Reine, étincelante. Mon épouse, paix à son âme, aurait été fière de voir sa petite aussi grande aujourd’hui, du haut de ses trois pommes, et je sais qu’elle aurait été fière aussi de vous voir, tous réunis pour la soutenir. Je ne dis pas que les prochains pas seront faciles, mais si on arrive à se faire confiance les uns les autres et à se serrer dans notre quête pour protéger Alombria, alors rien ne pourra nous arrêter. Le Royaume n’est pas affaibli, nous avons tous grandis aujourd’hui.
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| | | Céleste Roi / Reine
Messages : 21 Date d'inscription : 28/05/2016
Feuille de personnage Âge: 6 ans Race: Humain (50%) Insecte (50%) Âme soeur: Matthelh
| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Dim 8 Jan - 14:12 | |
| Il était plutôt intimidant pour la nouvelle reine de se retrouver sur le trône qui avait jadis été occupé par sa défunte mère. Elle se sentait minuscule face à cette foule, dont tous les regards étaient rivés sur elle. Elle faisait son possible pour paraître forte; elle ne voulait pas décevoir son père. Ce dernier se tenait d’ailleurs à côté d’elle et avait une main sur son épaule. La petite Céleste ne tourna pas la tête vers lui, mais elle était grandement reconnaissante pour sa présence réconfortante.
Elle fut d’autant plus heureuse qu’il soit là avec elle lorsque les invités se mirent à réclamer un discours. Elle savait qu’on lui avait montré quelques paroles d’usage à prononcer pour ce moment précis… or, elle était trop nerveuse pour s’en souvenir. Par chance, Gareth entama un discours des plus inspirants et qui sembla plaire à l’assemblée. Tout au long de ce monologue, la reine sourit et, lorsque ce fut terminé, elle envoya la main aux gens. « Pour Alombria. » dit-elle, ne sachant quoi dire de plus.
Céleste leva ensuite la tête en direction de son père, cherchant à avoir son approbation. Elle voulait réellement qu’il soit fier d’elle. À voir son expression, elle comprit que c’était le cas et elle se détendit. Elle se remit aussi à respirer normalement. Ce fut alors qu’on annonça qu’il était temps de passer à la chapelle afin de payer ses respects à Parandar et son panthéon. Ce fut une partie plutôt simple pour la nouvelle couronnée : elle n’eut qu’à suivre le cortège l’accompagnant et assister à une messe plutôt simple. Sa seule tâche fut de s’agenouiller devant une statue du dirigeant du panthéon et lui adresser une prière. Elle y parvint sans trop de misère.
Par après, elle put prendre la main de son père et s’éloigner temporairement de la foule. Elle emprunterait un chemin différent de la foule afin de se rendre à la salle à manger, où se tenait un buffet des plus exquis et abondant. La décoration de la grande salle était riche, avec beaucoup de fleurs autant sur les tables qu’accrochées au mur. De toute évidence, la reine se rendit à la place d’honneur sur le dais en compagnie du roi consort. On pensa à lui donner un tabouret afin de s’asseoir sans l’aide de personne, ce qui la rendit heureuse. C’était son genre de petite victoire, qui lui redonnait confiance en elle.
S’apercevant que tous les regards étaient à nouveau sur elle, la gamine comprit qu’on s’attendait à ce qu’elle prononce quelques mots avant le repas. Elle déglutit, jeta un bref coup d’œil à son géniteur, et leva la main pour intimer le silence à la foule. Elle s’était d’ailleurs inspirée de sa mère, qui avait tendance à faire ce même geste lors de situations similaires.
- Merci à tous d’être venus. S’il-vous-plaît, profitez de ce repas… pour moi, pour nous, pour Alombria. parvint-elle à dire d’une voix à peine chevrotante. Elle était plutôt satisfaite d’avoir dit une phrase aussi « adulte », elle qui utilisait plutôt un vocabulaire de base habituellement. La petite se tourna vers son père, à qui elle murmura : Papa, nous aussi manger?
Elle eut une réponse avant même que son paternel ouvre la bouche, car des serviteurs se mirent à lui apporter des plats. Elle devait alors soit garder la meilleure portion, soit la donner à son père, soit laisser ce dernier l’envoyer à une des maisons nobles qui étaient de bons alliés du royaume. Céleste ne comprenait pas ce processus de sélection, n’ayant que trois ans, mais il s’agissait d’une façon de rappeler à toutes ces familles qu’elles étaient importantes pour la monarchie et que la nouvelle reine n’oubliait pas les alliances qui avaient été forgées lors du règne de Marian. Malgré tout, la petite ronchonna quand elle vit la meilleure portion de poulet au miel et ail faire son chemin jusqu’à une autre table. Il était trop tard pour rappeler l’assiette, mais ce fut en faisant la moue qu’elle consomma le morceau qui lui avait été laissé.
Soudain, la reine se fit taper sur l’épaule. C’était le roi consort qui lui adressait un sourire et lui faisait signe de mieux tenir sa fourchette. « Mais papa… » geignit-elle. Son géniteur en profita pour replacer correctement ses doigts potelés et lui rappela qu’ils devaient bien paraître devant tous ces gens. Il fallut qu’il dépose un baiser sur le front de sa progéniture avant que celle-ci ne retrouve son sourire. La pauvre commençait à fatiguer et il devenait donc difficile pour elle de faire tout ce à quoi on s’attendait de sa part. | |
| | | Gareth Roi / Reine
Messages : 56 Date d'inscription : 07/03/2016
Feuille de personnage Âge: 36 ans (fév.) Race: Insecte Âme soeur: Marian (DCD)
| Sujet: Re: Papa, ne me lâche pas [Gareth] Dim 15 Jan - 10:53 | |
| Céleste n’avait apparemment pas sentit qu’il fut nécessaire d’ajouter quoi que ce soit au discours de son père, outre «Pour Alombria», et visiblement son peuple était d’accord avec elle, car ce fut d’un ton appréciateur que murmurèrent les gens à sa suite. «Pour Alombria», clamèrent-ils tous. Gareth soupira, rassuré de l’approbation des autres. Enfin, pouvaient-ils vraiment s’être attendus à de grandes choses de la part d’une fillette de trois ans? Le seul fait qu’elle semblait comprendre ce qui se passait en impressionnait plus d’un! Et son père le premier, qui lui rendit, juste d’un regard, la même approbation que tous les autres. C’était celle-là qui semblait avoir compté aux yeux de la nouvelle petite Reine.
Cette formalité complétée, il en restait une autre encore, qui se passa tout aussi calmement et facilement. Tous se rendirent à la chapelle afin que la nouvelle Reine paie ses respects aux Dieux, ce qui était plutôt simple pour la gamine, qui n’eut qu’à prier et rester tranquille jusqu’à ce qu’on lui indique qu’elle pouvait rejoindre son père. Le duo royal marcha jusqu’à la grande salle à manger pour rejoindre le buffet, main dans la main, passant par un autre chemin que le peuple pour arriver par une porte qui menait directement à leur estrade. Gareth s’assied à la droite de sa fille, siégeant au centre, et ne manqua pas de manquer le sourire de satisfaction de la gamine lorsqu’elle pu monter seule sur sa chaise à l’aide d’un tabouret. Elle commençait déjà à prendre son indépendance et sa maturité, à vouloir faire comme les grands!
Cette fois-ci, toutefois, la fillette n’échappa pas à sa part du discours, Gareth restant silencieux pour ne pas voler la vedette à la Reine. Ses remerciements, bien que simples, l’impressionna pour la maturité étonnante qui en sortit, loin de ses propos habituels d’enfants manquant de syntaxe. Pendant une seconde, l’intérimaire eut l’impression d’entendre Marian, et eu un pincement au cœur en se demandant si ce n’était pas justement elle, depuis les plaines de lumière, qui avait inspirée leur fille, lui chuchota la réponse à l’oreille. Si elle avait bel et bien Hope pour la guider, alors l’espoir n’était certainement pas mort pour Alombria!
Gareth n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche pour répondre à sa fille, que les plats arrivaient devant eux. Beaucoup trop de nourriture! Le festin allait durer longtemps. Telle que le voulait la procédure, la petite Reine avait le choix de prendre la meilleure part ou la donner à la noblesse. On avait déjà tout expliqué cela à la gamine, qui s’en sorti comme une chef, en laissant aller juste assez pour que chaque grande famille se rassure de savoir que la nouvelle monarque pensait à eux (même si c’était plutôt le Roi interim qui s’assurait de passer les plats aux bonnes personnes). Toutefois, la patience de cette enfant, déjà étonnament tranquille pour son âge, achevait bientôt alors que les heures s’écoulaient et que son ventre se remplissait. Il commençait à être difficile pour elle de garder parfaitement son attitude royale alors que la fatigue la submergeait. Une enfant de trois ans, ça fait une sieste après le repas, bon! Et après avoir mangé autant, comment pouvait-elle encore faire tout ce qu’on attendait d’elle.
-C’est presque fini mon amour… murmura-t-il en lui embrassant le front, après avoir replacé sa main correctement sur sa fourchette. Après, on ira dormir, promis. Mais ce n’est pas le moment de flancher. Regarde, le dessert s’en vient, c’est une motivation sufisante non? Je suis certain que tu t’ai gardé un coin vide dans ton estomac juste pour ça.
Bon, les cinq services de desserts, en fait! Lorsqu’ils eurent enfin passé au travers de cet immense buffet, Gareth avait l’impression qu’il aurait fallu le rouler sur le côté pour le ramener à sa chambre, mais il se leva (difficilement) tout seul et tendit la main à sa Reine pour la guider hors de la salle. La moitié des nobles et peuple présents somnolaient déjà à leur table, alors un autre discours n’était pas nécessaire. Dès qu’ils furent à l’abris des regards, le père de la Reine souleva celle-ci dans ses bras, où elle s’endormit rapidement, épuisée par sa journée.
-Papa est fier de toi, Céleste. Maman aussi, ne t’en fait pas.
[RP TERMINÉ]
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